perlfunc - Fonctions Perl prédéfinies



NAME/NOM

perlfunc - Fonctions Perl prédéfinies


DESCRIPTION

Les fonctions de cette section peuvent être utilisées en tant que termes dans une expression. Elles se séparent en deux catégories principales : les opérateurs de listes et les opérateurs unaires nommés. Ceux-ci diffèrent dans leurs relations de priorité avec la virgule qui les suit. (Cf. la table de priorité dans la page de manuel perlop.) Les opérateurs de liste prennent plusieurs arguments alors que les opérateurs unaires n'en prennent jamais plus d'un. Une virgule termine alors l'argument d'un opérateur unaire mais sépare les arguments d'un opérateur de liste. Un opérateur unaire fournit en général un contexte scalaire à son argument, alors qu'un opérateur de liste fournit un contexte, soit scalaire, soit de liste, pour ses arguments. S'il propose les deux, les arguments scalaires seront les premiers et la liste d'arguments suivra. (Notez qu'il ne peut y avoir qu'une seule liste d'arguments.) Par exemple, splice() a trois arguments scalaires suivis d'une liste alors que gethostbyname() a quatre arguments scalaires.

Dans la description syntaxique qui suit, les opérateurs de liste qui attendent une liste (et fournissent un contexte de liste pour les éléments de cette liste) ont pour argument LISTE. Une telle liste peut être constituée de toute combinaison de valeurs d'arguments scalaires ou de listes ; les valeurs de listes seront incluses dans la liste comme si chaque élément individuel était interpolé à cet emplacement de la liste, formant ainsi la valeur d'une longue liste unidimensionnelle. Les éléments de LISTE doivent être séparés par des virgules.

Toute fonction de la liste ci-dessous peut être utilisée avec ou sans parenthèses autour de ses arguments. (Les descriptions syntaxiques les omettent) Si vous utilisez les parenthèses, la simple (mais parfois surprenante) règle est la suivante : ça RESSEMBLE à une fonction, donc c'EST une fonction, et la priorité importe peu. Sinon, c'est un opérateur de liste ou un opérateur unaire et la priorité a son importance. Les espaces entre la fonction et les parenthèses ne comptent pas, vous devez donc faire parfois très attention :

    print 1+2+4;        # affiche 7.
    print(1+2) + 4;     # affiche 3.
    print (1+2)+4;      # affiche aussi 3 !
    print +(1+2)+4;     # affiche 7.
    print ((1+2)+4);    # affiche 7.

Si vous exécutez Perl avec l'option -w, vous pourrez en être averti. Par exemple, la troisième ligne ci-dessus génère :

    print (...) interpreted as function at - line 1.
    Useless use of integer addition in void context at - line 1.

Quelques rares fonctions ne prennent aucun argument et ne sont donc ni des opérateurs unaires ni des opérateurs de liste. Cela inclut des fonctions telles que time et endpwent. Par exemple, time+86_400 signifie toujours time() + 86_400.

Pour les fonctions qui peuvent être utilisées dans un contexte scalaire ou de liste, une erreur non fatale est généralement indiquée dans un contexte scalaire en retournant la valeur indéfinie, et dans un contexte de liste en retournant la liste nulle.

Rappelez-vous de l'importante règle suivante : il n'y a aucune règle qui lie le comportement d'une expression dans un contexte de liste à son comportement dans un contexte scalaire, et réciproquement. Cela peut générer deux résultats complètement différents. Chaque opérateur et chaque fonction choisit le type de valeur qui semble le plus approprié de retourner dans un contexte scalaire. Certains opérateurs retournent la longueur de la liste qui aurait été retournée dans un contexte de liste. D'autres opérateurs retournent la première valeur. D'autres encore retournent la dernière valeur. D'autres enfin retournent le nombre d'opérations réussies. En général, ils font ce que vous souhaitez, à moins que vous ne vouliez de la cohérence.

Un tableau nommé en contexte scalaire est assez différent de ce qui apparaîtrait au premier coup d'oeil comme une liste dans un contexte scalaire. Vous ne pouvez pas transformer une liste comme (1,2,3) dans un contexte scalaire, car le compilateur connaît le contexte à la compilation. Il générerait ici l'opérateur scalaire virgule, et non pas la version construction de liste de la virgule. Ce qui signifie que ça n'a jamais été considéré comme une liste avec laquelle travailler.

En général, les fonctions en Perl qui encapsulent les appels système du même nom (comme chown(2), fork(2), closedir(2), etc.) retournent toutes vrai quand elles réussissent et undef sinon, comme c'est souvent mentionné ci-dessous. C'est différent des interfaces C qui retournent -1 en cas d'erreur. Les exceptions à cette règle sont wait, waitpid() et syscall(). Les appels système positionnent aussi la variable spéciale $! en cas d'erreur. Les autres fonctions ne le font pas, sauf de manière accidentelle.

Fonctions Perl par catégories

Voici les fonctions Perl (y compris ce qui ressemble à des fonctions, comme certains mots-clés et les opérateurs nommés) triées par catégorie. Certaines fonctions apparaissent dans plusieurs catégories à la fois.

Fonctions liées aux scalaires ou aux chaînes de caractères
chomp, chop, chr, crypt, hex, index, lc, lcfirst, length, oct, ord, pack, q/CHAINE/, qq/CHAINE/, reverse, rindex, sprintf, substr, tr///, uc, ucfirst, y///

Expressions rationnelles et reconnaissances de motifs
m//, pos, quotemeta, s///, split, study, qr//

Fonctions numériques
abs, atan2, cos, exp, hex, int, log, oct, rand, sin, sqrt, srand

Fonctions liées aux véritables @tableaux
pop, push, shift, splice, unshift

Fonctions aux listes de données
grep, join, map, qw/CHAINE/, reverse, sort, unpack

Fonctions liées aux véritables %tables de hachage
delete, each, exists, keys, values

Fonctions d'entrée/sortie
binmode, close, closedir, dbmclose, dbmopen, die, eof, fileno, flock, format, getc, print, printf, read, readdir, rewinddir, seek, seekdir, select, syscall, sysread, sysseek, syswrite, tell, telldir, truncate, warn, write

Fonctions pour données de longueur fixe ou pour enregistrements
pack, read, syscall, sysread, syswrite, unpack, vec

Fonctions de descripteurs de fichiers, de fichiers ou de répertoires
-X, chdir, chmod, chown, chroot, fcntl, glob, ioctl, link, lstat, mkdir, open, opendir, readlink, rename, rmdir, stat, symlink, sysopen, umask, unlink, utime

Mots-clés liés au contrôle d'exécution de votre programme Perl
caller, continue, die, do, dump, eval, exit, goto, last, next, redo, return, sub, wantarray

Mots-clés liés à la portée
caller, import, local, my, our, package, use

Fonctions diverses
defined, dump, eval, formline, local, my, our, reset, scalar, undef, wantarray

Fonctions de gestion des processus et des groupes de processus
alarm, exec, fork, getpgrp, getppid, getpriority, kill, pipe, qx/CHAINE/, setpgrp, setpriority, sleep, system, times, wait, waitpid

Mots-clés liés aux modules perl
do, import, no, package, require, use

Mots-clés liés aux classes et à la programmation orientée objet
bless, dbmclose, dbmopen, package, ref, tie, tied, untie, use

Fonctions de bas niveau liées aux sockets
accept, bind, connect, getpeername, getsockname, getsockopt, listen, recv, send, setsockopt, shutdown, socket, socketpair

Fonctions IPC (communication inter-processus) System V
msgctl, msgget, msgrcv, msgsnd, semctl, semget, semop, shmctl, shmget, shmread, shmwrite

Manipulation des informations sur les utilisateurs et les groupes
endgrent, endhostent, endnetent, endpwent, getgrent, getgrgid, getgrnam, getlogin, getpwent, getpwnam, getpwuid, setgrent, setpwent

Manipulation des informations du réseau
endprotoent, endservent, gethostbyaddr, gethostbyname, gethostent, getnetbyaddr, getnetbyname, getnetent, getprotobyname, getprotobynumber, getprotoent, getservbyname, getservbyport, getservent, sethostent, setnetent, setprotoent, setservent

Fonction de date et heure
gmtime, localtime, time, times

Nouvelles fonctions de perl5
abs, bless, chomp, chr, exists, formline, glob, import, lc, lcfirst, map, my, no, our, prototype, qx, qw, readline, readpipe, ref, sub*, sysopen, tie, tied, uc, ucfirst, untie, use

* - sub était un mot-clé dans perl4, mais dans perl5 c'est un opérateur qui peut être utilisé au sein d'expressions.

Fonctions obsolètes en perl5
dbmclose, dbmopen

Portabilité

Perl est né sur Unix et peut, par conséquent, accéder à tous les appels systèmes Unix courants. Dans des environnements non-Unix, les fonctionnalités de certains appels systèmes Unix peuvent manquer ou différer sur certains détails. Les fonctions Perl affectées par cela sont :

-X, binmode, chmod, chown, chroot, crypt, dbmclose, dbmopen, dump, endgrent, endhostent, endnetent, endprotoent, endpwent, endservent, exec, fcntl, flock, fork, getgrent, getgrgid, gethostbyname, gethostent, getlogin, getnetbyaddr, getnetbyname, getnetent, getppid, getpgrp, getpriority, getprotobynumber, getprotoent, getpwent, getpwnam, getpwuid, getservbyport, getservent, getsockopt, glob, ioctl, kill, link, lstat, msgctl, msgget, msgrcv, msgsnd, open, pipe, readlink, rename, select, semctl, semget, semop, setgrent, sethostent, setnetent, setpgrp, setpriority, setprotoent, setpwent, setservent, setsockopt, shmctl, shmget, shmread, shmwrite, socket, socketpair, stat, symlink, syscall, sysopen, system, times, truncate, umask, unlink, utime, wait, waitpid

Pour de plus amples détails sur la portabilité de ces fonctions, voir la page de manuel perlport et toutes les documentations disponibles spécifiques à la plate-forme considérée.

Fonctions Perl par ordre alphabétique

-X DESCRIPTEUR
-X EXPR
-X
Un test de fichier où X est une des lettres présentées ci-dessous. Cet opérateur unaire prend soit un argument, soit un nom de fichier, soit un descripteur de fichier, et teste le fichier associé pour constater si quelque chose est vérifié à son sujet. Si l'argument est omis, il teste $_, sauf -t qui teste STDIN. Sauf indication contraire, il retourne 1 pour VRAI et '' pour FAUX, ou la valeur indéfinie (undef) si le fichier n'existe pas. Malgré leurs noms originaux, leur priorité est la même que celle de tout autre opérateur unaire nommé et l'argument peut-être mis de même entre parenthèses. L'opérateur peut être :
    -r  Le fichier est en lecture par le uid/gid effectif.
    -w  Le fichier est en écriture par le uid/gid effectif.
    -x  Le fichier est exécutable par le uid/gid effectif.
    -o  Le fichier appartient au uid effectif.
    -R  Le fichier est en lecture par le uid/gid réel.
    -W  Le fichier est en écriture par le uid/gid réel.
    -X  Le fichier est exécutable par le uid/gid réel.
    -O  Le fichier appartient au uid réel.
    -e  Le fichier existe.
    -z  Le fichier a une taille nulle (il est vide).
    -s  Le fichier n'a pas une taille nulle (retourne sa taille en octets).
    -f  Le fichier est un fichier normal.
    -d  Le fichier est un répertoire.
    -l  Le fichier est un lien symbolique.
    -p  Le fichier est un tube nommée (FIFO), ou le descripteur est un pipe.
    -S  Le fichier est une socket.
    -b  Le fichier est un fichier blocs spécial.
    -c  Le fichier est un fichier caractères spécial.
    -t  Le fichier est ouvert sur un tty.
    -u  Le fichier a le bit setuid positionné.
    -g  Le fichier a le bit setgid positionné.
    -k  Le fichier a le sticky bit positionné.
    -T  Le fichier est un fichier texte ASCII (via une heuristique).
    -B  Le fichier est un fichier binaire (le contraire de -T).
    -M  La date de démarrage du script moins la date de dernière
        modification du fichier (exprimé en jours).
    -A  Idem pour le dernier accès au fichier.
    -C  Idem pour le dernier changement de l'inode du fichier
        (Unix peut avoir un comportement différent des autres systèmes).

Exemple :

    while (<>) {
        chomp;
        next unless -f $_;      # ignore les fichiers spéciaux
        #...
    }

L'interprétation des opérateurs de permission sur le fichier -r, -R, -w, -W, -x, et -X est uniquement basée sur le mode du fichier et les uids/gids de l'utilisateur. En fait, il peut y avoir d'autres raisons pour lesquelles vous ne pouvez pas lire, écrire ou exécuter le fichier. Par exemple, le contrôle d'accès aux systèmes de fichiers réseau (NFS), les listes de contrôles d'accès (ACL), les systèmes de fichiers en lecture seule et les formats d'exécutable non reconnus.

Notez aussi que, pour le super-utilisateur, -r, -R, -w, et -W retournent toujours 1, et -x ainsi que -X retournent 1 si l'un des bits d'exécution est positionné dans le mode. Les scripts exécutés par le super-utilisateur peuvent donc nécessiter un appel stat() pour déterminer exactement les droits du fichier ou alors effectuer un changement temporaire d'uid.

Si vous utilisez les ACL (listes de contrôles d'accès), il existe un pragma appelé filetest qui peut produire des résultats plus précis que les informations minimales des bits de permissions fournies par stat(). Lorsque vous faites use filetest 'access', les tests sur fichiers susnommés utiliseront les appels systèmes de la famille access(). Notez aussi que dans ce cas, les tests -x et -X peuvent retourner VRAI même si aucun bit d'exécution n'est positionné (que ce soit les bits normaux ou ceux des ACLs). Ce comportement étrange est dû à la définition des appels systèmes sous-jacents. Lisez la documentation du pragma filetest pour de plus amples informations.

Notez que -s/a/b/ n'effectue pas une substitution négative. Toutefois, écrire -exp($foo) fonctionne toujours comme prévu -- seule une lettre isolée après un tiret est interprétée comme un test de fichier.

Les tests -T et -B fonctionnent de la manière suivante. Le premier bloc du fichier est examiné, à la recherche de caractères spéciaux tels que des codes de contrôle ou des octets avec un bit de poids fort. Si trop de caractères spéciaux (> 30 %) sont rencontrés, c'est un fichier -B sinon c'est un fichier -T. De plus, tout fichier contenant un octet nul dans le premier bloc est considéré comme binaire. Si -T ou -B est utilisé sur un descripteur de fichier, le tampon stdio courant est examiné à la place du premier bloc. -T et -B retournent tous les deux VRAI sur un fichier nul, ou une fin de fichier s'il s'agit d'un descripteur. Comme vous devez lire un fichier pour effectuer le test -T, la plupart du temps, vous devriez d'abord utiliser un -f sur le fichier, comme dans next unless -f $file && -T $file.

Si le descripteur spécial, constitué d'un seul underscore (N.d.T. : caractère souligné), est fourni comme argument d'un test de fichier (ou aux opérateurs stat() et lstat()), alors c'est la structure stat du dernier fichier traité par un test (ou opérateur) qui est utilisée, épargnant ainsi un appel système. (Ceci ne fonctionne pas avec -t et n'oubliez pas que lstat() et -l laisseront dans la structure stat des informations liées au fichier symbolique et non au fichier réel.) (Notez aussi que si des informations issues d'un appel à lstat étaient dans le buffer stat alors -T et -B les remplaceront par le résultat de stat _.) Exemple :

    print "Can do.\n" if -r $a || -w _ || -x _;
    stat($filename);
    print "Readable\n" if -r _;
    print "Writable\n" if -w _;
    print "Executable\n" if -x _;
    print "Setuid\n" if -u _;
    print "Setgid\n" if -g _;
    print "Sticky\n" if -k _;
    print "Text\n" if -T _;
    print "Binary\n" if -B _;

abs VALEUR
abs
Retourne la valeur absolue de son argument. Si VALEUR est omis, utilise $_.

accept NOUVELLESOCKET,GENERIQUESOCKET
Accepte une connexion entrante de socket, tout comme l'appel système accept(2). Retourne l'adresse compacte en cas de succès, FAUX sinon. Voir l'exemple de « Sockets : communication client/serveur » dans la page de manuel perlipc.

Sur les systèmes qui supportent le drapeau fermeture-à-l-exécution (close-on-exec) sur les fichiers, ce drapeau sera positionné pour de nouveaux descripteurs de fichier en fonction de la valeur de $^F. Voir « $^F » dans la page de manuel perlvar.

alarm SECONDES
alarm
S'arrange pour qu'un SIGALRM soit délivré au processus après que le nombre spécifié de secondes s'est écoulé. Si SECONDES est omis, la valeur de $_ est utilisée. (Sur certaines machines, malheureusement, le temps écoulé peut être jusqu'à une seconde de plus ou de moins que celui spécifié, en fonction de la façon dont les secondes sont comptées. De plus, la partage du temps entre les différents processus peut entraîner un retard supplémentaire.)

Il n'est pas possible d'activer plusieurs décomptes temporels à la fois. Chaque appel annule le décompte précédent. La valeur 0 peut être fournie pour annuler le décompte précédent sans en créer un nouveau. La valeur retournée est le temps restant de décompte précédent.

Pour des délais d'une précision inférieure à la seconde, vous pouvez utiliser soit la version Perl à quatre paramètres de select() en laissant les trois premiers indéfinis soit l'interface syscall() de Perl pour accéder à setitimer(2) si votre système le supporte. Le module Time::HiRes (qui fait partie de Perl depuis la version 5.8 ou disponible sur CPAN sinon) peut aussi s'avérer utile.

C'est souvent une erreur de mélanger des appels à alarm() avec des appels à sleep() (sleep peut-être implémenté via des appels internes à alarm sur votre système.)

Si vous souhaitez utiliser alarm() pour contrôler la durée d'un appel système, il vous faut utiliser le couple eval()/die(). Vous ne pouvez pas compter sur l'alarme qui déclenche l'échec de l'appel système avec $! positionné à EINTR car Perl met en place des descripteurs de signaux pour redémarrer ces appels sur certains systèmes. Utiliser eval()/die() fonctionne toujours sous réserve de l'avertissement signalé dans « Signaux » dans la page de manuel perlipc.

    eval {
        local $SIG{ALRM} = sub { die "alarm\n" }; # N.B. : \n obligatoire
        alarm $timeout;
        $nread = sysread SOCKET, $buffer, $size;
        alarm 0;
    };
    if ($@) {
        die unless $@ eq "alarm\n";   # propage des erreurs inattendues
        # délai dépassé : time out
    }
    else {
        # délai non dépassé
    }

Pour plus d'information, voir la page de manuel perlipc.

atan2 Y,X
Retourne l'arc-tangente de Y/X dans l'intervalle -PI à PI.

Pour l'opération tangente, vous pouvez utiliser la fonction POSIX::tan() ou la relation habituelle :

    sub tan { sin($_[0]) / cos($_[0])  }

Notez que atan2(0, 0) n'est pas clairement défini.

bind SOCKET,NOM
Associe une adresse réseau à une socket, tout comme l'appel système bind. Retourne VRAI en cas de succès, FAUX sinon. NOM doit être une adresse compactée (par pack()) du type approprié pour la socket. Voir les exemples de « Sockets : communication client/serveur » dans la page de manuel perlipc.

binmode DESCRIPTEUR, FILTRE
binmode DESCRIPTEUR
Positionne DESCRIPTEUR pour être lu ou écrit en mode ``binaire'' ou en mode ``texte'' sur les systèmes d'exploitation qui font la distinction entre fichiers texte et binaire. Si DESCRIPTEUR est une expression, sa valeur est utilisée comme nom du descripteur. Retourne vrai en cas de succès ou undef en cas d'échec en positionnant $! (errno) dans ce dernier cas.

Sur certains systèmes (en général, les systèmes DOS ou Windows et dérivés), binmode() est nécessaire lorsque vous voulez travailler sur un fichier autre qu'un fichier texte. Dans un but de portabilité, il est donc conseillé de toujours utiliser binmode() lorsque c'est approprié et de ne jamais l'utiliser dans les autres cas. Cela permet aussi de gérer des entrées/sorties encoder par défaut en UTF-8 Unicode et non en octets.

En d'autres termes, quelle que soit la plate-forme, utilisez binmode() pour les données binaires, comme des images par exemple.

Si FILTRE ets présent alors c'est une seule chaîne de caractères qui peut contenir plusieurs directives. Ces directives modifient le comportement du descripteur. Cela a un sens d'utiliser binmode sur un fichier texte lorsqu'on utilise FILTRE.

Si FILTRE est omis ou s'il vaut :raw, le DESCRIPTEUR est positionné pour passer des données binaires. Cela inclut la désactivation d'une éventuelle traduction des CRLF et passe en mode octets (à opposer à des caractères Unicode). Notez bien que, en dépit de ce qui est dit dans ``Programming Perl'' (le Camel book) ou ailleurs, :raw n'est pas l'inverse de :crlf -- toute autre filtre (FILTRE ou LAYER en anglais) qui pourrait modifier la nature binaire du flot est aussi désactivée. Voir PerlIO, la page de manuel perlrun et tout ce qui est dit de la variable d'environnement PERLIO.

Les directives comme :bytes, :crlf, :utf8 et plus généralement de la forme :... sont appelées des filtres d'entrée/sortie. La directive open permet de choisir les filtres d'entrée/sortie utilisés par défaut. Voir open.

Le paramètre FILTRE de la fonction binmode() est appelé ``DISCIPLINE'' dans ``Programming Perl, 3rd Edition''. Mais, depuis la publication de ce livre connu sous le nom de ``Camel III'', un consensus pour le nommage de ce paramètre est passé de ``discipline'' à ``filtre'' (layer en anglais). Toute la documentation de cette version de Perl se réfère donc maintenant à ``filtre'' (``layer'') plutôt qu'à ``discipline''. Revenons maintenant à la documentation...

Pour marquer un DESCRIPTEUR comme UTF-8, utilisez :utf8.

En général, binmode() devrait être appelé après open() et avant n'importe quelle opération d'entrée/sortie. L'appel à binmode() videra tous les tampons de données en attente de sortie (ou d'entrée). La seule exception est le filtre :encoding qui change l'encodage par défaut du DESCRIPTEUR. Voir open. L'appel au filtre :encoding est parfois nécessaire en cours d'usage d'un flot : il ne vide pas les tampons. Le filtre :encoding ajoute implicitement le filtre :utf8 au-dessus de lui puisque Perl utilise en interne de caractères Unicode encodés en UTF-8.

Le système d'exploitation, les pilotes de périphériques, les bibliothèques C et l'interpréteur de Perl coopèrent afin de permettre au programmeur de considérer une fin de ligne comme un seul caractère (\n) et cela, indépendamment de sa représentation externe. Sur la plupart des systèmes d'exploitation, la représentation utilisée par les fichiers textes natifs correspond à la représentation interne mais sur certaines plates-formes la représentation externe de \n est constituée de plus d'un caractère.

Mac OS, toutes les variantes d'UNIX et les Stream_LF de VMS utilisent un seul caractère pour représenter une fin de ligne dans leur représentation externe des textes (même si ce caractère unique est un RETOUR CHARIOT sur Mac OS et un SAUT DE LIGNE sur Unix et dans la plupart des fichiers VMS). Sur d'autres systèmes tels que VMS, MS-DOS et les différentes versions de MS-Windows, votre programme voit un \n comme un simple \cJ mais ce qui est réellement stocké dans les fichiers textes est le couple de caractères \cM\cJ. Cela signifie que, si vous n'utilisez pas binmode() sur ces systèmes, les séquences \cM\cJ sur disque seront converties en \n en entrée et que tous les \n produits par votre programme seront reconvertis en \cM\cJ à la sortie. C'est ce que vous voulez pour les fichiers textes mais cela peut être désastreux pour un fichier binaire.

Autre conséquence de l'utilisation de binmode() (sur certains systèmes) : les marqueurs spéciaux de fin de fichiers seront vus comme faisant partie du flux de données. Pour les systèmes de la famille Microsoft, cela signifie que, si vos données binaires contiennent un \cZ, le système d'entrée/sortie le considérera comme une fin de fichier à moins que vous n'utilisiez binmode().

binmode() est important non seulement pour les opérations readline() et print() mais aussi lorsque vous utilisez read(), seek(), sysread(), syswrite() et tell() (voir la page de manuel perlport pour plus d'informations). Voir aussi $/ et $\ dans la page de manuel perlvar pour savoir comment fixer manuellement les séquences de fin de lignes en entrée et en sortie.

bless REF,NOMCLASSE
bless REF
Cette fonction précise à la chose référencée par REF qu'elle est désormais un objet du package NOMCLASSE -- ou le package courant si aucun NOMCLASSE n'est spécifié, ce qui est souvent le cas. Étant donné que l'appel à bless() est souvent la dernière instruction d'un constructeur, cette fonction retourne la référence elle-même. Utilisez toujours la version à deux arguments puisqu'une classe dérivée risque d'hériter de la fonction effectuant la ``bénédiction'' bless(). Cf. la page de manuel perltoot et la page de manuel perlobj pour de plus amples informations sur la notion de bénédiction d'objets.

Ne blessez des objets qu'avec des NOMCLASSEs mélangeant des majuscules et des minuscules. Les espaces de nommages entièrement en minuscule sont réservés pour les directives (pragmas) Perl. Les types prédéfinis utilisent les noms entièrement en majuscule si bien que, pour éviter toute confusion, vous ne devez pas utiliser ces deux types de nommage. Soyez sûr que NOMCLASSE est une valeur vraie.

Voir « Modules Perl » dans la page de manuel perlmod.

caller EXPR
caller
Retourne le contexte de l'appel de subroutine courant. Dans un contexte scalaire, retourne le nom du package de l'appelant, s'il existe, c'est-à-dire si nous sommes dans une subroutine, un eval() ou un require(), et retourne la valeur indéfinie (undef) sinon. En contexte de liste, retourne
    ($package, $filename, $line) = caller;

Avec EXPR, il retourne des informations supplémentaires que le débogueur utilise pour afficher un historique de la pile. La valeur de EXPR donne le nombre de contextes d'appels à examiner au-dessus de celui en cours.

    ($package, $filename, $line, $subroutine, $hasargs,
    $wantarray, $evaltext, $is_require, $hints, $bitmask) = caller($i);

Ici, $subroutine peut être "(eval)" si le cadre n'est pas un appel de routine mais un eval(). Dans un tel cas, les éléments supplémentaires $evaltext et $is_require sont positionnés : $is_require est vrai si le contexte est créé par un require ou un use, $evaltext contient le texte de l'instruction eval EXPR. En particulier, pour une instruction eval BLOC, $filename vaut "(eval)" mais $evaltext est indéfini. (Notez aussi que chaque instruction use crée un contexte require à l'intérieur d'un contexte eval EXPR.) $subroutine peut aussi être (unknown) si cette subroutine particulière a disparu de la table des symboles. $hasargs est vrai si une nouvelle instance de @_ a été créé pour ce contexte. Les valeurs de $hints et de $bitmask risquent de changer d'une version de Perl à une autre. Elles n'ont donc aucun intérêt pour une utilisation externe.

De plus, s'il est appelé depuis le package DB, caller retourne plus de détails : il affecte à la liste de variables @DB::args les arguments avec lesquels la routine a été appelée.

Prenez garde à l'optimiseur qui a pu optimiser des contextes d'appel avant que caller() ait une chance de récupérer les informations. Ce qui signifie que caller(N) pourrait ne pas retourner les informations concernant le contexte d'appel que vous attendez, pour N > 1. En particulier, @DB::args peut contenir des informations relatives à un appel précédent de caller().

chdir EXPR
chdir DESCRIPTEUR (de fichier)
chdir DESCRIPTEUR (de répertoire)
chdir
Change le répertoire courant à EXPR, si c'est possible. Si EXPR est omis, change vers le répertoire spécifié par la variable $ENV{HOME} si elle est définie ; sinon, c'est le répertoire spécifié par la variable $ENV{LOGDIR} qui est utilisé. (Sous VMS, la variable $ENV{SYS$LOGIN} est aussi regardée et utilisée si elle est définie.) Si aucune de ces variables n'est définie, chdir seul ne fait rien. Retourne VRAI en cas de succès, FAUX sinon. Cf. exemple de die().

chmod LISTE
Change les permissions d'une liste de fichiers. Le premier élément de la liste doit être le mode numérique, qui devrait être un nombre en octal et non une chaîne de chiffres en octal : 0644 est correct, mais pas '0644'. Retourne le nombre de fichiers dont les permissions ont été changées avec succès. Voir aussi « oct », si vous ne disposez que d'une chaîne de chiffres.
    $cnt = chmod 0755, 'foo', 'bar';
    chmod 0755, @executables;
    $mode = '0644'; chmod $mode, 'foo';      # !!! fixe le mode à
                                             # --w----r-T
    $mode = '0644'; chmod oct($mode), 'foo'; # ceci est mieux
    $mode = 0644;   chmod $mode, 'foo';      # cela est le meilleur

Sur les systèmes qui connaissent fchmod, vous pouvez passer un descripteur de fichier à la place d'un nom de fichier. Sur les systèmes ne connaissant pas fchmod, cela produira une erreur fatal lors de l'exécution.

Vous pouvez aussi importer les constantes symboliques S_I* du module Fcntl :

    use Fcntl ':mode';
    chmod S_IRWXU|S_IRGRP|S_IXGRP|S_IROTH|S_IXOTH, @executables;
    # Identique au chmod 0755 de l'exemple précédent.

chomp VARIABLE
chomp( LISTE )
chomp
Cette version sûre de « chop » supprime toute fin de ligne correspondant à la valeur courante de $/ (connue aussi sous le nom de $INPUT_RECORD_SEPARATOR dans le module English). Elle retourne le nombre total de caractères effacés de tous ses arguments. Elle est souvent utilisée pour effacer le saut de ligne de la fin d'une entrée quand vous vous souciez que l'enregistrement final pourrait ne pas avoir ce saut de ligne. En mode paragraphe ($/ = ""), elle efface tous les sauts de ligne à la fin de la chaîne de caractères. En mode «slurp» ($/ = undef) ou en mode enregistrement de taille fixe ($/ est une référence vers un entier ou similaire, voir la page de manuel perlvar) chomp() ne supprime rien du tout. Si VARIABLE est omis, elle tronque $_. Exemple :
    while (<>) {
        chomp;  # évite le \n du dernier champ
        @array = split(/:/);
        # ...
    }

Vous pouvez en fait tronquer tout ce qui est une lvalue, y compris les affectations :

    chomp($cwd = `pwd`);
    chomp($answer = <STDIN>);

Si vous tronquez une liste, chaque élément est tronqué et le nombre total de caractères effacés est retourné.

Si la directive encoding est active alors les longueurs retournées sont calculées en fonction de la longueur de $/ exprimée en nombre de caractères Unicode, qui n'est pas toujours la même si elle est exprimée en fonction de l'encodage natif.

Notez que les parenthèses sont nécessaires lorsque vous voulez ``chomp''-er quelque chose qui n'est pas une simple variable. C'est parce que chomp $cwd = `pwd`; est interprété comme (chomp $cwd) = `pwd`; plutôt que comme chomp( $cwd = `pwd` );. De même dans le cas de chomp $a, $b qui est interprété comme chomp($a), $b plutôt que comme chomp($a, $b).

chop VARIABLE
chop( LISTE )
chop
Efface le dernier caractère d'une chaîne et le retourne. Cet opérateur est utilisé pour effacer le saut de ligne de la fin d'une entrée car il est plus efficace que s/\n// étant donné qu'il ne scanne ni ne copie la chaîne. Si VARIABLE est omis, tronque $_. Exemple :
    while (<>) {
        chop;   # évite \n du dernier champ
        @array = split(/:/);
        #...
    }

Vous pouvez en fait tronquer tout ce qui est une lvalue, y compris les affectations :

    chop($cwd = `pwd`);
    chop($answer = <STDIN>);

Si vous tronquez une liste, chaque élément est tronqué. Seul la valeur du dernier chop() est retournée.

Notez que chop() retourne le dernier caractère. Pour retourner tout sauf le dernier caractère, utilisez substr($string, 0, -1).

Voir aussi « chomp ».

chown LISTE
Change le propriétaire (et le groupe) d'une liste de fichiers. Les deux premiers éléments de la liste doivent être, dans l'ordre, les uid et gid numériques. Une valeur -1 à l'une de ces positions est interprétée par la plupart des systèmes comme une valeur à ne pas modifier. Retourne le nombre de fichiers modifiés avec succès.
    $cnt = chown $uid, $gid, 'foo', 'bar';
    chown $uid, $gid, @filenames;

Sur les systèmes qui connaissent fchown, vous pouvez utiliser des descripteurs de fichier à la place des noms de fichier. Sur les systèmes ne connaissant pas fchown, cela produira une erreur fatal lors de l'exécution.

Voici un exemple qui cherche les uid non numériques dans le fichier de mots de passe :

    print "User: ";
    chop($user = <STDIN>);
    print "Files: ";
    chop($pattern = <STDIN>);
    ($login,$pass,$uid,$gid) = getpwnam($user)
        or die "$user not in passwd file";
    @ary = glob($pattern);      # expansion des noms de fichiers
    chown $uid, $gid, @ary;

Sur la plupart des systèmes, vous n'êtes pas autorisé à changer le propriétaire d'un fichier à moins d'être le super-utilisateur, même si avez la possibilité de changer un groupe en l'un de vos groupes secondaires. Sur les systèmes non sécurisés, ces restrictions peuvent être moindres, mais ceci n'est pas une hypothèse portable. Sur les systèmes POSIX, vous pouvez détecter cette condition de la manière suivante :

    use POSIX qw(sysconf _PC_CHOWN_RESTRICTED);
    $can_chown_giveaway = not sysconf(_PC_CHOWN_RESTRICTED);

chr NOMBRE
chr
Retourne le caractère représenté par ce NOMBRE dans le jeu de caractères. Par exemple, chr(65) est "A" en ASCII ou Unicode et chr(0x263a) est un visage réjoui en Unicode. Notez que les caractères de 128 à 255 (inclu) ne sont pas par défaut encodés en UTF-8 Unicode pour des raisons de compatibilités (mais voir encoding).

Si NOMBRE est omis, s'applique à $_.

Pour la fonction réciproque, utilisez « ord ».

Notez que si la directive bytes est active, NOMBRE est masqué pour ne conserver que les 8 bits de poids faible.

Voir perlunicode et encoding pour en savoir plus sur Unicode.

chroot FICHIER
chroot
Cet opérateur fonctionne comme l'appel système du même nom : il fait du répertoire spécifié le nouveau répertoire racine pour tous les chemins commençant par un "/" utilisés par votre processus et ses enfants. (Ceci n'affecte pas le répertoire courant qui reste inchangé.) Pour des raisons de sécurité, cet appel est restreint au super-utilisateur. Si FICHIER est omis, effectue un chroot() sur $_.

close DESCRIPTEUR
close
Ferme le fichier ou le tube associé au descripteur de fichier, en retournant VRAI si et seulement si les tampons d'entrée/sortie ont été correctement vidés et si le descripteur a été correctement fermé. Ferme le descripteur courant si l'argument est omis.

Vous n'avez pas à fermer le DESCRIPTEUR si vous allez immédiatement refaire un open() sur celui-ci, car open() le fermera pour vous. (voir open().) Toutefois, un close() explicite sur un fichier d'entrée réinitialise le compteur de lignes ($.) alors que la fermeture implicite par un open() ne le fait pas.

Si le descripteur vient d'un tube ouvert, close() va de plus retourner FAUX si un des autres appels système impliqués échoue ou si le programme se termine avec un statut non nul. (Si le seul problème rencontré est une terminaison de programme non nulle, $! sera à 0.) De même, la fermeture d'un tube attend que le programme exécuté sur le tube soit achevé, au cas où vous souhaiteriez voir la sortie du tube après coup, et positionne implicitement la valeur du statut de sortie de la commande dans $?.

La fermeture prématurée d'une extrémité de lecture d'un tube (c'est-à-dire avant que le processus qui écrit à l'autre extrémité l'ait fermé) aura pour conséquence l'envoi d'un signal SIGPIPE au processus écrivain. Si l'autre extrémité n'est pas prévue pour gérer cela, soyez sûr d'avoir lu toutes les données avant de fermer le tube.

Exemple :

    open(OUTPUT, '|sort >foo')  # tube vers sort
        or die "Can't start sort: $!";
    #...                        # imprime des trucs sur la sortie
    close OUTPUT                # attend la fin de sort
        or warn $! ? "Error closing sort pipe: $!"
                   : "Exit status $? from sort";
    open(INPUT, 'foo')          # recupere les resultats de sort
        or die "Can't open 'foo' for input: $!";

Le DESCRIPTEUR peut être une expression dont la valeur peut être utilisée en tant que descripteur indirect, habituellement le véritable nom du descripteur.

closedir REPDESCRIPTEUR
Ferme un répertoire ouvert par opendir() et retourne le résultat de cet appel système.

connect SOCKET,NOM
Tente une connexion sur une socket distante, tout comme le fait l'appel système du même nom. Retourne VRAI en cas de succès, FAUX sinon. Le NOM doit être une adresse compactée (par pack()) du type approprié correspondant à la socket. Voir les exemples de « Sockets : communication Client/Serveur » dans la page de manuel perlipc.

continue BLOC
En fait, continue est une instruction de contrôle d'exécution plutôt qu'une fonction. S'il y a un BLOC continue rattaché à un BLOC (typiquement dans un while ou un foreach), il est toujours exécuté juste avant le test à évaluer à nouveau, tout comme la troisième partie d'une boucle for en C. Il peut donc être utilisé pour incrémenter une variable de boucle, même si la boucle a été continuée par l'instruction next (qui est similaire à l'instruction continue en C).

last, next, ou redo peuvent apparaître dans un bloc continue. last et redo vont se comporter comme s'ils avaient été exécutés dans le bloc principal. De même pour next, mais comme il va exécuter un bloc continue, il peut s'avérer encore plus divertissant.

    while (EXPR) {
        ### redo vient toujours ici
        do_something;
    } continue {
        ### next vient toujours ici
        do_something_else;
        # puis retour au sommet pour revérifier EXPR
    }
    ### last vient toujours ici

Omettre la section continue est sémantiquement équivalent à en utiliser une vide, de manière assez logique. Dans ce cas, next retourne directement vérifier la condition au sommet de la boucle.

cos EXPR
Retourne le cosinus de EXPR (exprimé en radians). Si EXPR est omis, calcule le cosinus de $_.

Pour la fonction réciproque (arc cosinus), vous pouvez utiliser la fonction Math:;Trig::acos() ou alors utiliser cette relation :

    sub acos { atan2( sqrt(1 - $_[0] * $_[0]), $_[0] ) }

crypt TEXTE,SEL
Crée une empreinte exactement comme le fait la fonction crypt(3) de la bibliothèque C (en supposant que vous n'en avez pas une version dégradée car considéré comme arme potentielle).

crypt() est une fonction non réversible (à sens unique). Le TEXTE et le SEL sont transformés en une courte chaîne de caractères, appelée empreinte, qui est alors retournée. Un même couple TEXTE, SEL donne toujours la même empreinte mais on ne connait aucun moyen de retrouver le TEXTE à partir de l'empreinte. Un petit changement dans TEXTE ou SEL donne un résultat complètement différent pour l'empreinte.

Il n'existe pas de fonction decrypt. La fonction crypt() n'est donc pas utilisable pour chiffrer des documents (pour cela, chercher les modules crypt sur CPAN) et donc le nom ``crypt'' n'est pas vraiment bien choisi. En fait, elle sert plutôt à vérifier que deux textes sont identiques sans nécessiter l'envoi ou le stockage du texte lui-même. On peut par exemple vérifier un mot de passe. Seule l'empreinte du mot de passe est stockée. L'utilisateur tape son mot de passe et crypt() calcule son empreinte avec le même SEL qui celui utilisé pour stocker le mot de passe. Si les deux empreintes (celle stockée et celle calculée) corresponde alors le mot de passe est correct.

Pour vérifier une empreinte, vous devriez utilisez cette empreinte comme SEL (par exemple crypt($motdepasse, $empreinte) eq $empreinte). Le SEL utilisé pour créer l'empreinte apparaît en clair dans l'empreinte. Cela permet de garantir que crypt() hachera le nouveau TEXT avec le même SEL que celui de l'empreinte. Cela vous garantie aussi que votre code fonctionnera avec une version standard de crypt mais aussi avec des implémentations plus exotiques. En d'autres termes, ne faites aucune supposition sur la forme de l'empreinte produite ou sur sa taille.

Traditionnellement, le résultat est une chaîne de 13 octets : les deux premiers octets du SEL, suivis de 11 octets pris dans l'ensemble [./0-9A-Za-z] et seuls les huit premiers octets de la chaîne à encrypter sont pris en compte. Mais des méthodes de hachages alternatives (comme MD5) ou d'un niveau de sécurité plus élevé (comme C2) ou encore des implémentations sur des plateformes non-UNIX peuvent produire d'autres types de chaînes.

Lorsque vous choisissez un nouveau SEL constitué de deux caractères aléatoires, ces caractères doivent provenir de l'ensemble [./0-9A-Za-z] (Exemple join '', ('.', '/', 0..9, 'A'..'Z', 'a'..'z')[rand 64, rand 64]). Cet ensemble de caractères n'est qu'une recommandation car les caractères réellement acceptables dans SEL dépendent de le fonction crypt de votre bibliothèque système et Perl ne peut pas connaître les restrictions exactes.

Voici un exemple qui garantit que quiconque lance ce programme connaît son propre mot de passe :

    $pwd = (getpwuid($<))[1];
    $salt = substr($pwd, 0, 2);
    system "stty -echo";
    print "Password: ";
    chop($word = <STDIN>);
    print "\n";
    system "stty echo";
    if (crypt($word, $salt) ne $pwd) {
        die "Sorry...\n";
    } else {
        print "ok\n";
    }

Bien évidemment, donner votre mot de passe à quiconque vous le demande est très peu recommandé.

La fonction crypt n'est pas utilisable pour chiffrer de grande quantité d'information déjà parce que vous ne pouvez pas retrouver l'information initiale. Regarder le module Digest pour des algorithmes plus robustes.

Si vous utilisez crypt() sur une chaîne Unicode (qui contient éventuellement des caractères dont l'encodage est supérieur à 255), Perl essaie de se sortir de cette situation en dégradant une copie de la chaîne vers un encodage sur 8 bits avant d'appeler crypt() sur cette copie. Si cela fonctionne, tout est bon. Sinon, crypt() meurt (die) avec les message Wide character in crypt.

dbmclose HASH
[Cette fonction a été avantageusement remplacée par la fonction untie.]

Rompt le lien entre un fichier DBM et une table de hachage.

dbmopen HASH,DBNOM,MODE
[Cette fonction a été avantageusement remplacée par la fonction tie().]

Cette fonction lie un fichier dbm(3), ndbm(3), sdbm(3), gdbm(3), ou Berkeley DB à une table de hachage. HASH est le nom de la table de hachage. (À la différence du open() normal, le premier argument n'est pas un descripteur de fichier, même s'il en a l'air). DBNOM est le nom de la base de données (sans l'extension .dir ou .pag, le cas échéant). Si la base de données n'existe pas, elle est créée avec les droits spécifiés par MODE (et modifiés par umask). Si votre système supporte uniquement les anciennes fonctions DBM, vous ne pouvez exécuter qu'un seul dbmopen() dans votre programme. Dans les anciennes versions de Perl, si votre système n'avait ni DBM ni ndbm, l'appel à dbmopen() produisait une erreur fatale ; il utilise maintenant sdbm(3).

Si vous n'avez pas les droits d'écriture sur le fichier DBM, vous pouvez seulement lire les variables de la table de hachage, vous ne pouvez pas y écrire. Si vous souhaitez tester si vous pouvez y écrire, faites un test sur le fichier ou essayez d'écrire une entrée bidon dans la table de hachage, à l'intérieur d'un eval(), qui interceptera l'erreur.

Notez que les fonctions telles que keys() et values() peuvent retourner des listes gigantesques si elles sont utilisées sur de gros fichiers DBM. Vous devriez préférer la fonction each() pour parcourir des fichiers DBM volumineux. Exemple :

    # imprime en sortie les index du fichier d'historiques
    dbmopen(%HIST,'/usr/lib/news/history',0666);
    while (($key,$val) = each %HIST) {
        print $key, ' = ', unpack('L',$val), "\n";
    }
    dbmclose(%HIST);

Voir aussi AnyDBM_File pour une description plus générale des avantages et inconvénients des différentes approches dbm ainsi que DB_File pour une implémentation particulièrement riche.

Vous pouvez contrôler la bibliothèque DBM utilisé en chargeant cette bibliothèque avant l'appel à dbmopen() :

    use DB_File;
    dbmopen(%NS_Hist, "$ENV{HOME}/.netscape/history.db")
        or die "Can't open netscape history file: $!";

defined EXPR
defined
Retourne une valeur booléenne exprimant si EXPR a une valeur autre que la valeur indéfinie undef. Si EXPR est absent, $_ sera vérifiée de la sorte.

De nombreuses opérations retournent undef pour signaler un échec, la fin d'un fichier, une erreur système, une variable non initialisée et d'autres conditions exceptionnelles. Cette fonction vous permet de distinguer undef des autres valeurs. (Un simple test booléen ne distinguera pas undef, zéro, la chaîne de caractères vide et <``0''>, qui représentent tous faux.) Notez que puisque undef est un scalaire valide, sa présence n'indique pas nécessairement une condition exceptionnelle : pop() retourne undef quand son argument est un tableau vide ou quand l'élément à retourner a la valeur undef.

Vous pouvez aussi utiliser defined(&func) pour vérifier si la subroutine &func a déjà été définie. La valeur retournée ne sera pas affectée par une déclaration préalable de &func. Notez qu'une subroutine même non définie peut malgrè tout être appelable : son package a peut-être une méthode AUTOLOAD qui la définira lors de son premier appel -- voir la page de manuel perlsub.

L'utilisation de defined() sur des agrégats (tables de hachage et tableaux) est dépréciée. C'était utilisé pour savoir si de la mémoire avait déjà été allouée pour cet agrégat. Ce comportement pourrait disparaître dans une future version de Perl. Vous devriez utiliser un simple test de taille à la place :

    if (@an_array) { print "has array elements\n" }
    if (%a_hash)   { print "has hash members\n"   }

Utilisé sur un élément de table de hachage, il vous indique si la valeur est définie, mais pas si la clé existe dans la table. Utilisez « exists » dans ce but.

Exemples :

    print if defined $switch{'D'};
    print "$val\n" while defined($val = pop(@ary));
    die "Can't readlink $sym: $!"
        unless defined($value = readlink $sym);
    sub foo { defined &$bar ? &$bar(@_) : die "No bar"; }
    $debugging = 0 unless defined $debugging;

Note : de nombreuses personnes ont tendance à trop utiliser defined() et sont donc surprises de découvrir que le nombre 0 et "" (la chaîne de caractères vide) sont, en fait, des valeurs définies. Par exemple, si vous écrivez :

    "ab" =~ /a(.*)b/;

La recherche de motif réussit et $1 est définie, bien qu'il ne correspond à ``rien''. En fait, elle n'a pas véritablement rien trouvé -- elle a plutôt trouvé quelque chose qui s'est avéré être d'une longueur de 0 caractères. Tout ceci reste très loyal et honnête. Quand une fonction retourne une valeur indéfinie, il est admis qu'elle ne pourrait pas vous donner une réponse honnête. Vous devriez donc utiliser defined() uniquement lorsque vous vous posez des questions sur l'intégrité de ce que vous tentez de faire. Sinon, une simple comparaison avec 0 ou "" est ce que vous voulez.

Voir aussi « undef », « exists », « ref ».

delete EXPR
À partir d'une expression EXPR qui spécifie un élément ou un ensemble d'éléments (slice) d'une table de hachage ou d'un tableau, supprime le(s) élément(s) spécifié(s) de la table de hachage ou du tableau. Dans le cas d'un tableau, si les éléments supprimés se trouvent à la fin du tableau, la taille du tableau est réduite à l'indice le plus grand de tous les indices des éléments restants qui donnent une valeur vraie lorsqu'on teste leur existence via exists() (ou 0 si aucun élément n'existe).

Retourne une liste contenant autant d'éléments que le nombre d'éléments pour lequel une suppression a été tenté. Chaque élément de cette liste est soit la valeur de l'élément supprimé soit la valeur indéfinie (undef). Dans un contexte scalaire, vous obtiendrez le dernier élément supprimé (ou la valeur indéfinie si cet élément n'existait pas).

   %hash = (foo => 11, bar => 22, baz => 33);
   $scalar = delete $hash{foo};             # $scalar vaut 11
   $scalar = delete @hash{qw(foo bar)};     # $scalar vaut 22
   @array  = delete @hash{qw(foo bar baz)}; # @array  vaut (undef,undef,33)

Supprimer des éléments dans %ENV modifie les variables d'environnement. Supprimer des éléments d'une table de hachage liée à un fichier DBM supprime ces éléments du fichier. Supprimer des éléments d'une table de hachage ou d'un tableau lié ne retourne pas nécessairement quelque chose.

Supprimer un élément d'un tableau réinitialise effectivement cet emplacement à sa valeur indéfinie initiale. Par conséquent, un test d'existence sur cet élément via exists() retournera faux. Par ailleurs, supprimer des éléments au milieu d'un tableau ne décale pas vers le bas les indices des éléments suivants. Utiliser splice() pour faire cela. Voir « exists ».

Le code suivant supprime (de manière inefficace) toutes les valeurs de %HASH et de @TABLEAU :

    foreach $key (keys %HASH) {
        delete $HASH{$key};
    }
    foreach $index (0 .. $#TABLEAU) {
        delete $TABLEAU[$index];
    }

De même que le code suivant :

    delete @HASH{keys %HASH}
    delete @TABLEAU[0 .. $#TABLEAU];

Ces deux méthodes restent toutefois beaucoup plus lentes que la simple assignation de la liste vide ou l'utilisation de undef() sur %HASH ou @TABLEAU :

    %HASH = ();         # vider complètement %HASH
    undef %HASH;        # oublier que %HASH a existé
    @TABLEAU = ();      # vider complètement @TABLEAU
    undef @TABLEAU;     # oublier que @TABLEAU a existé

Notez que EXPR peut être arbitrairement compliquée tant que l'opération finale se réfère à un élément ou une partie d'une table de hachage ou d'un tableau :

    delete $ref->[$x][$y]{$key};
    delete @{$ref->[$x][$y]}{$key1, $key2, @morekeys};
    delete $ref->[$x][$y][$index];
    delete @{$ref->[$x][$y]}[$index1, $index2, @moreindices];

die LISTE
En dehors d'un eval(), affiche les valeur de la LISTE sur STDERR et quitte avec la valeur actuelle de $! (numéro d'erreur errno). Si $! est 0, sort avec la valeur ($? >> 8) (statut d'une `commande` entre simples apostrophes inverses). Si ($? >> 8) est 0, sort avec 255. À l'intérieur d'un eval(), le message d'erreur est mis dans $@ et le eval() s'achève sur la valeur indéfinie. Ce qui fait de die() la façon de soulever une exception.

Exemples équivalents :

    die "Can't cd to spool: $!\n" unless chdir '/usr/spool/news';
    chdir '/usr/spool/news' or die "Can't cd to spool: $!\n"

Si la dernière valeur de LISTE ne se termine pas par un saut de ligne, le numéro de la ligne actuelle du script et le numéro de la ligne d'entrée (le cas échéant) sont aussi affichés et un saut de ligne est ajouté. Notez que ``le numéro de la ligne d'entrée'' (mieux connu sous le nom de ``chunk'') est dépendant de la notion de ``ligne'' courante et est disponible dans la variable spéciale $.. Voir « $/ » dans la page de manuel perlvar et « $. » dans la page de manuel perlvar.

Astuce : parfois, la concaténation de ", stopped" à votre message le rendra plus sensé lorsque la chaîne de caractères "at foo line 123" sera ajoutée. Supposez que vous exécutiez le script ``canasta''.

    die "/etc/games is no good";
    die "/etc/games is no good, stopped";

va respectivement produire

    /etc/games is no good at canasta line 123.
    /etc/games is no good, stopped at canasta line 123.

Voir aussi exit() et warn() et le module Carp.

Si la LISTE est vide et si $@ contient déjà une valeur (provenant par exemple d'une évaluation précédente), cette valeur est réutilisée après la concaténation de "\t...propagated". Ceci est utile pour propager des exceptions :

    eval { ... };
    die unless $@ =~ /Expected exception/;

Si LISTE est vide et si $@ contient une référence vers un objet qui a une méthode PROPAGATE, cette méthode sera appelée avec comme argument le nom du fichier et le numéro de ligne. La valeur retournée remplacera la valeur dans $@ (comme si $@ = eval { $@->PROPAGATE(__FILE__, __LINE__) }; était appelé).

Si $@ est vide, alors la chaîne de caractères "Died" est utilisée.

L'argument de die() peut aussi être une référence. Lorsque cela arrive à l'intérieur d'un eval() alors $@ contiendra cette référence. Ce comportement autorise une implémentation plus élaborée de la gestion des exceptions utilisant des objets contenant une description arbitraire de la nature de l'exception. Une telle utilisation est parfois préférable à la reconnaissance d'un motif particulier par une expression rationnelle appliquée la valeur de $@. Voici un exemple :

    use Scalar::Util 'blessed';
    eval { ... ; die Some::Module::Exception->new( FOO => "bar" ) };
    if ($@) {
        if (blessed($@) && $@->isa("Some::Module::Exception")) {
            # gestion de Some::Module::Exception
        }
        else {
            # gestion de toutes les autres exceptions
        }
    }

Étant donné que perl transformera en chaîne toutes les exceptions non captées avant de les afficher, vous voudrez peut-être surcharger l'opération de transformation en chaîne de tous vos objets représentant des exceptions. Regardez overload pour faire cela.

Vous pouvez vous arranger pour qu'une subroutine (de callback) soit appelée juste après le die() en l'attachant à $SIG{__DIE__}. La subroutine associée sera appelée avec le texte de l'erreur et peut changer le message de l'erreur, le cas échéant, en appelant die() à nouveau. Voir « $SIG{expr} » dans la page de manuel perlvar pour les détails sur l'assignation des entrées de %SIG et « eval BLOC » pour des exemples. Bien que cette fonctionnalité ait été conçue afin d'être utilisée juste au moment où votre script se termine, ce n'est pas le cas -- la subroutine attachée à $SIG{__DIE__} peut aussi être appelée lors de l'eval()uation d'un bloc ou d'une chaîne ! Si vous voulez que votre subroutine ne fasse rien dans ce cas, utilisez :

        die @_ if $^S;

comme première ligne de votre subroutine (Voir « $^S » dans la page de manuel perlvar). Étant donné que cela peut engendrer des choses étranges, ce comportement contre-intuitif devrait être changé dans une prochaine version.

do BLOC
Pas vraiment une fonction. Retourne la valeur de la dernière commande dans la suite de commandes contenues dans BLOC. Lorsque suivi par l'une des commandes de boucle while ou until, exécute le BLOC une fois avant le test de la condition de boucle. (Dans les autres cas, les structures de boucle testent la condition d'abord.)

do BLOC n'est pas considéré comme une boucle et donc les instructions de contrôle de boucle next, last et redo ne peuvent pas être utilisées pour quitter ou redémarrer le bloc. Voir la page de manuel perlsyn pour des stratégies alternatives.

do ROUTINE(LISTE)
Forme dépréciée d'appel de routine. Voir la page de manuel perlsub.

do EXPR
Utilise la valeur de EXPR comme nom de fichier et exécute le contenu de ce fichier en tant que script Perl.
    do 'stat.pl';

est identique à

    eval `cat stat.pl`;

sauf que c'est plus efficace et concis, qu'une trace du fichier courant est gardée pour les messages d'erreur, que la recherche du fichier a lieu dans dans tous les répertoires de @INC et que, si le fichier est trouvé, %INC est mis à jour. Voir « Noms prédéfinis » dans la page de manuel perlvar pour ces variables. De plus, les variables lexicales visibles lors de l'appel ne sont pas vues par do NOMFICHIER alors qu'elle le sont par eval CHAINE. En revanche, dans les deux cas, le fichier est retraité à chaque fois que vous l'appeler ce qui n'est probablement pas ce que vous voudriez faire à l'intérieur d'une boucle.

Si do ne peut pas lire le fichier, il retourne undef et assigne l'erreur à $!. Si do peut lire le fichier mais non le compiler, il retourne undef et assigne une message d'erreur à $@. Si le fichier est compilé avec succès, do retourne la valeur de la dernière expression évaluée.

Notez que l'inclusion de modules de bibliothèques est mieux faite par les opérateurs use() et require() qui effectuent aussi une vérification automatique des erreurs et soulèvent une exception s'il y a le moindre problème.

Vous pourriez aimer utiliser do pour lire le fichier de configuration d'un programme. La vérification manuelle d'erreurs peut être effectuée de la façon suivante :

    # lecture des fichiers : d'abord le système puis l'utilisateur
    for $file ("/share/prog/defaults.rc",
               "$ENV{HOME}/.someprogrc") {
        unless ($return = do $file) {
            warn "couldn't parse $file: $@" if $@;
            warn "couldn't do $file: $!"    unless defined $return;
            warn "couldn't run $file"       unless $return;
        }
    }

dump LABEL
dump
Ceci provoque immédiatement la création de l'image mémoire du programme (core dump). Voir aussi l'option de ligne de commande -u dans la page de manuel perlrun qui fait la même chose. Au départ, ceci permet d'utiliser le programme undump (non fourni) pour convertir votre image mémoire en un programme binaire exécutable après avoir initialisé toutes vos variables au début du programme. Quand le nouveau binaire est exécuté, il va commencer par exécuter un goto LABEL (avec toutes les restrictions dont souffre goto). Pensez-y comme un branchement goto avec l'intervention d'une image mémoire et une réincarnation. Si LABEL est omis, relance le programme au début.

ATTENTION : tout fichier ouvert au moment de la copie ne sera PAS ouvert à nouveau quand le programme sera réincarné, avec pour résultat une confusion possible sur la portion de Perl.

Cet opérateur est très largement obsolète, en partie parce qu'il est très difficile de convertir un fichier d'image mémoire (core) en exécutable mais aussi parce que le véritable compilateur perl-en-C l'a surpassé. C'est pourquoi vous devez maintenant l'appeler par CORE::dump() si vous ne voulez pas recevoir un message d'avertissement au sujet d'une erreur de frappe possible.

Si vous projetez d'utiliser dump pour augmenter la vitesse de votre programme, essayez donc de produire du pseudo-code (ou bytecode) ou du C natif comme cela est décrit dans perlcc. Si vous essayez juste d'accélérer un script CGI, regardez donc du côté de l'extension mod_perl de Apache ou de celui du module CGI::Fast sur CPAN. Vous pouvez aussi envisager l'autochargement (autoloading ou selfloading) qui donnera au moins la sensation que votre programme va plus vite.

each HASH
Appelé dans un contexte de liste, retourne une liste de deux éléments constituée de la clé et de la valeur du prochain élément d'une table de hachage, de sorte que vous puissiez itérer sur celle-ci. Appelé dans un contexte scalaire, retourne uniquement la clé de l'élément suivant de la table de hachage.

Les entrées sont retournées dans un ordre apparemment aléatoire. Cet ordre aléatoire réel pourrait changer dans les versions futures de perl mais vous avez la garantie que cet ordre reste le même, que vous utilisiez la fonction keys ou la fonction values sur une même table de hachage (non modifiée). Depuis la version 5.8.1 de Perl, pour des raisons de sécurité, cet ordre change même à chaque exécution de Perl (voir « Attaques par complexité algorithmique » dans la page de manuel perlsec).

Quand la table de hachage est entièrement lue, un tableau nul est retourné dans un contexte de liste (qui, lorsqu'il est assigné, produit une valeur FAUSSE 0), et undef dans un contexte scalaire. Le prochain appel à each après cela redémarrera une nouvelle itération. Il y a un seul itérateur pour chaque table de hachage, partagé par tous les appels à each, keys ou values du programme ; il peut être réinitialisé en lisant tous les éléments de la table ou en évaluant keys HASH ou values HASH. Si vous ajoutez ou supprimez des éléments d'une table de hachage pendant que vous itérez sur celle-ci, vous pourriez avoir des entrées ignorées ou dupliquées, donc ne le faites pas.

Le code suivant affiche votre environnement comme le fait le programme printenv(1), mais dans un ordre différent :

    while (($key,$value) = each %ENV) {
        print "$key=$value\n";
    }

Voir aussi keys() et values().

eof DESCRIPTEUR
eof ()
eof
Retourne 1 si la prochaine lecture sur un DESCRIPTEUR de fichier va retourner une fin de fichier, ou si le DESCRIPTEUR n'est pas ouvert. Le DESCRIPTEUR peut être une expression dont la valeur donne un véritable descripteur de fichier. (Notez que cette fonction lit en fait un caractère puis le retire comme ungetc(), elle n'est donc pas vraiment utile dans un contexte interactif.) Ne faites pas de lecture sur un fichier d'un terminal (ou d'appel à eof(DESCRIPTEUR) sur celui-ci) après qu'une fin de fichier soit atteinte. Les types de fichiers comme les terminaux peuvent perdre la condition de fin de fichier si vous le faites.

Un eof sans un argument utilise le dernier fichier lu comme argument. Utiliser eof() avec des parenthèses vides est très différent. Il se réfère alors au pseudo fichier formé par les fichiers listés sur la ligne de commande et lu par l'opérateur <>. Puisque <> n'est pas explicitement ouvert comme l'est un descripteur de fichier normal, l'utilisation de eof() avant celle de <> déclenchera l'examen de @ARGV pour voir si une entrée est disponible. De manière similaire, un eof() après que <> a retourné la condition fin-de-fichier supposera que vous traitez un autre fichier de la liste @ARGV ou que vous lisez depuis STDIN. Voir « Les opérateurs d'E/S » dans la page de manuel perlop.

Dans une boucle while (<>) eof(ARGV) ou eof peuvent être utilisés pour tester la fin de CHAQUE fichier alors que eof() ne détectera que la fin du tout dernier fichier. Exemple :

  # réinitialise le numérotage des lignes sur chaque fichier d'entrée
  while (<>) {
    next if /^\s*#/;        # saute les commentaires
    print "$.\t$_";
  } continue {
    close ARGV  if eof;     # ce n'est pas eof() !
  }
  # insère des tirets juste avant la dernière ligne du dernier fichier
  while (<>) {
    if (eof()) {            # vérifie la fin du dernier fichier
      print "--------------\n";
    }
    print;
    last if eof();          # nécessaire si lecture depuis un terminal
  }

Astuce pratique : vous n'avez presque jamais besoin d'utiliser eof en Perl parce que les opérateurs d'entrée retournent la valeur undef quand ils n'ont plus d'informations à lire ou s'il y a eu une erreur.

eval EXPR
eval BLOC
eval
Dans sa première forme, la valeur retournée par EXPR est parcourue puis exécutée comme un petit programme Perl. La valeur de l'expression (qui est elle-même déterminée dans un contexte scalaire) est d'abord parcourue puis, s'il n'y a pas eu d'erreurs, exécutée dans le contexte du programme courant, de telle sorte que toute assignation de variable, et toute définition de subroutine ou de format perdure après cette exécution. Notez que la valeur est parcourue à chaque exécution de eval. Si EXPR est omis, évalue $_. Cette forme est typiquement utilisée pour repousser la compilation et l'exécution du texte contenu dans EXPR jusqu'à l'exécution du programme.

Dans sa seconde forme, le code à l'intérieur du BLOC est parcouru une seule fois -- au même moment que la compilation du code entourant le eval -- et exécuté dans le contexte du programme Perl courant. Cette forme est typiquement utilisée pour intercepter des exceptions plus efficacement que la première (voir ci-dessous), en fournissant aussi le bénéfice d'une vérification du code dans le BLOC lors de la compilation.

Le point-virgule final, le cas échéant, peut être omis dans EXPR ou à l'intérieur du BLOC.

Dans les deux formes, la valeur retournée est la valeur de la dernière expression évaluée à l'intérieur du mini-programme ; il est aussi possible d'utiliser un retour explicite (via return), exactement comme pour les routines. L'expression fournissant la valeur de retour est évaluée en contexte vide, scalaire ou de liste, en fonction du contexte du eval elle-même. Voir « wantarray » pour de plus amples informations sur la façon dont le contexte d'évaluation peut être déterminé.

En cas d'erreur de syntaxe ou d'exécution ou si une instruction die() est exécutée, une valeur indéfinie (undef) est retournée par eval() et le message d'erreur est assigné à $@. S'il n'y a pas d'erreur, vous avez la garantie que la valeur de $@ sera une chaîne de caractères vide. Prenez garde au fait qu'utiliser eval() ne dispense Perl ni d'afficher des messages d'alerte (warnings) sur STDERR ni d'assigner ses messages d'alerte dans $@. Pour ce faire, il vous faut utiliser les capacités de $SIG{__WARN__} ou désactiver les messages d'avertissement dans le BLOC ou l'EXPR en utilisant no warnings 'all'. Voir « warn », la page de manuel perlvar, warnings et perllexwarn.

Étant donné que eval() intercepte les erreurs non fatales, c'est très pratique pour déterminer si une fonctionnalité (telle que socket() ou symlink()) est supportée. C'est aussi le mécanisme d'interception d'exception de Perl lorsque l'opérateur die est utilisé pour les soulever.

Si le code à exécuter ne varie pas, vous devriez utiliser la seconde forme avec un BLOC pour intercepter les erreurs d'exécution sans supporter l'inconvénient de le recompiler à chaque fois. L'erreur, le cas échéant, est toujours retournée dans $@. Exemples :

    # rend une division par zéro non fatale
    eval { $answer = $a / $b; }; warn $@ if $@;
    # même chose, mais moins efficace
    eval '$answer = $a / $b'; warn $@ if $@;
    # une erreur de compilation
    eval { $answer = };                 # MAUVAIS
    # une erreur d'exécution
    eval '$answer =';   # sets $@

En utilisant la forme eval{} pour une interception d'exception dans une bibliothèque, vous pourriez souhaiter ne pas exécuter une éventuelle subroutine attachée à __DIE__ par du code de l'utilisateur. Dans ce cas, vous pouvez utiliser la construction local $SIG{__DIE__} comme dans l'exemple ci-dessous :

    # une interception d'exception de division par zéro très privée
    eval { local $SIG{'__DIE__'}; $answer = $a / $b; };
    warn $@ if $@;

Ceci est spécialement significatif, étant donné que les subroutine attachée à __DIE__ peuvent appeler die() à nouveau, ce qui a pour effet de changer leurs messages d'erreur :

    # les subroutines attachées à __DIE__
    # peuvent modifier les messages d'erreur
    {
       local $SIG{'__DIE__'} =
              sub { (my $x = $_[0]) =~ s/foo/bar/g; die $x };
       eval { die "foo lives here" };
       print $@ if $@;                # affiche "bar lives here"
    }

Étant donné que cela favorise une action à distance, ce comportement contre-intuitif pourrait changer dans une version future.

Avec eval(), vous devriez faire particulièrement attention à ce qui est examiné, et quand :

    eval $x;            # CAS 1
    eval "$x";          # CAS 2
    eval '$x';          # CAS 3
    eval { $x };        # CAS 4
    eval "\$$x++";      # CAS 5
    $$x++;              # CAS 6

Les cas 1 et 2 ci-dessus se comportent de la même façon : ils exécutent le code inclus dans la variable $x. (Bien que le cas 2 ait des guillemets qui font se demander au lecteur ce qui se passe -- réponse : rien.) Les cas 3 et 4 se comportent aussi de la même façon : ils exécutent le code '$x' qui ne fait rien que retourner la valeur de $x. (Le cas 4 est préférable pour des raisons purement visuelles mais aussi parce qu'il a l'avantage d'être compilé lors de la compilation plutôt que lors de l'exécution.) Le cas 5 est un endroit où vous DEVRIEZ normalement souhaiter utiliser des guillemets, sauf que dans ce cas particulier, vous pouvez juste utiliser les références symboliques à la place, comme dans le cas 6.

Un eval BLOC n'est pas considéré comme une boucle. Par conséquent, on ne peut pas utiliser les instructions de contrôle de boucles next, last, ou redo pour quitter ou réexécuter le bloc.

Notez qu'il existe un cas vraiment très spécial : un eval '' exécuté dans le package DB n'est pas dans la porté lexical de ce qui l'entoure mais dans celle du code le plus proche l'ayant appelé mais ne faisant pas partie de DB. Ceci n'a strictement aucun intérêt sauf si vous écrivez un débogueur Perl.

exec LISTE
exec PROGRAMME LISTE
La fonction exec() exécute une commande système et ne retourne jamais -- utilisez system() à la place de exec() si vous souhaitez qu'elle retourne. Elle échoue et retourne FAUX si et seulement si la commande n'existe pas et est exécutée directement plutôt que par votre interpréteur de commandes (shell) (cf. ci-dessous).

Comme c'est une erreur courante d'utiliser exec() au lieu de system(), Perl vous alerte si l'expression suivante n'est pas die(), warn(), ou exit() (si -w est utilisé -- ce que vous faites toujours, évidemment.) Si vous voulez vraiment faire suivre le exec() d'une autre expression, vous pouvez utiliser l'une de ces méthodes pour éviter l'avertissement :

    exec ('foo')   or print STDERR "couldn't exec foo: $!";
    { exec ('foo') }; print STDERR "couldn't exec foo: $!";

S'il y a plus d'un argument dans la LISTE, ou si la LISTE est un tableau de plus d'une valeur, appelle execvp(3) avec les arguments de la LISTE. S'il n'y a qu'un seul argument scalaire ou un tableau à un seul élément et que cet argument contient des méta-caractères du shell, l'argument entier est passé à l'interpréteur de commandes shell pour son expansion et son exécution (il s'agit de /bin/sh -c sur les plates-formes Unix, mais cela varie en fonction des plates-formes.) S'il n'y a aucun méta-caractères du shell dans l'argument, il est découpé en mots et passé directement à execvp() qui est plus efficace. Exemples :

    exec '/bin/echo', 'Your arguments are: ', @ARGV;
    exec "sort $outfile | uniq";

Si vous ne souhaitez pas vraiment exécuter le premier argument mais plutôt l'utiliser pour dissimuler le nom du programme réellement utilisé, vous pouvez spécifier le vrai programme à exécuter comme un ``objet indirect'' (sans virgule) au début de la LISTE. (Ceci force toujours l'interprétation de la LISTE comme une liste multivaluée, même s'il n'y a qu'un seul scalaire dedans.) Exemple :

    $shell = '/bin/csh';
    exec $shell '-sh';          # prétend qu'il s'agit d'un login shell

ou, plus directement,

    exec {'/bin/csh'} '-sh';    # prétend qu'il s'agit d'un login shell

Quand les arguments sont exécutés par le shell système, les résultats seront dépendants de ses caprices et de ses capacités. Voir « `CHAINE` » dans la page de manuel perlop pour plus de détails.

Utiliser un objet indirect avec exec() ou system() est aussi plus sûr. Cet usage force l'interprétation des arguments comme une liste multivaluée, même si elle ne contient qu'un seul élément. De cette façon, vous ne risquez rien des jokers du shell ou de la séparation des mots par des espaces.

    @args = ( "echo surprise" );
    system @args;               # sujet à des échappement du shell
                                # si @args == 1
    system { $args[0] } @args;  # sûr même avec une liste à un seul élément

La première version, celle sans l'objet indirect, exécute le programme echo, en lui passant "surprise" comme argument. La seconde version ne le fait pas -- elle essaie d'exécuter un programme littéralement appelé ``echo surprise'', ne le trouve pas et assigne à $? une valeur non nulle indiquant une erreur.

Depuis la version v5.6.0, Perl essaie avant d'effectuer le exec()de vider tous les tampons des fichiers ouverts en écriture mais ce n'est pas le cas sur toutes les plates-formes (voir la page de manuel perlport). Pour être plus sûr, vous devriez positionner la variable $| ($AUTOFLUSH en anglais) ou appeler la méthode autoflush() des objets IO::Handle pour chacun des descripteurs ouverts afin d'éviter toute perte de données.

Remarquez que exec() n'exécutera ni vos blocs END ni les méthodes DESTROY de vos objets.

exists EXPR
Si EXPR spécifie un élément d'une table de hachage ou d'un tableau, retourne VRAI si cet élément existe, même si la valeur correspondante est indéfinie. L'élément n'est pas créé automagiquement s'il n'existe pas.
    print "Exists\n"    if exists $array{$key};
    print "Defined\n"   if defined $array{$key};
    print "True\n"      if $array{$key};
    print "Exists\n"    if exists $hash{$key};
    print "Defined\n"   if defined $hash{$key};
    print "True\n"      if $hash{$key};
    print "Exists\n"    if exists $array[$index];
    print "Defined\n"   if defined $array[$index];
    print "True\n"      if $array[$index];

Un élément d'une table de hachage ou d'un tableau ne peut être VRAI que s'il est défini, et défini que s'il existe, mais la réciproque n'est pas nécessairement vraie.

Si EXPR spécifie le nom d'une subroutine, retourne VRAI si la subroutine spécifiée a déjà été déclarée, même si elle est toujours indéfinie. Utiliser un nom de subroutine pour tester si elle existe (exists) ou si elle est définie (defined) ne compte pas comme une déclaration.

    print "Exists\n"    if exists &subroutine;
    print "Defined\n"   if defined &subroutine;

Notez que l'expression EXPR peut être arbitrairement compliquée tant qu'au final, elle désigne une subroutine ou un élément d'une table de hachage ou d'un tableau :

    if (exists $ref->{A}->{B}->{$key})  { }
    if (exists $hash{A}{B}{$key})       { }
    if (exists $ref->{A}->{B}->[$ix])   { }
    if (exists $hash{A}{B}[$ix])        { }
    if (exists &{$ref->{A}{B}{$key}})   { }

Bien que l'élément le plus profond ne soit pas soudainement créé juste parce son existence a été testée, les éléments intermédiaires, eux, le seront. Par conséquent, $ref->{"A"} et $ref->{"A"}->{"B"} seront créés à cause du test d'existence de l'élément lié à la clé $key ci-dessus. Cela arrivera à chaque fois que l'opérateur flèche est utilisé, y compris dans le cas suivant :

    undef $ref;
    if (exists $ref->{"Some key"})      { }
    print $ref;             # affiche HASH(0x80d3d5c)

Cette génération spontanée un peu surprenante qui, au premier coup d'oeil (ni même au second d'ailleurs), n'est pas dans le contexte d'une lvalue pourrait être supprimée dans une version future.

Voir « Pseudo-tables de hachage : utiliser un tableau comme table de hachage » dans la page de manuel perlref pour des informations spécifiques concernant l'utilisation de exists() sur les pseudo-hachages.

L'utilisation d'un appel à une subroutine à la place du nom de cette subroutine comme argument de exists() est une erreur.

    exists &sub;        # OK
    exists &sub();      # Erreur

exit EXPR
exit
Évalue EXPR puis quitte immédiatement avec cette valeur. Exemple :
    $ans = <STDIN>;
    exit 0 if $ans =~ /^[Xx]/;

Voir aussi die(). Si l'expression EXPR est omise, quitte avec le statut 0. Les seules valeurs universellement reconnues pour EXPR sont 0 en cas de réussite et 1 en cas d'erreur ; toutes les autres valeurs sont sujettes à des interprétations imprévisibles, en fonction de l'environnement dans lequel le programme Perl est exécuté. Par exemple, terminer un filtre de messages entrants de sendmail avec comme valeur 69 (EX_UNAVAILABLE) provoquera la non livraison du message, mais ce n'est pas vrai partout.

Vous ne devriez pas utiliser exit() pour interrompre une routine s'il existe une chance pour que quelqu'un souhaite intercepter une erreur qui arrive. Utilisez die() à la place, qui peut être intercepté par un eval().

La fonction exit() ne termine pas toujours le process immédiatement. Elle appelle d'abord toutes les routines END définies, mais ces routines END ne peuvent pas annuler la terminaison. De la même façon, tout destructeur d'objet qui doit être appelé le sera avant la sortie. Si cela pose problème, vous pouvez appelé POSIX:_exit($status) pour éviter le traitement des destructeurs et des subroutine END. Voir la page de manuel perlmod pour les détails.

exp EXPR
exp
Retourne e (la base des logarithmes naturels ou népérien) élevé à la puissance EXPR. Si EXPR est omis, retourne exp($_).

fcntl DESCRIPTEUR, FONCTION, SCALAIRE
Implémente la fonction fcntl(2). Vous devrez probablement d'abord écrire :
    use Fcntl;

pour récupérer les définitions correctes des constantes. Le traitement de l'argument et la valeur de retour se fait exactement de la même manière que ioctl() plus bas. Par exemple :

    use Fcntl;
    fcntl($filehandle, F_GETFL, $packed_return_buffer)
        or die "can't fcntl F_GETFL: $!";

Vous n'avez pas à vérifier le résultat de fcntl via defined. Comme ioctl, la valeur de retour 0 de l'appel système est transformée en un "0 but true" en Perl. Cette chaîne est vraie dans un contexte booléen et vaut 0 dans un contexte numérique. Elle est aussi exempte des alertes habituelles de -w sur les conversions numériques impropres.

Notez que fcntl() produira une erreur fatale si elle est utilisée sur une machine n'implémentant pas fcntl(2). Voir le module Fcntl ou fcntl(2) pour connaître les fonctions disponibles sur votre système.

Voici un exemple rendant non-bloquant le descripteur nommé REMOTE. Par contre, il vous restera à fixer $|.

  use Fcntl qw(F_GETFL F_SETFL O_NONBLOCK);

  $flags = fcntl(REMOTE, F_GETFL, 0)
             or die "Can't get flags for the socket: $!\n";

  $flags = fcntl(REMOTE, F_SETFL, $flags | O_NONBLOCK)
             or die "Can't set flags for the socket: $!\n";

fileno DESCRIPTEUR
Retourne le numéro système associé à un descripteur de fichier. Ceci est utile pour construire des vecteurs pour select() et pour les opérations POSIX de manipulation bas niveau de terminaux tty. Si DESCRIPTEUR est une expression, la valeur est prise comme un descripteur indirect, généralement son nom.

Vous pouvez utiliser ceci pour déterminer si deux descripteurs se réfèrent au même numéro sous-jacent :

    if (fileno(THIS) == fileno(THAT)) {
        print "THIS and THAT are dups\n";
    }

(Les descripteurs connectés à des objets en mémoire via les nouvelles fonctionnalités de open peuvent retourner une valeur indéfinie bien qu'ils soient ouverts.)

flock DESCRIPTEUR,OPERATION
Appelle flock(2), ou son émulation, sur le DESCRIPTEUR. Retourne VRAI en cas de succès, FAUX en cas d'échec. Produit une erreur fatale lorsqu'il est utilisé sur une machine n'implémentant pas flock(2), le verrouillage fcntl(2), ou lockf(3). flock() est une interface Perl portable de verrouillage de fichiers, bien qu'il ne verrouille que des fichiers en entier, et non pas des enregistrements.

La sémantique non évidente mais néanmoins traditionnelle de flock consiste à attendre indéfiniment jusqu'à la libération du verrou. Ce verrou est purement consultatif. De tels verrous sont plus faciles d'utilisation mais offrent moins de garantie. Cela signifie que des programmes n'utilisant pas flock peuvent modifier des fichiers verrouillés via flock. Voir la page de manuel perlport ou les pages de manuel de votre système pour la documentation plus détaillée. Il vaut mieux faire avec ce comportement traditionnel si vous visez la portabilité. (Sinon, libre à vous d'utiliser les fonctionnalités (``features'') de votre système d'exploitation. Les contraintes de portabilité ne doivent pas vous empêcher de faire ce que voulez.)

OPERATION peut être LOCK_SH, LOCK_EX ou LOCK_UN, éventuellement combinée avec LOCK_NB. Ces constantes ont traditionnellement pour valeurs 1, 2, 8 et 4, mais vous pouvez utiliser les noms symboliques s'ils sont importés du module Fcntl, soit individuellement, soit en tant que groupe en utilisant la balise ':flock'. LOCK_SH demande un verrou partagé, LOCK_EX demande un verrou exclusif et LOCK_UN libère un verrou précédemment demandé. Si LOCK_NB est ajouté à LOCK_SH ou LOCK_EX (via un 'ou' bit à bit) alors flock() retournera immédiatement plutôt que d'attendre la libération du verrou (vérifiez le code de retour pour savoir si vous l'avez obtenu).

Pour éviter une mauvaise synchronisation, Perl vide le tampon du DESCRIPTEUR avant de le (dé)verrouiller.

Notez que l'émulation construite avec lockf(3) ne fournit pas de verrous partagés et qu'il exige que DESCRIPTEUR soit ouvert en écriture. Ce sont les sémantiques qu'implémente lockf(3). La plupart des systèmes (si ce n'est tous) implémentent toutefois lockf(3) en termes de verrous fcntl(2), la différence de sémantiques ne devrait dont pas gêner trop de monde.

Notez que l'émulation de flock(3) via fcntl(2) implique que DESCRIPTEUR soit ouvert en lecture pour l'utilisation de LOCK_SH et en écriture pour l'utilisation de LOCK_EX.

Notez aussi que certaines versions de flock() ne peuvent pas verrouiller des choses à travers le réseau, vous devriez utilisez des appels à fcntl() plus spécifiques au système dans ce but. Si vous le souhaitez, vous pouvez contraindre Perl à ignorer la fonction flock(2) de votre système et lui fournir ainsi sa propre émulation basée sur fcntl(2), en passant le flag -Ud_flock au programme Configure lors de la configuration de perl.

Voici un empilage de mails pour les systèmes BSD.

    use Fcntl ':flock'; # import des constantes LOCK_*
    sub lock {
        flock(MBOX,LOCK_EX);
        # et, si quelqu'un ajoute
        # pendant notre attente...
        seek(MBOX, 0, 2);
    }
    sub unlock {
        flock(MBOX,LOCK_UN);
    }
    open(MBOX, ">>/usr/spool/mail/$ENV{'USER'}")
            or die "Can't open mailbox: $!";
    lock();
    print MBOX $msg,"\n\n";
    unlock();

Sur les systèmes qui possèdent un vrai flock(), les verrous sont hérités à travers les appels à fork() alors que ceux qui s'appuient sur la fonction fcntl() plus capricieuse perdent les verrous, rendant ainsi l'écriture de serveur plus difficile.

Voir aussi DB_File pour d'autres exemples avec flock().

fork
Effectue un appel système fork(2) pour créer un nouveau processus exécutant le même programme au même point. Retourne l'identifiant (pid) de l'enfant au processus père, 0 au processus fils ou undef en cas d'échec. Les descripteurs de fichiers (et parfois les verrous posés sur ces descripteurs) sont partagés sinon tout le reste est recopié. Sur la plupart des systèmes qui supportent l'appel système fork(), une grande attention a été portée pour qu'il soit extrêmement efficient (par exemple en utilisant la méthode de copie-à-l-écriture sur les pages mémoires contenant des données). C'est donc la paradigme dominant pour la gestion du multi-tâches durant les dernières décennies.

Depuis la version v5.6.0, Perl tente de vider les tampons de tous les fichiers ouverts en écriture avant d'effectuer le fork() mais cela n'est pas supporté sur toutes les plates-formes (voir la page de manuel perlport). Pour être plus sûr, vous devriez positionner la variable $| ($AUTOFLUSH en anglais) ou appeler la méthode autoflush() des objets IO::Handle pour chacun des descripteurs ouverts afin d'éviter toute duplication de données.

Si vous dupliquez avec fork() sans attendre votre fils, vous allez accumuler des zombis. Sur certains systèmes, vous pouvez éviter cela en positionnant $SIG{CHLD} à "IGNORE". Voir aussi la page de manuel perlipc pour des exemples d'utilisation de fork() et de suppression d'enfants moribonds.

Notez que si votre fils dupliqué hérite de descripteurs de fichier systèmes, tels que STDIN et STDOUT, qui sont en fait connectés par un tube ou une socket, même si vous sortez du programme, alors le serveur distant (disons tels que httpd ou rsh) ne saura pas que vous avez terminé. Vous devriez les réouvrir vers /dev/null en cas de problème.

format
Déclare un format visuel utilisable par la fonction write(). Par exemple :
    format Something =
        Test: @<<<<<<<< @||||| @>>>>>
              $str,     $%,    '$' . int($num)
    .
    $str = "widget";
    $num = $cost/$quantity;
    $~ = 'Something';
    write;

Voir la page de manuel perlform pour de nombreux détails et exemples.

formline IMAGE,LISTE
C'est une fonction interne utilisée par les formats (format), bien que vous puissiez aussi l'appeler. Elle formate (voir la page de manuel perlform) une liste de valeurs selon le contenu de IMAGE, plaçant la sortie dans l'accumulateur du format de sortie $^A (ou $ACCUMULATOR en anglais). Finalement, lorsqu'un write() est effectué, le contenu de $^A est écrit dans un descripteur de fichier. Vous pouvez aussi lire $^A et réassigner "" à $^A. Notez qu'un format typique appelle formline une fois par ligne du formulaire mais la fonction formline elle-même ne se préoccupe pas du nombre de passage à la ligne inclus dans l'IMAGE. Ceci signifie que ~ et ~~ traiteront l'IMAGE complète comme une seule ligne. Vous pouvez donc utiliser de multiples formline pour implémenter un seul format d'enregistrement, tout comme le compilateur de format.

Faites attention si vous utilisez des guillemets autour de l'image, car un caractère ``@'' pourrait être pris pour le début d'un nom de tableau. formline() retourne toujours VRAI. Cf. la page de manuel perlform pour d'autres exemples.

getc DESCRIPTEUR
getc
Retourne le prochain caractère du fichier d'entrée attaché au DESCRIPTEUR ou la valeur indéfinie (undef) à la fin du fichier ou en cas d'erreur (en fixant $! dans ce dernier cas). Si le DESCRIPTEUR est omis, utilise STDIN. Ce n'est pas particulièrement efficace. De plus, ce n'est pas utilisable tel quel pour obtenir des caractères un à un sans que l'utilisateur presse ENTER. Pour ça, essayez quelque chose comme :
    if ($BSD_STYLE) {
        system "stty cbreak </dev/tty >/dev/tty 2>&1";
    }
    else {
        system "stty", '-icanon', 'eol', "\001";
    }
    $key = getc(STDIN);
    if ($BSD_STYLE) {
        system "stty -cbreak </dev/tty >/dev/tty 2>&1";
    }
    else {
        system "stty", 'icanon', 'eol', '^@'; # ASCII null
    }
    print "\n";

Déterminer la valeur de $BSD_STYLE est laissé en exercice au lecteur.

La fonction POSIX::getattr() peut faire ceci de façon plus portable sur des systèmes compatibles POSIX. Voir aussi le module Term::ReadKey de votre site CPAN le plus proche. Les détails sur CPAN peuvent être trouvés dans « CPAN » dans la page de manuel perlmodlib.

getlogin
Implémente la fonction de la bibliothèque C portant le même nom et qui, sur la plupart des systèmes, retourne le login courant à partir de /etc/utmp, si il existe. Si l'appel retourne null, utilisez getpwuid().
    $login = getlogin || getpwuid($<) || "Kilroy";

N'utilisez pas getlogin() pour de l'authentification : ce n'est pas aussi sûr que getpwuid().

getpeername SOCKET
Renvoie l'adresse sockaddr compactée (voir pack()) de l'autre extrémité de la connexion SOCKET.
    use Socket;
    $hersockaddr    = getpeername(SOCK);
    ($port, $iaddr) = unpack_sockaddr_in($hersockaddr);
    $herhostname    = gethostbyaddr($iaddr, AF_INET);
    $herstraddr     = inet_ntoa($iaddr);

getpgrp PID
Renvoie le groupe courant du processus dont on fournit le PID. Utilisez le PID 0 pour obtenir le groupe courant du processus courant. Cela engendra une exception si on l'utilise sur une machine qui n'implémente pas getpgrp(2). Si PID est omis, renvoie le groupe du processus courant. Remarquez que la version POSIX de getpgrp() ne prend pas d'argument PID donc seul PID==0 est réellement portable.

getppid
Renvoie l'id du processus parent.

Note pour les utilisateurs Linux : sur Linux, les fonctions C getppid() et getpid() retournent des valeurs différentes selon les fils d'exécution (les différents threads). Pour être portable, ce comportement n'est pas celui de la fonction perl getppid() qui retourne un valeur identique pour tous les fils (threads) d'un même processus. Pour appeler la vraie fonction getppid(), vous pouvez utiliser le module CPAN Linux::Pid.

getpriority WHICH,WHO
Renvoie la priorité courant d'un processus, d'un groupe ou d'un utilisateur. (Voir getpriority(2).) Cela engendra une exception si on l'utilise sur une machine qui n'implémente pas getpriority(2).

getpwnam NAME
getgrnam NAME
gethostbyname NAME
getnetbyname NAME
getprotobyname NAME
getpwuid UID
getgrgid GID
getservbyname NAME,PROTO
gethostbyaddr ADDR,ADDRTYPE
getnetbyaddr ADDR,ADDRTYPE
getprotobynumber NUMBER
getservbyport PORT,PROTO
getpwent
getgrent
gethostent
getnetent
getprotoent
getservent
setpwent
setgrent
sethostent STAYOPEN
setnetent STAYOPEN
setprotoent STAYOPEN
setservent STAYOPEN
endpwent
endgrent
endhostent
endnetent
endprotoent
endservent
Ces routines réalisent exactement les mêmes fonctions que leurs homologues de la bibliothèque système. Dans un contexte de liste, les valeurs retournées par les différentes routines sont les suivantes :
    ($name,$passwd,$uid,$gid,
       $quota,$comment,$gcos,$dir,$shell,$expire) = getpw*
    ($name,$passwd,$gid,$members) = getgr*
    ($name,$aliases,$addrtype,$length,@addrs) = gethost*
    ($name,$aliases,$addrtype,$net) = getnet*
    ($name,$aliases,$proto) = getproto*
    ($name,$aliases,$port,$proto) = getserv*

(Si une entrée n'existe pas, vous récupérerez une liste vide.)

La signification exacte du champ $gcos varie mais contient habituellement le nom réel de l'utilisateur (au contraire du nom de login) et d'autres informations pertinentes pour cet utilisateur. Par contre, sachez que sur de nombreux systèmes, les utilisateurs peuvent changer eux-mêmes ces informations. Ce n'est donc pas une information de confiance. Par conséquent $gcos est souillée (voir la page de manuel perlsec). Les champs $passwd, $shell ainsi que l'interpréteur de commandes (login shell) et le mot de passe crypté sont aussi souillés pour les mêmes raisons.

Dans un contexte scalaire, vous obtenez le nom sauf lorsque la fonction fait une recherche par nom auquel cas vous récupérerez autre chose. (Si une entrée n'existe pas vous récupérerez la valeur undef.) Par exemple :

    $uid   = getpwnam($name);
    $name  = getpwuid($num);
    $name  = getpwent();
    $gid   = getgrnam($name);
    $name  = getgrgid($num);
    $name  = getgrent();
    #etc.

Dans getpw*(), les champs $quota, $comment et $expire sont des cas spéciaux dans le sens où ils ne sont pas supportés sur de nombreux systèmes. Si $quota n'est pas supporté, c'est un scalaire vide. Si il est supporté, c'est habituellement le quota disque. Si le champ $comment n'est pas supporté, c'est un scalaire vide. Si il est supporté, c'est habituellement le commentaire « administratif » associé à l'utilisateur. Sur certains systèmes, le champ $quota peut être $change ou $age, des champs qui sont en rapport avec le vieillissement du mot de passe. Sur certains systèmes, le champ $comment peut être $class. Le champ $expire, s'il est présent, exprime la période d'expiration du compte ou du mot de passe. Pour connaître la disponibilité et le sens exact de tous ces champs sur votre système, consultez votre documentation de getpwnam(3) et le fichier pwd.h. À partir de Perl, vous pouvez trouver le sens de vos champs $quota et $comment et savoir si vous avez le champ $expire en utilisant le module Config pour lire les valeurs de d_pwquota, d_pwage, d_pwchange, d_pwcomment et d_pwexpire. Les fichiers de mots de passe cachés (shadow password) ne sont supportés que si l'implémentation de votre système est faite telle que les appels aux fonctions normales de la bibliothèque C accèdent à ces fichiers lorsque vos privilèges vous y autorisent ou lorsque les fonctions shadow(3) existent comme sous System V (ce qui est le cas de Solaris et de Linux). Toute autre implémentation de ces fonctionnalités via des appels à une bibliothèque spécifique n'est pas supportée.

La valeur $members renvoyée par les fonctions getgr*() est la liste des noms de login des membres du groupe séparés par des espaces.

Pour les fonctions gethost*(), si la variable h_errno est supportée en C, sa valeur sera retournée via $? si l'appel à la fonction échoue. La valeur de @addrs qui est retournée en cas de succès est une liste d'adresses à plat telle que retournée par l'appel système correspondant. Dans le domaine Internet, chaque adresse fait quatre octets de long et vous pouvez la décompacter en disant quelque chose comme :

    ($a,$b,$c,$d) = unpack('C4',$addr[0]);

Si vous êtes fatigué de devoir vous souvenir que tel élément de la liste retournée correspond à telle valeur, des interfaces par nom sont fournies par les modules File::stat, Net::hostent, Net::netent, Net::protoent, Net::servent, Time::gmtime, Time::localtime et User::grent. Ils remplacent les appels internes normaux par des versions qui renvoient des objets ayant le nom approprié pour chaque champ. Par exemple :

   use File::stat;
   use User::pwent;
   $is_his = (stat($filename)->uid == pwent($whoever)->uid);

Bien que les deux appels se ressemblent (appel à la méthode 'uid'), ce n'est pas la même chose car l'objet File::stat est différent de l'objet User::pwent.

getsockname SOCKET
Renvoie l'adresse sockaddr compactée de cette extrémité de la connexion SOCKET si vous ne connaissez pas cette adresse car vous avez différentes adresses IP utilisables pour établir cette connexion.
    use Socket;
    $mysockaddr = getsockname(SOCK);
    ($port, $myaddr) = sockaddr_in($mysockaddr);
    printf "Connect to %s [%s]\n", 
       scalar gethostbyaddr($myaddr, AF_INET),
       inet_ntoa($myaddr);

getsockopt SOCKET,LEVEL,OPTNAME
Récupère l'option nommée OPTNAME associé au socket SOCKET au niveau LEVEL. Les options peuvent être utilisées à différents niveaux selon les protocoles liés au socket mais elles existent toujours au niveau du socket lui-même, le niveau SOL_SOCKET (défini par le module Socket). Pour accéder à une option d'un autre niveau, vous devez fournir le numéro du protocole qui contrôle cette option. Par exemple, pour retrouver une option liée au protocole TPC, LEVEL doit être le numéro du protocole TCP que vous pouvez retrouver via getprotobyname.

L'appel retourne un chaîne compactée (par pack) représentant l'option de socket demandée ou undef en cas d'erreur (la raison de l'erreur est dans $!). Ce que contient la chaîne dépend de LEVEL et de OPTNAME. Consultez la documentation de votre système pour les détails. Dans de nombreux cas, la valeur de l'option est un entier et vous pourrez décoder la chaîne compactée obtenue en utilisant unpack avec le format i (ou I).

Voici un exemple permettant de tester si l'algorithme Nagle est actif (on ou off) sur un socket :

    use Socket qw(:all);
    defined(my $tcp = getprotobyname("tcp"))
        or die "Could not determine the protocol number for tcp";
    # my $tcp = IPPROTO_TCP; # Alternative
    my $packed = getsockopt($socket, $tcp, TCP_NODELAY)
        or die "Could not query TCP_NODELAY socket option: $!";
    my $nodelay = unpack("I", $packed);
    print "Nagle's algorithm is turned ", $nodelay ? "off\n" : "on\n";

glob EXPR
glob
Dans un contexte de liste, retourne la liste (éventuellement vide) des fichiers correspondants à l'expansion de la valeur de EXPR telle que le shell standard Unix /bin/csh la ferait. Dans un contexte scalaire, glob produit les éléments de cette liste un par un jusqu'à l'épuiser puis il retourne undef. C'est la fonction interne qui implémente l'opérateur <*.c> mais vous pouvez l'utiliser directement. Si EXPR est omis, $_ est utilisé à la place. L'opérateur <*.c> est présenté plus en détail dans « Les opérateurs d'E/S » dans la page de manuel perlop.

Depuis la version v5.6.0, cet opérateur est implémenté via l'extension standard File::Glob. Voir la page de manuel File::Glob pour plus de détails.

gmtime EXPR
gmtime
Convertit une date telle que celle retournée par la fonction time en un tableau de 9 éléments en prenant comme référence le fuseau horaire standard du méridien de Greenwich. On l'utilise typiquement de la manière suivante :
    #  0    1    2      3      4      5      6      7      8
    ($sec,$min,$heure,$mjour,$mois,$annee,$sjour,$ajour,$isdst) =
                                            gmtime(time);

Tous les éléments du tableau sont numériques et restent tels qu'ils apparaissent dans la structure 'struct tm'. $sec, $min et $heure sont les secondes, les minutes et l'heure de l'instant spécifié. $mjour est le quantième du mois et $mois est le mois lui-même, dans l'intervalle 0..11 avec 0 pour janvier et 11 pour décembre. $annee est le nombre d'années depuis 1900 et donc $annee vaut 123 en l'an 2023. $sjour est le jour de la semaine avec 0 pour le dimanche et 3 pour le mercredi. $ajour est le jour de l'année dans l'intervalle 1..365 (ou 1..366 pour les années bissextiles.) $isdst vaut toujours 0.

Remarquez bien que $annee n'est pas que les deux derniers chiffres de l'année. Si vous supposez cela, vous créez des programmes non compatible an 2000 -- et vous ne voulez pas faire cela, n'est-ce pas ?

La bonne méthode pour obtenir une année complète sur 4 chiffres est tout simplement :

        $annee += 1900;

Et pour obtenir les deux derniers chiffres de l'année (e.g. '01' en 2001):

        $annee = sprintf("%02d", $annee % 100);

Si EXPR est omis, calcule gmtime(time).

Dans un contexte scalaire, retourne la valeur de ctime(3) :

    $now_string = gmtime;  # e.g., "Thu Oct 13 04:54:34 1994"

Si vous souhaitez une date exprimée selon le fuseau horaire local, utilisez « localtime ». Voir aussi la fonction timegm() fournit par le module Time::Local et les fonctions strftime(3) et mktime(3) disponibles via le module POSIX.

La valeur scalaire n'est pas dépendante du locale, voir la page de manuel perllocale, mais est construite en interne par Perl. Pour obtenir quelque chose de similaire mais dont les chaînes de caractères des dates dépendent du locale, voir les exemples dans la page de manuel perllocale.

Voir « gmtime » dans la page de manuel perlport pour les aspects liés à la portabilité.

goto LABEL
goto EXPR
goto &NAME
La forme goto-LABEL trouve la ligne étiquetée par LABEL et continue l'exécution à cette ligne. On ne peut pas l'utiliser pour sauter à l'intérieur d'une construction qui nécessite une initialisation telle qu'une subroutine ou une boucle foreach. On ne peut pas non plus l'utiliser pour aller dans une construction qui peut être optimisée ou pour sortir d'un bloc ou d'une subroutine donné à sort(). On peut par contre l'utiliser pour aller n'importe où dans la portée actuelle, même pour sortir des subroutines, bien qu'il soit meilleur d'utiliser pour cela d'autres constructions telles que last ou die(). L'auteur de Perl n'a jamais ressenti le besoin d'utiliser cette forme de goto (en Perl bien sûr -- en C, c'est une autre histoire). (La différence avec le C provient du fait que le C n'offre pas le nommage des boucles couplée aux instructions de contrôle de boucles. Cette possibilité de Perl remplace la quasi totalité des usages structurés du goto dans d'autres langages.)

La forme goto-EXPR attend un nom d'étiquette dont la portée sera résolue dynamiquement. Cela autorise les goto calculés à la FORTRAN mais ce n'est pas vraiment recommandé si vous vous souciez de la maintenance.

    goto ("FOO", "BAR", "GLARCH")[$i];

La forme goto-&NAME est vraiment différente des autres formes de goto. En fait, ce n'est pas du tout un goto et il n'a donc pas les stigmates habituellement associés aux autres goto. Cette forme substitue l'appel de la subroutine en cours d'exécution (en oubliant toutes les modifications faites par des appels à local()) par un appel à la subroutine donnée en argument. C'est utilisé par les routines AUTOLOAD qui désirent charger une autre subroutine puis tout faire comme si c'était cette autre subroutine qui avait réellement été appelée (sauf que toutes les modifications faites à @_ dans la subroutine courante sont propagées à l'autre subroutine). Après le goto, pas même caller() n'est capable de s'apercevoir que la subroutine initiale a été appelée au préalable.

NAME n'est pas nécessairement le nom d'une subroutine ; cela peut être une variable scalaire contenant une référence à du code ou un bloc dont l'évaluation produit une référence à du code.

grep BLOC LISTE
grep EXPR,LISTE
Cette fonction est similaire dans l'esprit mais pas identique à grep(1) et tous ses dérivés. En particulier, elle n'est pas limitée à l'utilisation d'expressions rationnelles.

Elle évalue le bloc BLOC ou l'expression EXPR pour chaque élément de LISTE (qui est localement lié à $_) et retourne la liste des valeurs constituée des éléments pour lesquels l'expression est évaluée à true (vrai). Dans un contexte scalaire, retourne le nombre de fois où l'expression est vraie (true).

    @foo = grep(!/^#/, @bar);    # supprime les commentaires

ou de manière équivalente :

    @foo = grep {!/^#/} @bar;    # supprime les commentaires

Remarquez que, puisque $_ est un référence dans la liste de valeurs, il peut être utilisé pour modifier les éléments du tableau. Bien que ce soit supporté et parfois pratique, cela peut aboutir à des résultats bizarres si LISTE n'est pas un tableau nommé. De manière similaire, grep renvoie des alias de la liste originale exactement comme le fait une variable de boucle for. Et donc, modifier un élément d'une liste retournée par grep (par exemple dans un foreach, un map() ou un autre grep()) modifie réellement l'élément de la liste originale.

Voir aussi « map » pour obtenir un tableau composé des résultats de BLOC ou EXPR.

hex EXPR
hex
Interprète EXPR comme une chaîne hexadécimale et retourne la valeur correspondante. (Pour convertir des chaînes qui commencent par 0, 0x ou 0b, voir « oct ».) Si EXPR est omis, c'est $_ qui est utilisé.
    print hex '0xAf'; # affiche '175'
    print hex 'aF';   # idem

Les chaînes hexadécimales ne peuvent représenter que des entiers. Les chaînes qui provoquent un dépassement de la capacité des entiers déclenchent un avertissement. Au contraire de oct(), les espaces initiaux ne sont pas ignorés. Pour afficher quelque chose en hexadécimale, jeter un oeil sur « printf », « sprintf » ou « unpack ».

import LISTE
Il n'existe pas de fonction interne import(). C'est juste une méthode ordinaire (une subroutine) définie (ou héritée) par les modules qui veulent exporter des noms vers d'autres modules. La fonction use() appelle la méthode import() du package utilisé. Voir aussi « use() », la page de manuel perlmod et Exporter.

index CHAINE,SUBSTR,POSITION
index CHAINE,SUBSTR
La fonction index() recherche une chaîne dans une autre mais sans les fonctionnalités génériques de reconnaissance de motifs des expressions rationnelles. Retourne la position de la première occurrence du SUBSTR dans CHAINE à partir de POSITION inclus. Si POSITION est omis, le recherche commence au début de la chaîne. Si POSITION est avant le début ou après la fin de la chaîne, utilisera respectivement le début ou la fin de la chaîne. La valeur retournée est relative à 0 (ou à la valeur de référence que vous avez affectée à la variable $[ -- mais ce n'est pas à faire). Si la sous-chaîne SUBSTR n'est pas trouvée, index retournera la valeur de référence moins 1 (habituellement -1).

int EXPR
int
Retourne la partie entière de EXPR. Si EXPR est omis, c'est $_ qui est utilisé. Vous ne devriez pas utiliser cette fonction pour faire des arrondis parce qu'elle tronque la valeur vers 0 et parce que la représentation interne des nombre en virgule flottante produit parfois des résultats contre-intuitifs. Par exemple int(-6.725/0.025) produit -268 au lieu de -269 ; C'est dû aux erreurs de calcul qui donne un résultat comme -268.99999999999994315658. Habituellement sprintf() et printf() ou les fonctions POSIX::floor et POSIX::ceil vous seront plus utiles que int().

ioctl DESCRIPTEUR,FONCTION,SCALAIRE
Implémente la fonction ioctl(2). Vous aurez probablement à dire :
    require "sys/ioctl.ph";
              # probablement dans $Config{archlib}/sys/ioctl.ph

en premier lieu pour obtenir les définitions correctes des fonctions. Si sys/ioctl.ph n'existe pas ou ne donne pas les définitions correctes, vous devrez les fournir vous-même en vous basant sur les fichiers d'en-tête C tels que <sys/ioctl.h >>. (Il existe un script Perl appelé h2ph qui vient avec le kit Perl et qui devrait vous aider à faire cela mais il n'est pas trivial.) SCALAIRE sera lu et/ou modifié selon la fonction FONCTION -- un pointeur sur la valeur alphanumérique de SCALAIRE est passé comme troisième argument du vrai appel système ioctl(). (Si SCALAIRE n'a pas de valeur alphanumérique mais a une valeur numérique, c'est cette valeur qui sera passée plutôt que le pointeur sur la valeur alphanumérique. Pour garantir que c'est bien ce qui se passera, ajouter 0 au scalaire avant de l'utiliser.) Les fonction pack() et unpack() permettent de manipuler les différentes structures utilisées par ioctl().

Les différentes valeurs retournées par ioctl (et fcntl) sont les suivantes :

        si l'OS retourne :      alors Perl retournera :
            -1               la valeur indéfinie (undef)
             0                  la chaîne "0 but true"
        autre nombre                ce nombre

Ainsi Perl retourne vrai en cas de succès et faux en cas d'échec et vous pouvez encore déterminer la véritable valeur retourné par le système d'exploitation :

    $retval = ioctl(...) || -1;
    printf "System returned %d\n", $retval;

La chaîne spéciale "0 but true" est traitée par -w comme une exception qui ne déclenche pas le message d'avertissement concernant les conversions numériques incorrectes.

join EXPR,LISTE
Concatène les différentes chaînes de LISTE en une seule chaîne où les champs sont séparés par la valeur de EXPR et retourne cette nouvelle chaîne. Exemple :
    $_ = join(':', $login,$passwd,$uid,$gid,$gcos,$home,$shell);

Au contraire de split, join ne prend pas un motif comme premier argument. À comparer à « split ».

keys HASH
Retourne une liste constituée de toutes les clés (en anglais : keys) de la table de hachage fournie. (Dans un contexte scalaire, retourne le nombre de clés.)

Les clés sont produites dans un ordre apparemment aléatoire. Cet ordre particulier pourrait changer dans une version future mais il est garanti que ce sera toujours le même que celui produit par les fonctions values() ou each() (en supposant que la table de hachage n'a pas été modifiée). Depuis Perl 5.8.1, cet ordre varie d'une exécution à l'autre pour des raisons de sécurité (voir « Attaques par complexité algorithmique » dans la page de manuel perlsec).

Un effet de bord d'un appel à keys() est la réinitialisation de l'itérateur de HASH (voir « each »). En particulier, un appel à keys() dans un contexte vide a pour seul effet la réinitialisation de l'itérateur.

Voici encore une autre manière d'afficher votre environnement :

    @keys = keys %ENV;
    @values = values %ENV;
    while (@keys) {
        print pop(@keys), '=', pop(@values), "\n";
    }

et comment trier tout cela par ordre des clés :

    foreach $key (sort(keys %ENV)) {
        print $key, '=', $ENV{$key}, "\n";
    }

Pour trier une table de hachage par valeur, vous aurez à utiliser la fonction sort(). Voici le tri d'une table de hachage par ordre décroissant de ses valeurs :

    foreach $key (sort { $hash{$b} <=> $hash{$a} } keys %hash) {
        printf "%4d %s\n", $hash{$key}, $key;
    }

En tant que lvalue (valeur modifiable), keys() vous permet de d'augmenter le nombre de réceptacles alloués pour la table de hachage concernée. Cela peut améliorer les performances lorsque vous savez à l'avance qu'une table va grossir. (C'est tout à fait similaire à l'augmentation de taille d'un tableau en affectant une grande valeur à $#tableau.) Si vous dites :

    keys %hash = 200;

alors %hash aura au moins 200 réceptacles alloués -- 256 en fait, puisque la valeur est arrondie à la puissance de deux immédiatement supérieure. Ces réceptacles seront conservés même si vous faites %hash = (). Utilisez undef %hash si vous voulez réellement libérer l'espace alloué. En revanche, vous ne pouvez pas utiliser cette méthode pour réduire le nombre de réceptacles alloués (n'ayez aucune inquiétude si vous le faites tout de même par inadvertance : cela n'a aucun effet).

Voir aussi each, values et sort.

kill SIGNAL, LISTE
Envoie un signal à une liste de processus. Retourne le nombre de processus qui ont été correctement « signalés » (qui n'est pas nécessairement le même que le nombre de processus à qui le signal a été envoyé).
    $cnt = kill 1, $child1, $child2;
    kill 9, @goners;

Si SIGNAL vaut zéro, aucun signal n'est envoyé. C'est un moyen pratique de vérifier qu'un processus enfant existe encore et n'a pas changé son UID. Voir la page de manuel perlport pour vérifier la portabilité d'une telle construction.

Au contraire du shell, en Perl, si SIGNAL est négatif, il « kill » le groupe de processus plutôt que les processus. (Sur System V, un numéro de PROCESSUS négatif « kill » aussi les groupes de processus mais ce n'est pas portable.) Cela signifie que vous utiliserez habituellement une valeur positive comme signal. Vous pouvez aussi utilisez un nom de signal entre apostrophes.

Voir « Signaux » dans la page de manuel perlipc pour tous les détails.

last LABEL
last
La commande last est comme l'instruction break en C (telle qu'elle est utilisée dans les boucles) ; cela permet de sortir immédiatement de la boucle en question. En l'absence de LABEL, la commande se réfère à la boucle englobante la plus profonde. Le bloc continue, s'il existe, n'est pas exécuté :
    LINE: while (<STDIN>) {
        last LINE if /^$/;      # exit when done with header
        #...
    }

last ne peut pas être utilisé pour sortir d'un bloc qui doit retourner une valeur comme eval {}, sub {} ou do {} et ne devrait pas être utilisé pour sortir d'une opération grep() ou map().

Notez qu'un bloc en lui-même est sémantiquement équivalent à une boucle qui ne s'exécuterait qu'une seule fois. Par conséquent, last peut être utilisé pour sortir prématurément d'un tel bloc.

Voir aussi « continue » pour une illustration du comment marche last, next et redo.

lc EXPR
lc
Retourne une version de EXPR entièrement en minuscules. C'est la fonction interne qui implémente le séquence d'échappement \L dans les chaînes entre guillemets. Respecte le locale courant LC_CTYPE si use locale est actif. Voir la page de manuel perllocale et perlunicode pour des plus amples informations concernant la gestion des ``locale'' et d'Unicode.

En l'absence de EXPR, s'applique à $_.

lcfirst EXPR
lcfirst
Retourne un version de EXPR avec le premier caractère en minuscule. C'est la fonction interne qui implémente le séquence d'échappement \l dans les chaînes entre guillemets. Respecte le locale courant LC_CTYPE si use locale est actif. Voir la page de manuel perllocale et perlunicode pour des plus amples informations concernant la gestion des ``locale'' et d'Unicode.

En l'absence de EXPR, s'applique à $_.

length EXPR
length
Retourne la longueur en caractères de la valeur de EXPR. En l'absence de EXPR, s'applique à $_. Notez que cette fonction ne s'applique ni à un tableau ni à une table de hachage pour savoir combien d'éléments ils contiennent. Pour cela, utilisez respectivement scalar @tableau et scalar keys %hash

Vous avez noté le mot caractères : si EXPR est en Unicode, vous récupérerez le nombre de caractères et non le nombre d'octets. Pour obtenir une longueur en octets, utilisez do { use bytes; length(EXPR) }. Voir bytes.

link OLDFILE,NEWFILE
Créer un nouveau fichier NEWFILE lié à l'ancien fichier OLDFILE. Retourne true (vrai) en cas de succès ou false (faux) sinon.

listen SOCKET,QUEUESIZE
Fait exactement la même chose que l'appel système du même nom. Retourne true (vrai) en cas de succès ou false (faux) sinon. Voir les exemples dans « Sockets : Communication Client/Serveur » dans la page de manuel perlipc.

local EXPR
Vous devriez certainement utiliser my() à la place car local() n'a pas la sémantique que la plupart des gens accorde à la notion « local ». Voir « Variables Privées via my() » dans la page de manuel perlsub pour plus de détails.

local() modifie les variables listées pour qu'elles soient locales au bloc/fichier/eval englobant. Si plus d'une valeur est donnée, la liste doit être placée entre parenthèses. Voir « Valeurs Temporaires via local() » dans la page de manuel perlsub pour plus de détails, en particulier tout ce qui touche aux tables de hachage et aux tableaux liés (par tie()).

localtime EXPR
localtime
Convertit une date telle que retournée par la fonction time en un tableau de 9 éléments avec la date liée au fuseau horaire local. On l'utilise typiquement de la manière suivante :
    #  0    1    2      3      4      5      6      7      8
    ($sec,$min,$heure,$mjour,$mois,$annee,$sjour,$ajour,$isdst) =
                                                localtime(time);

Tous les éléments du tableau sont numériques et restent tels qu'ils apparaissent dans la structure 'struct tm'. $sec, $min et $heure sont les secondes, les minutes et l'heure de l'instant spécifié.

$mjour est le quantième du mois et $mois est le mois lui-même, dans l'intervalle 0..11 avec 0 pour janvier et 11 pour décembre. Cela rend plus facile l'accès aux noms des mois stockés dans une liste :

   my @abbr = qw(Jan Fév Mar Avr Mai Jui Jui Aoû Sep Oct Nov Déc);
   print "$mjour $abbr[$mois]";
   # $mois=9, $mjour=18 donne "10 Oct"
   # Notez, en français, le problème entre Jui(n) et Jui(llet)

$annee est le nombre d'années depuis 1900 et donc $annee vaut 123 en l'an 2023. La bonne méthode pour obtenir une année complète sur 4 chiffres est tout simplement :

        $annee += 1900;

Et pour obtenir les deux derniers chiffres de l'année (ex. '01' en 2001):

        $annee = sprintf("%02d", $annee % 100);

$sjour est le jour de la semaine avec 0 pour le dimanche et 3 pour le mercredi. $ajour est le jour de l'année dans l'intervalle 1..365 (ou 1..366 pour les années bissextiles.)

$isdst est vrai si l'heure d'été est en cours à la date spécifiée et faux sinon.

En l'absence de EXPR, localtime() utilise la date courante (localtime(time)).

Dans un contexte scalaire, retourne la valeur de ctime(3) :

    $now_string = localtime;  # e.g., "Thu Oct 13 04:54:34 1994"

La valeur scalaire n'est pas dépendante du locale mais construite en interne par Perl. Pour l'heure GMT et non celle du fuseau horaire local, utilisez la fonction interne « gmtime ». Voir aussi le module Time::Local (pour convertir des secondes, minutes, heures... en une valeur entière telle que retournée par time()) et les fonctions strftime(3) et mktime(3) du module POSIX.

Pour obtenir quelque chose de similaire mais dont les chaînes de caractères des dates dépendent du locale, paramétrez vos variables d'environnement liées au locale (voir la page de manuel perllocale) et essayez par exemple :

    use POSIX qw(strftime);
        $now_string = strftime "%a %b %e %H:%M:%S %Y", localtime;
    # ou pour l'heure GMT tenant compte de votre locale
    $now_string = strftime "%a %b %e %H:%M:%S %Y", gmtime;

Notez que %a et %b, les formes courtes du jour de la semaine et du mois de l'année, n'ont pas obligatoirement 3 caractères de long.

Voir « localtime » dans la page de manuel perlport pour les aspects liés à la portabilité.

lock TRUC
Cette fonction place un verrou coopératif sur une variable partagée ou sur l'objet référencé par TRUC pour la durée de la portée de ce lock.

lock() est un « mot clé faible » : cela signifie que si vous définissez une fonction par ce nom (avant tout appel à lock()), c'est cette fonction qui sera appelée. (En revanche, si vous dites use threads alors lock() est toujours une mot clé.) Voir threads.

log EXPR
log
Retourne le logarithme népérien ou naturel (base e) de EXPR. En l'absence de EXPR, retourne le log de $_. Pour obtenir le logarithme dans une autre base, utilisez la propriété suivante : le logarithme en base N d'un nombre est égal au logarithme naturel de ce nombre divisé par le logarithme naturel de N. Par exemple :
    sub log10 {
        my $n = shift;
        return log($n)/log(10);
    }

Voir « exp » pour l'opération inverse.

lstat EXPR
lstat
Fait la même chose que la fonction stat() (y compris de modifier le descripteur spécial _) mais fournit les données du lien symbolique au lieu de celles du fichier pointé par le lien. Si les liens symboliques ne sont pas implémentés dans votre système, un appel normal à stat() est effectué. Pour plus de détails, voir la documentation de « stat ».

En l'absence de EXPR, utilise $_.

m//
L'opérateur de correspondance (d'expressions rationnelles). Voir la page de manuel perlop.

map BLOC LISTE
map EXPR,LISTE
Évalue le bloc BLOC ou l'expression EXPR pour chaque élément de LISTE (en affectant localement chaque élément à $_) et retourne la liste de valeurs constituée de tous les résultats de ces évaluations. L'évaluation du bloc BLOC ou de l'expression EXPR a lieu dans un contexte de liste si bien que chaque élément de LISTE peut produire zéro, un ou plusieurs éléments comme valeur retournée.
    @chars = map(chr, @nums);

transcrit une liste de nombres vers les caractères correspondants. Et :

    %hash = map { getkey($_) => $_ } @array;

est juste une manière rigolote de dire :

    %hash = ();
    foreach $_ (@array) {
        $hash{getkey($_)} = $_;
    }

Remarquez que du fait que $_ est une référence vers la liste de valeurs, il peut être utilisé pour modifier les éléments du tableau. Bien que cela soit pratique et supporté, cela peut produire des résultats bizarres si LISTE n'est pas un tableau nommé. L'utilisation d'une boucle foreach est plus claire dans de nombreux cas. Voir aussi « grep » pour produire un tableau composé de tous les éléments de la liste originale pour lesquels BLOC ou EXPR est évalué à vrai (true).

mkdir FILENAME,MASK
mkdir
Crée le répertoire dont le nom est spécifié par FILENAME avec les droits d'accès spécifiés par MASK (et modifiés par umask). En cas de succès, retourne TRUE (vrai). Sinon, retourne false (faux) et positionne la variable $! (errno). Par défaut, MASK vaut 0777.

En général, il vaut mieux créer des répertoires avec un MASK permissif et laisser l'utilisateur modifier cela via son umask que de fournir un MASK trop restrictif ne permettant pas à l'utilisateur d'être plus permissif. L'exception à cette règle concerne les répertoires ou les fichiers doivent être privés (fichiers de messagerie par exemple). « umask » discute plus en détails du choix de MASK.

Notez que, selon la norme POSIX 1003.1-1996, FILENAME peut se terminer par zéro, un ou plusieurs \/. Certains systèmes d'exploitation ou de fichiers ne le permettent pas. Donc, pour que tout le monde soit content. Perl enlève automatiquement ces caractères \/ finaux.

msgctl ID,CMD,ARG
Appelle la fonction msgctl(2) des IPC System V. Vous devrez probablement dire :
    use IPC::SysV;

au préalable pour avoir les définitions correctes des constantes. Si CMD est IPC_STAT alors ARG doit être une variable qui pourra contenir la structure msqid_ds retournée. Renvoie la même chose que ioctl() : la valeur undef en cas d'erreur, ``0 but true'' pour la valeur zéro ou la véritable valeur dans les autres cas. Voir aussi la documentation de IPC::SysV et IPC::Semaphore::Msg.

msgget KEY,FLAGS
Appelle la fonction msgget(2) des IPC System V. Retourne l'id de la queue de messages ou la valeur undef en cas d'erreur. Voir aussi IPC::SysV et IPC::SysV::Msg.

msgrcv ID,VAR,SIZE,TYPE,FLAGS
Appelle la fonction msgrcv des IPC System V pour recevoir un message à partir de la queue de message d'identificateur ID et le stocker dans la variable VAR avec une taille maximale de SIZE. Remarquez que, si un message est reçu, le type de message sera la première chose dans VAR et que la taille maximale de VAR est SIZE plus la taille du type de message. Ces données compactées peuvent être décompactées par unpack("l! a*"). Souille la variable VAR. Retourne TRUE (vrai) en cas de succès ou false (faux) sinon. Voir aussi IPC::SysV et IPC::SysV::Msg.

msgsnd ID,MSG,FLAGS
Appelle la fonction msgsnd des IPC System V pour envoyer le message MSG dans la queue de messages d'identificateur ID. MSG doit commencer par l'entier long natif donnant le type de message suivi de la longueur réelle du message suivi du message lui-même. Cette donnée compactée peut être produite par pack("l! a*", $type, $message). Retourne true (vrai) en cas de succès ou false (faux) en cas d'erreur. Voir aussi IPC::SysV et IPC::SysV::Msg.

my EXPR
my TYPE EXPR
my EXPR : ATTRIBUTS
my TYPE EXPR : ATTRIBUTS
my() déclare les variables listées comme étant locales (lexicalement) au bloc, fichier ou eval() englobant. Si plus d'une variable est listée, la liste doit être placée entre parenthèses.

La sémantique exacte et l'interface avec TYPE et ATTRIBUTS est encore en cours d'évolution. TYPE est actuellement lié à l'utilisation de la directive fields et les attributs sont gérés par la directive attributes ou, depuis la version 5.8.0 de Perl, via le module Attribute::Handlers. Voir « Variables Privées via my() » dans la page de manuel perlsub pour plus de détails ainsi que fields, attributes et la page de manuel Attribute::Handlers.

next LABEL
next
La commande next fonctionne comme l'instruction continue du C ; elle commence la prochaine itération d'une boucle :
    LINE: while (<STDIN>) {
        next LINE if /^#/;      # ne pas traiter les commentaires
        #...
    }

Si il y avait un bloc continue dans cet exemple, il serait exécuté même pour les lignes ignorées. Si LABEL est omis, la commande se réfère au bloc englobant le plus intérieur.

next ne peut pas être utilisé pour sortir d'un bloc qui doit retourner une valeur comme eval {}, sub {} ou do {} et ne devrait pas être utilisé pour sortir d'une opération grep() ou map().

Voir aussi « continue » pour voir comment last, next et redo fonctionne.

no Module VERSION LISTE
no Module VERSION
no Module LISTE
no Module
Voir la fonction use dont no est le contraire.

oct EXPR
oct
Interprète EXPR comme une chaîne octale et retourne la valeur correspondante. (Si il s'avère que EXPR commence par 0x, elle sera interprétée comme un chaîne hexadécimale. Si EXPR commence par 0b, elle sera interprétée comme une chaîne binaire. Dans tous les cas, les blancs initiaux sont ignorés) La ligne suivante manipule les chaîne décimales, binaires, octales et hexadécimales comme le fait la notation standard Perl ou C :
    $val = oct($val) if $val =~ /^0/;

Si EXPR est absent, la commande s'applique à $_. Pour réaliser l'opération inverse (produire la représentation octale d'un nombre), utilisez sprintf() ou printf() :

    $perms = (stat("filename"))[2] & 07777;
    $oct_perms = sprintf "%lo", $perms;

La fonction oct() est couramment utilisée pour convertir une chaîne telle que 644 en un mode d'accès pour fichier par exemple. (perl convertit automatiquement les chaînes en nombres si besoin mais en supposant qu'ils sont en base 10.)

open DESCRIPTEUR,EXPR
open DESCRIPTEUR,MODE,EXPR
open DESCRIPTEUR,MODE,EXPR,LISTE
open DESCRIPTEUR,MODE,REFERENCE
open DESCRIPTEUR
Ouvre le fichier dont le nom est donné par EXPR et l'associe à DESCRIPTEUR.

(La suite de cette section est une description exhaustive de open(). Pour une introduction plus douce, vous devriez regarder perlopentut.)

Si DESCRIPTEUR est une variable scalaire (ou un élément d'un tableau ou d'une table de hachage) indéfinie, cette variable recevra une référence vers un nouveau descripteur anonyme. Sinon, si DESCRIPTEUR est une expression, sa valeur est utilisée en tant que nom du descripteur à associer. (Ceci est considéré comme une référence symbolique donc use strict 'refs' ne devrait pas être actif.)

Si EXPR est omis, la variable scalaire du même nom que le DESCRIPTEUR contient le nom du fichier. (Remarquez que les variables lexicales -- celles déclarées par my() -- ne fonctionnent pas dans ce cas ; donc si vous utilisez my(), spécifiez EXPR dans votre appel à open.)

Si au moins trois arguments sont spécifiés alors le mode d'ouverture et le nom du fichier sont séparés. Si MODE est '<' ou rien du tout, le fichier est ouvert en lecture. Si MODE est '>', le fichier est tronqué puis ouvert en écriture en étant créé si nécessaire. Si MODE est '>>', le fichier est ouvert en écriture et en mode ajout. Là encore, il sera créé si nécessaire.

Vous pouvez ajouter un '+' devant '>' ou '<' pour indiquer que vous voulez à la fois les droits d'écriture et de lecture sur le fichier ; Ceci étant '+<' est toujours mieux pour les mises à jour en lecture/écriture -- le mode '+>' écraserait le fichier au préalable. Habituellement, il n'est pas possible d'utiliser le mode lecture/écriture pour des fichiers textes puisqu'ils ont des tailles d'enregistrements variables. Voir l'option -i dans la page de manuel perlrun pour une meilleure approche. Le fichier est créé avec les droits 0666 modifiés par la valeur de umask du processus courant.

Ces différents préfixes correspondent aux différents modes d'ouverture de fopen(3) : 'r', 'r+', 'w', 'w+', 'a' et 'a+'.

Dans sa forme à 1 ou 2 arguments, le mode et le nom de fichier peuvent être concaténés (dans cet ordre), éventuellement séparés par des espaces. Il est possible d'omettre le mode si c'est '<'.

Si le nom de fichier commence par '|', le nom de fichier est interprété comme une commande vers laquelle seront dirigées les sorties (via un tube -- en anglais pipe) et si le nom de fichier se termine par '|', le nom de fichier est interprété comme une commande dont la sortie sera récupérée (via un tube -- en anglais pipe). Voir « Utilisation de open() pour la CIP » dans la page de manuel perlipc pour des exemples à ce sujet. (Vous ne pouvez pas utiliser open() pour une commande qui utiliserait un même tube à la fois pour ses entrées et pour ses sorties mais la page de manuel IPC::Open2, la page de manuel IPC::Open3 et « Communication Bidirectionnelle avec un autre Processus » dans la page de manuel perlipc proposent des solutions de remplacement.)

Pour les appels avec au moins trois arguments, si MODE est '|-', le nom de fichier est interprété comme une commande vers laquelle seront dirigées les sorties et si le MODE est '-|', le nom de fichier sera interprété comme une comme dont la sortie sera récupérée (via un tube -- en anglais pipe). Pour retomber sur une forme à deux arguments, il suffit de remplacer le moins ('-') par la commande elle-même. Voir « Utilisation de open() pour la CIP » dans la page de manuel perlipc pour des exemples à ce sujet. (Vous ne pouvez pas utiliser open() pour une commande qui utiliserait un même tube à la fois pour ses entrées et pour ses sorties mais la page de manuel IPC::Open2, la page de manuel IPC::Open3 et « Communication Bidirectionnelle avec un autre Processus » dans la page de manuel perlipc proposent des solutions de remplacement.)

Pour les appels avec au moins trois arguments et faisant au mécanisme de tube, si LISTE est spécifiée (ce sont les arguments après la commande) alors LISTE devient les arguments de la commande invoquée si la plateforme l'accepte. La sémantique de open avec plus de trois arguments pour un mode sans tube n'est pas encore spécifiée. Des ``filtres'' expérimentaux peuvent donner un sens à ces arguments supplémentaires.

Dans la forme à un ou deux arguments, ouvrir '-' revient à ouvrir STDIN tandis qu'ouvrir '>-' revient à ouvrir STDOUT.

Vous pouvez utiliser la forme à trois arguments en spécifiant des ``filtres'' d'entrée/sortie (anciennement appelés ``disciplines'') à appliquer au descripteur afin de modifier la manière dont sont traités les entrées et les sorties (Voir open et PerlIO pour plus d'informations). Par exemple :

        open(FH, "<:utf8", "file")

ouvrira le fichier ``file'' encodé en UTF-8 et contenant des caractères Unicode. Voir perluniintro. Remarquez que si des filtres sont spécifiés dans un appel utilisant la syntaxe à trois arguments alors les filtres par défaut fixés stockés dans ${^OPEN} (voir la page de manuel perlvar ; habituellement fixés par le directive open ou par les options -CioD) sont ignorés.

Open renvoie une valeur non nulle en cas de succès et undef sinon. Si open() utilise un tube, la valeur de retour sera le PID du sous-processus.

Si vous utilisez Perl sur un système qui fait une distinction entre les fichiers textes et les fichiers binaires alors vous devriez regarder du côté de « binmode » pour connaître les astuces à ce sujet. La principale différence entre les systèmes nécessitant binmode() et les autres réside dans le format de leurs fichiers textes. Des systèmes tels que Unix, MacOS et Plan9 qui délimitent leurs lignes par un seul caractère et qui encodent ce caractère en C par "\n" ne nécessitent pas binmode(). Les autres en ont besoin.

À l'ouverture d'un fichier, c'est généralement une mauvaise idée de continuer l'exécution normale si la requête échoue, ce qui explique pourquoi open() est si fréquemment utilisé en association avec die(). Même si die() n'est pas ce que voulez faire (par exemple dans un script CGI où vous voulez récupérer un message d'erreur joliment présenté (il y a des modules qui peuvent vous aider pour cela)), vous devriez toujours vérifier la valeur retournée par l'ouverture du fichier. L'une des rares exceptions est lorsque vous voulez travailler sur un descripteur non ouvert.

Un appel sous la forme de trois arguments en mode lecture/écriture avec un troisième argument indéfini (undef) est un cas spécial :

          open(TMP, "+>", undef) or die ...

ouvrira un descripteur vers un fichier temporaire anonyme. Par souci de symétrie, cela marche aussi avec le mode ``+<'' mais il sera quand même plus pratique d'écrire quelque chose d'abord dans le fichier. Vous aurez besoin de faire appel à seek() avant de pouvoir lire le contenu du fichier.

Depuis le version 5.8.0, par défaut lors de sa compilation, perl est configuré pour utiliser PerlIO. Si vous n'avez pas touché à cela (ex. Configure -Uuseperlio), les descripteurs peuvent être ouvert sur des fichiers ``en mémoire'' stockés dans des scalaires Perl via :

     open($fh, '>', \$variable) || ...

Par contre, si vous essayez de ré-ouvrir STDOUT ou STDERR comme des fichiers ``en mémoire'', vous devez les fermer auparavant :

         close STDOUT;
         open STDOUT, '>', \$variable or die "Can't open STDOUT: $!";

Exemples :

    $ARTICLE = 100;
    open ARTICLE or die "Can't find article $ARTICLE: $!\n";
    while (<ARTICLE>) {...
    open(LOG, '>>/usr/spool/news/twitlog'); # (log is reserved)
    # si le open échoue, les sorties sont perdues
    open(DBASE, '+<', 'dbase.mine')         # ouverture pour mise à jour
        or die "Can't open 'dbase.mine' for update: $!";
    open(DBASE, '+<dbase.mine')             # idem
        or die "Can't open 'dbase.mine' for update: $!";
    open(ARTICLE, '-|', "caesar <$article") # décryptage de l'article
        or die "Can't start caesar: $!";
    open(ARTICLE, "caesar <$article |")     # idem
        or die "Can't start caesar: $!";
    open(EXTRACT, "|sort >Tmp$$")           # $$ est notre ID de process
        or die "Can't start sort: $!";
    # fichiers en mémoire
    open(MEMORY,'>', \$var)
        or die "Can't open memory file: $!";
    print MEMORY "foo!\n";                  # les sorties seront envoyées vers $var
    # traitement de la liste des fichiers fournie en argument
    foreach $file (@ARGV) {
        process($file, 'fh00');
    }
    sub process {
        my($filename, $input) = @_;
        $input++;               # c'est une incrémentation de chaîne
        unless (open($input, $filename)) {
            print STDERR "Can't open $filename: $!\n";
            return;
        }
        local $_;
        while (<$input>) {      # remarquez l'utilisation de l'indirection
            if (/^#include "(.*)"/) {
                process($1, $input);
                next;
            }
            #...                # ce qu'il faut faire...
        }
    }

Voir perliol pour plus de détails sur PerlIO.

Vous pouvez aussi, dans la tradition du Bourne shell, spécifier une expression EXPR commençant par '>&' auquel cas le reste de la chaîne sera interprété comme le nom d'un descripteur (ou son numéro si c'est une valeur numérique) à dupliquer puis à ouvrir. Vous pouvez utiliser & après >, >>, <, +>, +>> et +<. Le mode que vous spécifiez devrait correspondre à celui du descripteur original. (La duplication d'un descripteur ne prend pas en compte l'éventuel contenu des tampons d'entrées/sorties). Si vous utilisez l'appel avec 3 arguments alors vous devez fournir soit un nombre, soit le nom du descripteur soit une référence globale ``normale''.

Voici un script qui sauvegarde, redirige et restaure STDOUT et STDERR de différentes manières :

       #!/usr/bin/perl
       open my $oldout, ">&STDOUT"     or die "Can't dup STDOUT: $!";
       open OLDERR,     ">&", \*STDERR or die "Can't dup STDERR: $!";
       open STDOUT, '>', "foo.out" or die "Can't redirect STDOUT: $!";
       open STDERR, ">&STDOUT"     or die "Can't dup STDOUT: $!";
       select STDERR; $| = 1;      # make unbuffered
       select STDOUT; $| = 1;      # make unbuffered
       print STDOUT "stdout 1\n";  # this works for
       print STDERR "stderr 1\n";  # subprocesses too
       open STDOUT, ">&", $oldout or die "Can't dup \$oldout: $!";
       open STDERR, ">&OLDERR"    or die "Can't dup OLDERR: $!";
       print STDOUT "stdout 2\n";
       print STDERR "stderr 2\n";

Si vous spécifiez '<&=N', où N est un numéro de descripteur ou un descripteur de fichier, alors Perl fera l'équivalent d'un fdopen() en C sur ce descripteur de fichier (sans faire appel à dup(2)) ; c'est plus économe en descripteur de fichier. Par exemple :

    # ouverture en lecture, en réutilisant le numéro de $fd
    open(DESCRIPTEUR, "<&=$fd")

ou

    open(DESCRIPTEUR, "<&=", $fd)

ou

    # ouverture pour ajout, en réutilisant le numéro de OLDFH
    open(FH, ">>&=", OLDFH)

ou

    open(FH, ">>&=OLDFH")

Au-delà de l'économie elle-même, cela est utile si vous avez des choses liées à ce descripteur, comme par exemple un verrou posé via flock(). Si vous faites juste appel à open(A, '>>$B'), le descripteur A n'est pas le même que B et donc un flock(A) ne fera pas un flock(B), et vice-versa. Alors qu'avec open(A, '>>&=B'), A et B se partage le même descripteur.

Remarquez que, si vous utilisez une version de Perl antérieure à la version 5.8.0, cette fonctionnalité dépend de la fonction fdopen() de votre bibliothèque C. Sur la plupart des systèmes UNIX, fdopen() est connu pour échouer lorsque le nombre de descripteurs de fichiers dépasse une certaine limite, typiquement 255. Avec Perl 5.8.0 et au-delà, PerlIO est adopté par défaut et ne pose pas cette limite.

Vous pouvez savoir si Perl a été compilé avec PerlIO ou non en exécutant perl -V et en regardant la ligne useperlio=. Si useperlio est define, vous avez PerlIO.

Si vous ouvrez un tube (pipe) sur la commande '-', i.e. soit '|-' soit '-|', alors vous faites un fork implicite et la valeur de retour de open est le PID du processus fils pour le processus père et 0 pour le processus fils. (Utilisez defined($pid) pour savoir si le open s'est bien déroulé.) Le descripteur se comporte normalement pour le père mais pour le processus fils, les entrées/sorties sur ce descripteur se font via STDIN/STDOUT. Dans le processus fils, le descripteur n'est pas ouvert -- les échanges se font via les nouveaux STDIN ou STDOUT. Cela s'avère utile lorsque vous voulez avoir un contrôle plus fin sur la commande exécutée par exemple lorsque vous avez un script setuid et que vous ne voulez pas que le shell traite les méta-caractères dans les commandes. Les lignes suivantes sont quasiment équivalentes (trois à trois) :

    open(FOO, "|tr '[a-z]' '[A-Z]'");
    open(FOO, '|-', "tr '[a-z]' '[A-Z]'");
    open(FOO, "|-") || exec 'tr', '[a-z]', '[A-Z]';
    open(FOO, '|-', "tr", '[a-z]', '[A-Z]');
    open(FOO, "cat -n '$file'|");
    open(FOO, '-|', "cat -n '$file'");
    open(FOO, "-|") || exec 'cat', '-n', $file;
    open(FOO, '-|', "cat", '-n', $file);

Le dernier exemple de chacun des deux blocs montre l'utilisation des tubes avec le passage de paramètres. Ce n'est pas disponible sur toutes les plateformes. Si votre plateforme propose un vrai fork() (en d'autres termes, si vous êtes sur UNIX) alors vous pouvez utiliser cette syntaxe.

Voir « Ouvertures Sûres d'un Tube » dans la page de manuel perlipc pour plus d'exemples à ce sujet.

À partir de la version v5.6.0, Perl tente de vider les tampons de tous les fichiers ouverts en écriture avant toute opération impliquant un fork mais ce n'est pas supporté sur toutes les plates-formes (voir la page de manuel perlport). Pour être plus sûr, vous devriez positionner la variable $| ($AUTOFLUSH en anglais) ou appelé la méthode autoflush() des objets IO::Handle pour chacun des descripteurs ouverts afin d'éviter toute perte de données.

Sur les systèmes qui supportent le drapeau fermeture-à-l-exécution (close-on-exec) sur les fichiers, ce drapeau sera positionné pour de nouveaux descripteurs de fichier en fonction de la valeur de $^F. Voir « $^F » dans la page de manuel perlvar.

La fermeture d'un descripteur utilisant un tube (pipe) amène le processus père à attendre que son fils se termine puis à retourner la valeur de statut dans $?.

Le nom de fichier passé à open dans la forme à 1 ou 2 arguments verra ses éventuels espaces avant et après supprimés et les caractères de redirection normaux seront respectés. Cette fonctionnalité, connue sous le nom de ``ouverture magique'', autorise plein de bonnes choses. Un utilisateur peut spécifier un nom de fichier tel que ``rsh cat file |'' ou alors vous pouvez modifier certains noms de fichiers selon vos besoins :

    $filename =~ s/(.*\.gz)\s*$/gzip -dc < $1|/;
    open(FH, $filename) or die "Can't open $filename: $!";

Utilisez la forme à 3 arguments pour ouvrir un fichier dont le nom contient des caractères quelconques :

    open(FOO, '<', $file);

sinon il est nécessaire de protéger les caractères spéciaux et tous les espaces avant et/ou après :

    $file =~ s#^(\s)#./$1#;
    open(FOO, "< $file\0");

(cela peut ne pas fonctionner sur certains systèmes de fichier bizarres). Vous devez choisir consciemment entre la forme magique ou la forme à 3 arguments de open() :

    open IN, $ARGV[0];

autorisera l'utilisateur à spécifier un argument de la forme "rsh cat file |" mais ne marchera pas avec un nom de fichier contenant des espaces alors que :

    open IN, '<', $ARGV[0];

a exactement les limitation inverses.

Si vous voulez un ``vrai'' open() à la C (voir open(2) sur votre système) alors vous devriez utiliser la fonction sysopen() qui ne fait rien de magique. C'est un autre moyen de protéger vos noms de fichiers de toute interprétation. Par exemple :

    use IO::Handle;
    sysopen(HANDLE, $path, O_RDWR|O_CREAT|O_EXCL)
        or die "sysopen $path: $!";
    $oldfh = select(HANDLE); $| = 1; select($oldfh);
    print HANDLE "stuff $$\n");
    seek(HANDLE, 0, 0);
    print "File contains: ", <HANDLE>;

En utilisant le constructeur du package IO::Handle (ou de l'une de ses sous-classes telles que IO::File ou IO::Socket), vous pouvez générer des descripteurs anonymes qui ont la même portée que les variables qui gardent une référence sur eux et qui se ferment automatiquement dès qu'ils sont hors de portée :

    use IO::File;
    #...
    sub read_myfile_munged {
        my $ALL = shift;
        my $handle = new IO::File;
        open($handle, "myfile") or die "myfile: $!";
        $first = <$handle>
            or return ();     # Fermeture automatique ici
        mung $first or die "mung failed";       # Ou ici.
        return $first, <$handle> if $ALL;       # Ou ici.
        $first;                                 # Ou ici.
    }

Voir « seek() » pour de plus amples informations sur le mélange entre lecture et écriture.

opendir DIRHANDLE,EXPR
Ouvre le répertoire nommé par EXPR pour un traitement par readdir(), telldir(), seekdir(), rewinddir() et closedir(). Retourne true (vrai) en cas de succès. DIRHANDLE peut être une expression dont la valeur sera utilisé comme dirhandle indirect, habituellement le nom du vrai dirhandle. Si DIRHANDLE est une variable scalaire (ou un élément d'un tableau ou d'une table de hachage) dont la valeur n'est pas définie, cette variable recevra la référence au nouveau dirhandle anonyme. Les DIRHANDLEs ont leur propre espace de noms séparé de celui des DESCRIPTEURs.

ord EXPR
ord
Retourne la valeur numérique (dans l'encodage 8-bit natif comme ASCII, EBCDIC ou Unicode) du premier caractère de EXPR. Si EXPR est omis, utilise $_.

Voir « chr » pour l'opération inverse. Voir perlunicode et encoding pour en savoir plus sur Unicode.

our EXPR
our TYPE EXPR
our EXPR : ATTRS
our TYPE EXPR : ATTRS
our permet d'associer un nom simple avec une variable du package courant utilisable dans la portée courante. Lorsque use strict 'vars' est actif, our vous permet d'utiliser des variables globales sans les qualifier complétement aevc leur nom de package, dans la portée de la déclaration our. En cela, our diffère de use vars qui a une portée lié au package.

Au contraire de my qui alloue un espace de stockage et, dans la portée courante, associe un nom simple à cet espace, our associe un nom simple à une variable du package courant, dans la portée courante. En d'autres termes, our a la même portée que my mais ne crée pas nécessairement la variable associée.

Si plusieurs noms sont listées, la liste doit être placée entre parenthèses.

  our $foo;
  our ($fbar, $baz);

Un our déclare les variables listées comme étant des variables globales valides dans la portée d'un bloc englobant, d'un fichier ou d'un eval. Il a donc la même portée qu'une déclaration ``my'' mais ne crée pas de variable locale. Si plus d'une valeur est listée, la liste doit être placée entre parenthèses. La déclaration our n'a aucun effet sémantique à moins que ``use strict vars'' soit actif auquel cas, cela vous permet d'utiliser les variables globales déclarées sans les qualifier par un nom de package. (Mais seulement dans la portée lexicale de votre déclaration our. En cela, il diffère de ``use vars'' dont la portée est globale au package.)

Un déclaration our déclare un variable globale qui sera visible dans toute la portée lexicale de cette déclaration, même entre différents packages. Le package d'appartenance de la variable est déterminée lors de la déclaration et non lors de l'utilisation. Cela signifie que vous aurez les comportements suivants :

    package Foo;
    our $bar;           # déclare $Foo::bar
    $bar = 20;
    package Bar;
    print $bar;         # affiche 20 (valeur de $Foo:bar)

De multiples déclarations our sont autorisées dans la même portée lexicale si elles sont dans des packages différents. Si elles sont dans le même package, Perl produira un avertissement si vous le lui avez demandé, exactement comme pour de multiples déclarations my. Par contre, à l'inverse d'une deuxième déclaration my qui sera associée à une nouvelle variable, une deuxième déclaration our dans le même package et dans la même portée sera redontante.

    use warnings;
    package Foo;
    our $bar;           # déclare $Foo::bar
    $bar = 20;
    package Bar;
    our $bar = 30;      # déclare $Bar::bar
    print $bar;         # affiche 30
    our $bar;           # émission d'un avertissement
                        # mais sans autre effet
    print $bar;         # affiche encore 30

Une déclaration our peut aussi être associer à une liste d'attributs.

La sémantique exacte et l'interface de TYPE et ATTRS sont encore en cours d'évolution. TYPE est actuellement lié à l'utilisation de la directive fields et les attributs (ATTRS) sont gérés par la directive attributes ou, depuis perl 5.8.0, via le module Attribute::Handlers. Voir « Variables Privées via my() » dans la page de manuel perlsub pour plus de détails ainsi que fields, attributes et la page de manuel Attribute::Handlers.

Actuellement, le seul attribut reconnu par our() est unique qui indique qu'une seule et unique instance de la variable globale doit être utilisée par tous les interpréteurs que lance le programme dans un environnement d'interpréteurs multiples. (Le comportement par défaut est que chaque interpréteur possède sa propre instance.) Exemples :

    our @EXPORT : unique = qw(foo);
    our %EXPORT_TAGS : unique = (bar => [qw(aa bb cc)]);
    our $VERSION : unique = "1.00";

Notez aussi que cette attribut a pour effet de rendre la variable globale non-modifiable dès que le premier interpréteur est cloné (par exemple lorsque le premier fil d'exécution est créé).

Un environnement d'interpréteurs multiples peut aussi provenir de l'émulation de fork() sur les plateformes Windows ou d'un interpréteur embarqué dans une application multi-fils (multi-threaded application). L'attribut unique ne fait rien dans tout autre environnement.

Attention : l'implémentation actuelle de cet attribut opère sur le typeglob associé à la variable ; cela signifie que our $x : unique a aussi pour effet our @x : unique; our %x : unique. Cela pourrait changer.

pack TEMPLATE,LISTE
Prend une liste de valeurs et les transforme en une chaîne en utilisant les règles décrites par TEMPLATE. La chaîne résultante est la concaténation des valeurs converties. Typiquement, chaque valeur convertie aura sa représentation du niveau machine. Par exemple, sur une machine 32-bit, un entier converti sera représenté par une séquence de 4 octets.

Le TEMPLATE est une séquence de caractères qui donne l'ordre et le type des valeurs, de la manière suivante :

    a   Une chaîne contenant des données binaires quelconques,
        éventuellement complétée par des caractères NUL.
    A   Un texte (ASCII), complétée par des blancs.
    Z   Une chaîne (ASCII) terminée par un caractère NUL,
        complété par des caractères NUL.
    b   Une chaîne de bits (en ordre croissant dans chaque octet,
        comme pour vec()).
    B   Une chaîne de bits (en ordre décroissant dans chaque octet).
    h   Une chaîne hexadécimale (chiffres hexadécimaux faibles en premier).
    H   Une chaîne hexadécimale (chiffres hexadécimaux forts en premier).
    c   La valeur d'un caractère signé.
    C   La valeur d'un caractère non signé. Ne traite que des octets.
        Voir U pour Unicode.
    s   La valeur d'un entier court (short) signé
    S   La valeur d'un entier court (short) non signé
           (Ce 'short' est _exactement_ sur 16 bits ce qui peut
            être différent de ce qu'un compilateur C local
            appelle 'short'. Si vous voulez un short natif, utilisez
            le suffixe '!'.)
    i   La valeur d'un entier (integer) signé.
    I   La valeur d'un entier (integer) non signé.
           (Cet 'integer' est _au moins_ sur 32 bits. Sa taille
            exact dépend de ce que le compilateur C local appelle 'int'
            et peut même être plus long que le 'long' décrit
            à l'item suivant.)
    l   La valeur d'un entier long (long) signé.
    L   La valeur d'un entier long (long) non signé.
           (Ce 'long' est _exactement_ sur 32 bits ce qui peut
            être différent de ce qu'un compilateur C local
            appelle 'long'. Si vous voulez un long natif, utilisez
            le suffixe '!'.)
    n   Un entier court non signé (short) dans l'ordre "réseau" (big-endian).
    N   Un entier long non signé (long) dans l'ordre "réseau" (big-endian).
    v   Un entier court non signé (short) dans l'ordre "VAX" (little-endian).
    V   Un entier long non signé (long) dans l'ordre "VAX" (little-endian).
           (Ces 'shorts' et ces 'longs' font _exactement_
            16 et 32 bits respectivement.)
    q   Une valeur quad (64-bit) signée.
    Q   Une valeur quad non signée.
           (Les quads ne sont disponibles que si votre système supporte
            les entiers 64-bit _et_ que si Perl a été compilé pour les
            accepter. Provoquera une erreur fatale sinon.)
    j   Une valeur entière signée (un entier interne de Perl, IV)
    J   Une valeur entière non-signée (un entier non-signé de Perl, UV)
    f   Un flottant simple précision au format natif.
    d   Un flottant double précision au format natif.
    F   Une valeur à virgule flottante en format natif
         (un flottant Perl interne, NV).
    D   Un flottant long en double précision en format natif
         (Ce format doit être connue de votre système _ET_
          Perl doit être compilé pour les reconnaître.
          Produit une erreur fatale sinon.)
    p   Un pointeur vers une chaîne terminée par un caractère NUL.
    P   Un pointeur vers une structure (une chaîne de longueur fixe).
    u   Une chaîne uuencodée.
    U   Un nombre d'un caractère Unicode. Encode en UTF-8 en interne
        (ou en UTF-EBCDIC sur les plateformes EBCDIC).
    w   Un entier BER compressé (mais pas un ASN.1 BER, voir
        perlpacktut pour les détails). Ses octets représentent chacun
        un entier non signé en base 128. Les chiffres les plus
        significatifs viennent en premier et il y a le moins de
        chiffres possibles. Le huitième bit (le bit de poids fort) est
        toujours à 1 pour chaque octets sauf le dernier.
    x   Un octet nul.
    X   Retour en arrière d'un octet.
    @   Remplissage par des octets nuls jusqu'à une position absolue,
        comptée depuis le début du groupe () englobant le plus proche.
    (   Début d'un ()-groupe.

Les règles suivantes s'appliquent :

Exemples :

    $foo = pack("CCCC",65,66,67,68);
    # foo eq "ABCD"
    $foo = pack("C4",65,66,67,68);
    # même chose
    $foo = pack("U4",0x24b6,0x24b7,0x24b8,0x24b9);
    # même chose avec des lettres cerclées Unicode
    $foo = pack("ccxxcc",65,66,67,68);
    # foo eq "AB\0\0CD"
    # note : les exemples précédents utilisant "C" et "c" ne sont
    # corrects que sus des systèmes ACSII ou dérivés comme ISO Latin 1
    # ou UTF-8. En EBCDIC, le premier exemple devrait être
    # $foo = pack("CCCC",193,194,195,196);
    $foo = pack("s2",1,2);
    # "\1\0\2\0" sur little-endian
    # "\0\1\0\2" sur big-endian
    $foo = pack("a4","abcd","x","y","z");
    # "abcd"
    $foo = pack("aaaa","abcd","x","y","z");
    # "axyz"
    $foo = pack("a14","abcdefg");
    # "abcdefg\0\0\0\0\0\0\0"
    $foo = pack("i9pl", gmtime);
    # une vraie struct tm (sur mon système en tous cas)
    $utmp_template = "Z8 Z8 Z16 L";
    $utmp = pack($utmp_template, @utmp1);
    # une struct utmp (BSD-isme)
    @utmp2 = unpack($utmp_template, $utmp);
    # "@utmp1" eq "@utmp2"
    sub bintodec {
        unpack("N", pack("B32", substr("0" x 32 . shift, -32)));
    }
    $foo = pack('sx2l', 12, 34);
    # short 12, two zero bytes padding, long 34
    $bar = pack('s@4l', 12, 34);
    # short 12, zero fill to position 4, long 34
    # $foo eq $bar

La même valeur de TEMPLATE peut généralement être utilisée avec la fonction unpack().

package
package NAMESPACE
Déclare l'unité de compilation comme faisant partie de l'espace de nommage NAMESPACE. La portée de la déclaration package (N.d.t : paquetage en français) commence à la déclaration elle-même et se termine à la fin du bloc, du fichier ou de l'eval englobant (c'est la même portée que l'opérateur local()). Tout identificateur dynamique non qualifié à venir sera dans cet espace de nommage. Une instruction package n'affecte que les variables dynamiques -- même celles sur lesquelles vous utilisez local() -- et non les variables lexicales créées par my(). C'est typiquement la première déclaration dans un fichier inclus par les opérateurs require ou use. Vous pouvez basculer vers un même package en plusieurs endroits ; cela ne fait que changer la table de symboles utilisée par le compilateur pour la suite du bloc. Vous pouvez référencer des variables ou des descripteurs de fichiers d'autres packages en préfixant l'identificateur par le nom du package suivi de deux fois deux points : $Package::Variable. Si le nom de package est vide, c'est la package main qui est utilisé. Donc $::sail est équivalent à $main::sail (et aussi à $main'sail qui peut encore se voir dans du vieux code)..

Si NAMESPACE est omis alors il n'y a pas de package courant et tous les identificateurs doivent être soit complètement qualifiés soit lexicaux. Mais nous vous déconseillons fortement d'utiliser cette fonctionnalité. Son utilisation peut amener à des comportements inattendus et peut même faire planter certaines versions de Perl. Cette fonctionnalité est dépréciée et sera supprimée dans une version ultérieure.

Voir « Paquetages » dans la page de manuel perlmod pour des plus amples informations à propos des packages (packages), des modules et des classes. Voir la page de manuel perlsub pour tous les problèmes de portée.

pipe READHANDLE,WRITEHANDLE
Ouvre une paire de tubes (pipe) exactement comme l'appel système correspondant. Remarquez qu'en faisant une boucle de tubes entre plusieurs processus vous risquez un inter-blocage (deadlock) à moins d'y faire très attention. De plus, sachez que les tubes de Perl utilisent des tampons d'entrée/sortie. Donc, selon les applications, vous aurez peut-être à positionner correctement $| pour vider vos WRITEHANDLE après chaque commande.

Voir la page de manuel IPC::Open2, la page de manuel IPC::Open3 et « Communication Bidirectionnelle avec un autre Processus » dans la page de manuel perlipc pour des exemples sur tout ça.

Sur les systèmes qui supportent le drapeau fermeture-à-l-exécution (close-on-exec) sur les fichiers, ce drapeau sera positionné pour de nouveaux descripteurs de fichier en fonction de la valeur de $^F. Voir « $^F » dans la page de manuel perlvar.

pop TABLEAU
pop
Dépile et retourne la dernière valeur du tableau TABLEAU. La taille du tableau est diminué d'une unité. Cette commande a le même effet que :
    $TABLEAU[$#TABLEAU--]

Si le tableau est vide, c'est la valeur undef qui est retournée (cela peut arriver dans d'autres cas aussi). Si TABLEAU est omis, pop dépilera soit le tableau @ARGV dans le programme principale soit @_ dans les subroutines, exactement comme shift().

pos SCALAIRE
pos
Retourne l'offset (l'index du caractère dans la chaîne) où s'est arrêté la dernière recherche m//g sur la variable SCALAIRE spécifiée (s'appliquera à $_ si la variable SCALAIRE n'est pas spécifiée). Notez que 0 est un offset valide. unde indique que la position de recherche a été réinitialisée (habituellement suite à une recherche infructueuse mais aussi, évidemment, si aucune recherche n'a encore été effectuée sur le scalaire). pos accède directement à l'emplacement où le moteur d'expression rationnelle stocke son offset si bien que l'affectation d'une valeur à pos modifiera cet offset et influencera donc l'assertion de longueur nulle \G d'une expression rationnelle. Comme l'échec d'un recherche par m//gc ne réinitialise pas l'offset, la valeur retournée par pos ne changera pas das ce cas. Voir la page de manuel perlre et la page de manuel perlop.

print DESCRIPTEUR LISTE
print LISTE
print
Affiche une chaîne ou une liste de chaînes. Retourne true (vrai) en cas de succès. DESCRIPTEUR peut être une variable scalaire auquel cas cette variable contiendra le nom ou la référence du DESCRIPTEUR et donc introduira un niveau d'indirection supplémentaire. (REMARQUE : si DESCRIPTEUR est une variable et que l'élément syntaxique qui suit est un terme, il peut être interprété accidentellement comme un opérateur à moins d'ajouter un + ou de mettre des parenthèses autour des arguments.) Si aucun DESCRIPTEUR n'est spécifié, affichera par défaut sur la sortie standard (ou le dernier canal de sortie sélectionné -- voir « select »). Si la liste LISTE est elle aussi omise, affichera $_ sur le canal de sortie courant. Pour utiliser un autre canal que STDOUT comme canal de sortie par défaut, utilisez l'opération select. La valeur courante de $, (si elle existe) est affichée entre chaque item de LISTE. Remarquez qu'étant donné que print utilise une liste (LISTE), tout ce qui est dans LISTE est évalué dans un contexte de liste et, en particulier, toutes les expressions évaluées dans les subroutines appelées le seront dans un contexte de liste. Faites aussi attention de ne pas faire suivre le mot-clé print par une parenthèse ouvrante à moins de vouloir clore la liste de ses arguments à la parenthèse fermante correspondante -- sinon préfixez votre parenthèse par un + ou entourez tous les arguments par des parenthèses.

Notez que si vous stockez vos DESCRIPTEUR dans un tableau ou si vous utilisez une expression plus complexe qu'une simple variable scalaire pour le retrouver, vous devrez utiliser un bloc qui retourne la valeur :

    print { $files[$i] } "stuff\n";
    print { $OK ? STDOUT : STDERR } "stuff\n";

printf DESCRIPTEUR FORMAT, LISTE
printf FORMAT, LISTE
Équivalent à print DESCRIPTEUR sprintf(FORMAT, LISTE) sauf que $\ (le séparateur d'enregistrements en sortie) n'est pas ajouté. Le premier argument de la liste sera interprété comme le format de printf(). Voir sprintf pour les explications concernant le format. Si use locale est actif, le caractère utilisé comme séparateur décimal pour les nombres réels sera dépendant de la valeur de locale spécifiée dans LC_NUMERIC. Voir la page de manuel perllocale.

Ne tombez pas de le piège d'utiliser printf() alors qu'un simple print() suffirait. print() est plus efficace et moins sujet à erreur.

prototype FONCTION
Retourne, sous forme de chaîne, le prototype d'une fonction (ou undef si la fonction n'a pas de prototype). FONCTION est une référence ou le nom de la fonction dont on veut retrouver le prototype.

Si FONCTION est une chaîne commençant par CORE::, la suite de la chaîne se réfère au nom d'une fonction interne de Perl. Si la fonction interne n'est pas redéfinissable (par exemple qw//) ou si ses arguments ne peuvent s'exprimer sous forme de prototype (par exemple system()) - en d'autres termes, si la fonction interne ne se comporte pas comme une fonction Perl - la fonction prototype retournera undef. Sinon, c'est la chaîne qui décrit le prototype qui est retournée.

push TABLEAU,LISTE
Traite TABLEAU comme une pile et empile les valeurs de la liste LISTE à la fin du tableau TABLEAU. La longueur de TABLEAU est augmentée de la longueur de la liste LISTE. Cela a le même effet que :
    for $value (LISTE) {
        $TABLEAU[++$#TABLEAU] = $value;
    }

mais en plus efficace. Retourne le nombre d'éléments présents dans le tableau une fois le push effectué.

q/CHAINE/
qq/CHAINE/
qr/CHAINE/
qx/CHAINE/
qw/CHAINE/
Guillemets/Apostrophes généralisées. Voir la page de manuel perlop.

quotemeta EXPR
quotemeta
Retourne la valeur de EXPR avec tous les caractères non alphanumériques précédés par un backslash (une barre oblique inverse). (Tous les caractères non reconnus par /[A-Za-z_0-9]/ seront précédés d'un backslash quels que soient les réglages des locale). C'est la fonction interne qui implémente la séquence d'échappement \Q dans les chaînes entre guillemets.

Si EXPR est omis, s'appliquera à $_.

rand EXPR
rand
Retourne un nombre fractionnaire aléatoire plus grand ou égal à 0 et plus petit que la valeur de EXPR (la valeur de EXPR devrait être positive). À défaut de EXPR, c'est 1 qui est utilisé comme borne. Actuellement, si EXPR vaut 0, c'est aussi un cas spécial qui est équivalent à un appel avec 1 - ceci n'est documenté que depuis la version 5.8.0 de perl et peut changer dans des futures versions de perl. rand() appelle automatiquement srand() sauf si cela a déjà été fait. Voir aussi srand().

(Remarque : si votre fonction rand retourne régulièrement des nombres trop grands ou trop petits alors votre version de Perl a probablement été compilée avec une valeur erronée pour RANDBITS.)

read DESCRIPTEUR,SCALAIRE,LONGUEUR,OFFSET
read DESCRIPTEUR,SCALAIRE,LONGUEUR
Essaye de lire LONGUEUR caractères depuis le DESCRIPTEUR spécifié et les stocke dans la variable SCALAIRE. Retourne le nombre de caractères réellement lus, 0 à la fin du fichier ou undef si une erreur a lieu (dans ce dernier cas, la cause de l'erreur est dans $!). La taille de la variable SCALAIRE augmentera ou diminuera pour atteindre la taille exacte de ce qui est lu.

Un OFFSET (décalage) peut être spécifié pour placer les données lues ailleurs qu'au début de la chaîne. Un OFFSET négatif désignera un décalage compté à partir de la fin de la chaîne. Un OFFSET positif supérieur à la longueur de la chaîne complétera cette dernière avec des octets "\0" pour atteindre cette longueur avant d'y ajouter ce qui sera lu.

Cette fonction est implémentée par des appels à la fonction fread() de Perl ou du système. Pour obtenir un véritable appel système read(2), voir sysread().

Notez que l'on parle bien de caractères : selon l'état du DESCRIPTEUR, ce seront soit des octets (8-bit) soit des caractères qui seront lus. Par défaut tous les DESCRIPTEURs opèrent sur des octets mais, par exemple, si un DESCRIPTEUR a été ouvert avec le filtre d'entrée/sortie :utf8 (voir « open » et la directive open dans open) alors les entrées/sorties se feront sur des caractères Unicode codés en UTF-8 et non sur des octets. Ça marche de la même manière avec les directives :encoding.

readdir DIRHANDLE
Retourne l'entrée suivante d'un répertoire ouvert par opendir(). Dans un contexte de liste, retournera toutes les entrées restant dans le répertoire. Si il n'y a plus d'entrée, retournera la valeur undef dans un contexte scalaire ou une liste vide dans un contexte de liste.

Si vous prévoyez de faire des tests de fichiers sur les valeurs retournées par readdir(), n'oubliez pas de les préfixer par le répertoire en question. Sinon, puisqu'aucun appel à chdir() n'est effectué, vous risquez de tester un mauvais fichier.

    opendir(DIR, $some_dir) || die "can't opendir $some_dir: $!";
    @dots = grep { /^\./ && -f "$some_dir/$_" } readdir(DIR);
    closedir DIR;

readline EXPR
Lit à partir du descripteur dont le typeglob est donné par EXPR. Dans un contexte scalaire, chaque appel lit et retourne la ligne suivante jusqu'à atteindre la fin du fichier. À ce moment, un appel supplémentaire retournera undef. Dans un contexte de liste, la lecture se fera jusqu'à la fin du fichier et le résultat sera une liste de lignes. La notion de ``ligne'' utilisée ici est celle définie par la variable $/ ou $INPUT_RECORD_SEPARATOR. Voir « $/ » dans la page de manuel perlvar.

Lorsque $/ est positionné à undef, que readline() est utilisé dans un contexte scalaire (i.e. en mode 'slurp') et que le fichier lu est vide, le premier appel retourne '' et undef pour les suivants.

C'est la fonction interne qui implémente l'opérateur <EXPR> mais vous pouvez l'utiliser directement. L'opérateur <EXPR> est décrit en détail dans « Les opérateurs d'E/S » dans la page de manuel perlop.

    $line = <STDIN>;
    $line = readline(*STDIN);           # même chose

Si readline rencontre une erreur système, $! contiendra le message d'erreur correspondant. Il peut être utile de vérifier $! lorsque vous faites des lectures depuis un descripteur non sûr, comme un tty ou un socket. L'exemple suivant readline sous sa forme d'opérateur et contient les instructions permettant de vérifier que le readline s'est bien passé.

   for (;;) {
     undef $!;
     unless (defined( $line = <> )) {
       die $! if $!;
       last; # reached EOF
     }
     # ...
   }

readlink EXPR
readlink
Retourne la valeur d'un lien symbolique si les liens symboliques sont implémentés. Sinon, produit une erreur fatale. Si il y a une erreur système, cette fonction retournera la valeur undef et positionnera la variable $! (errno). Si EXPR est omis, s'applique à $_.

readpipe EXPR
EXPR est exécuté comme une commande système. La sortie standard de la commande est collectée puis retournée. Dans un contexte scalaire, cette sortie est une seule chaîne (contenant éventuellement plusieurs lignes). Dans un contexte de liste, retourne une liste de lignes (telles que définies par la variable $/ ou $INPUT_RECORD_SEPARATOR). C'est la fonction interne qui implémente l'opérateur qx/EXPR/ mais vous pouvez l'utiliser directement. L'opérateur qx/EXPR/ est décrit plus en détail dans « Les opérateurs d'E/S » dans la page de manuel perlop.

recv SOCKET,SCALAIRE,LONGUEUR,FLAGS
Reçoit un message depuis un socket. Tente de recevoir LONGUEUR caractères de données dans la variable SCALAIRE depuis le descripteur spécifié par SOCKET. SCALAIRE grossira ou réduira jusqu'à la taille des données réellement lues. Utilise les mêmes FLAGS que l'appel système du même nom. Retourne l'adresse de l'émetteur si le protocole de SOCKET le permet ; retourne une chaîne vide sinon. Retourne la valeur undef en cas d'erreur. Cette fonction est implémentée en terme d'appel système recvfrom(2). Voir « UDP : Transfert de Message » dans la page de manuel perlipc pour des exemples.

Notez que l'on parle bien de caractères : selon l'état du SOCKET, ce seront soit des octets (8-bit) soit des caractères qui seront lus. Par défaut tous les SOCKETs opèrent sur des octets mais si un SOCKET a été modifié via binmode() pour utiliser le filtre d'entrée/sortie :utf8 (voir la directive open et open) alors les entrées/sorties se feront sur des caractères Unicode codés en UTF-8 et non sur des octets. C'est similaire avec les directives :encoding.

redo LABEL
redo
La commande redo redémarre une boucle sans évaluer à nouveau la condition. Le bloc continue, s'il existe, n'est pas évalué. Si l'étiquette LABEL est omise, la commande se réfère à la boucle englobante la plus proche. Les programmes qui veulent réutiliser eux-mêmes ce qui vient juste d'être lu utilisent cette commande :
    # un programme simple pour supprimer les commentaires en Pascal
    # (Attention: suppose qu'il n'y pas de { ni de } dans les chaînes.)
    LINE: while (<STDIN>) {
        while (s|({.*}.*){.*}|$1 |) {}
        s|{.*}| |;
        if (s|{.*| |) {
            $front = $_;
            while (<STDIN>) {
                if (/}/) {      # end of comment?
                    s|^|$front\{|;
                    redo LINE;
                }
            }
        }
        print;
    }

redo ne peut pas être utilisé pour redémarrer un bloc qui doit retourner une valeur comme eval {}, sub {} ou do {} et ne devrait pas être utilisé pour sortir d'une opération grep() ou map().

Remarques qu'un bloc en lui-même est sémantiquement identique à une boucle qui ne s'exécute qu'une fois. Donc redo dans un tel bloc le transforme effectivement en une construction de boucle.

Voir aussi « continue » pour illustrer la manière dont last, next et redo fonctionnent.

ref EXPR
ref
Retourne une chaîne non vide si EXPR est une référence et une chaîne vide sinon. Si EXPR n'est pas spécifié, s'applique à $_. La valeur retournée dépend du type de ce qui est référencé par la référence. Les types internes incluent :
    SCALAR
    ARRAY
    HASH
    CODE
    REF
    GLOB
    LVALUE

Si l'objet référencé a été béni (par bless()) par un package alors le nom du package est retourné. Vous pouvez voir ref() comme une sorte d'opérateur typeof() (type de).

    if (ref($r) eq "HASH") {
        print "r is a reference to a hash.\n";
    }
    unless (ref($r)) {
        print "r is not a reference at all.\n";
    }

Voir aussi la page de manuel perlref.

rename ANCIENNOM,NOUVEAUNOM
Change le nom d'un fichier ; un fichier préexistant de nom NOUVEAUNOM sera écrasé. Retourne true (vrai) en cas de succès ou false (faux) sinon.

Le comportement de cette fonction varie beaucoup d'un système à l'autre. Par exemple, habituellement elle ne fonctionne pas entre des systèmes de fichiers différents même si la commande système mv réussit parfois à le faire. Il y a d'autres restrictions selon que cela fonctionne ou non sur des répertoires, sur des fichiers ouverts ou sur des fichiers préexistants. Regarder la page de manuel perlport et la page de documentation de rename(2) pour les détails.

require VERSION
require EXPR
require
Exige une version de Perl spécifiée par VERSION ou une « sémantique » spécifiée par EXPR ou par $_ si EXPR n'est pas fourni.

VERSION peut être spécifié soit sous la forme d'une valeur numérique telle que 5.006, elle sera alors comparée à $] soit sous la forme d'une valeur littérale telle que v5.6.1 qui sera alors comparée à $^V (ou son synonyme $PERL_VERSION). Une erreur fatale est produite lors de l'exécution si VERSION est supérieure à la version de l'interpréteur Perl courant. Comparez avec « use » qui peut faire un contrôle similaire mais lors de la compilation.

    require v5.6.1;     # contrôle de version à l'exécution
    require 5.6.1;      # idem
    require 5.006_001;   # argument numérique autorisé par compatibilité

Sinon, require exige que le fichier d'une bibliothèque soit inclus si ce n'est pas déjà fait. Le fichier est inclus via le mécanisme do-FICHIER qui est pratiquement une variante de eval(). Sa sémantique est similaire à la procédure suivante :

  sub require {
    my ($filename) = @_;
    if (exists $INC{$filename}) {
      return 1 if $INC{$filename};
      die "Compilation failed in require";
    }
    ITER: {
      foreach $prefix (@INC) {
        $realfilename = "$prefix/$filename";
        if (-f $realfilename) {
          $INC{$filename} = $realfilename;
          $result = do $realfilename;
          last ITER;
        }
      }
      die "Can't find $filename in \@INC";
    }
    if ($@) {
      $INC{$filename} = undef;
      die $@;
    } elsif (!$result) {
      delete $INC{$filename};
      die "$filename did not return true value";
    } else {
      return $result;
    }
  }

Remarquez que le fichier ne sera pas inclus deux fois sous le même nom.

Le fichier doit retourner true (vrai) par sa dernière instruction pour indiquer une exécution correcte du code d'initialisation. Il est donc courant de terminer un tel fichier par un ``1;'' à moins d'être sûr qu'il retournera true (vrai) par un autre moyen. Mais il est plus sûr de mettre ``1;'' au cas où vous ajouteriez quelques instructions.

Si EXPR est un nom simple (bareword), require suppose l'extension ``.pm'' et remplace pour vous les ``::'' par des ``/'' dans le nom du fichier afin de rendre plus simple le chargement des modules standards. Cette forme de chargement des modules ne risque pas d'altérer votre espace de noms.

En d'autres termes, si vous dites :

        require Foo::Bar;    # un splendide mot simple

La fonction require cherchera en fait le fichier ``Foo/Bar.pm'' dans les répertoires spécifiés par le tableau @INC.

Mais si vous essayez :

        $class = 'Foo::Bar';
        require $class;      # $class n'est pas un mot simple
    #ou
        require "Foo::Bar";  # n'est pas un mot simple à cause des guillemets

La fonction require cherchera le fichier ``Foo::Bar'' dans les répertoires du tableau @INC et se plaindra qu'elle ne peut trouver le fichier ``Foo::Bar''. Dans ce cas, vous pouvez faire :

        eval "require $class";

Maintenant que vous savez comment require cherche les fichiers dans le cas d'un argument sous la forme d'un mot simple, il y a quelques fonctionnalités supplémentaires. Avant de chercher l'extension ``.pm'', require cherchera un fichier avec l'extension ``.pmc''. Un fichier avec une telle extension est supposé contenir du code binaire (du bytecode) obtenu par B::Bytecode. Si ce fichier est trouvé et si sa date de modification est plus récente que celle du fichier non-compilé ``.pm'' correspondant, il sera chargé à sa place.

Vous pouvez aussi accrocher des actions (on dit crochets ou ``hooks'') à la fonctionnalité d'importation en plaçant directement du code Perl dans le tableau @INC. Il y a trois formes de crochets : une référence vers une subroutine, une référence vers un tableau et une référence vers un objet bénit.

La référence vers une subroutine est le cas simple. Lorsque le système d'inclusion rencontre une telle référence en parcourant le tableau @INC, la subroutine est appelée avec deux arguments. Le premier est une référence vers la subroutine elle-même et le second est le nom du fichier à inclure (par exemple ``Foo/Bar.pm''). La subroutine devrait alors retourner soit undef soit un descripteur à partir duquel le fichier à inclure sera lu. Si la valeur de retour est undef, require continuera sa recherche dans la suite du tableau @INC>

Si le crochet est une référence vers un tableau, le premier élément de ce tableau doit être une référence vers une subroutine. Cette subroutine sera appelée comme ci-dessous mais le premier argument sera la référence vers le tableau. Cela permet de passer des arguments indirectement à la subroutine.

En d'autres termes, vous pouvez écrire :

     push @INC, \&my_sub;
     sub my_sub {
       my ($coderef, $filename) = @_;  # $coderef est \&my_sub
       ...
     }

ou :

     push @INC, [ \&my_sub, $x, $y, ... ];
     sub my_sub {
       my ($arrayref, $filename) = @_;
       # On retrouve $x, $y, ...
       my @parameters = @$arrayref[1..$#$arrayref];
       ...
     }

Si c'est une référence vers un objet, cet objet doit avoir une méthode INC qui
sera appelée comme ci-dessus avec comme premier paramètre l'objet
lui-même. (Notez que vous devez complètement qualifier le nom de cette
subroutine pour éviter qu'il soit placer de force dans le package C<main>.)
Voici un exemple typique de S<code :>
     # Dans Foo.pm
     package Foo;
     sub new { ... }
     sub Foo::INC {
       my ($self, $filename) = @_;
       ...
     }

     # Dans le programme principal (main)
     push @INC, new Foo(...);

Notez que ces crochets ont aussi le droit de remplir les données dans %INC correspondant aux fichiers qu'ils ont chargés. Voir « %INC » dans la page de manuel perlvar.

Pour une fonctionnalité d'importation encore plus puissante, voir « use » et la page de manuel perlmod.

reset EXPR
reset
Généralement utilisée dans un bloc continue à la fin d'une boucle pour effacer les variables et réinitialiser les recherches ?? pour qu'elle marche à nouveau. L'expression EXPR est interprétée comme une liste de caractères (le moins est autorisé pour des intervalles). Toutes les variables commençant par l'un de ces caractères sont réinitialisées à leur état primitif. Si EXPR est omis, les motifs de recherche qui ne marchent qu'une fois (?motif?) sont réinitialisés pour fonctionner à nouveau. Ne réinitialise que les variables et les motifs du package courant. Retourne toujours 1. Exemples :
    reset 'X';          # réinitialise toutes les variables X...
    reset 'a-z';        # réinitialise toutes les variables
                        # commençant par une minuscule
    reset;              # réinitialise juste les motifs ?...?

Réinitialiser "A-Z" n'est pas recommandé parce que cela efface les tableaux @ARGV et @INC ainsi que la table de hachage %ENV. Ne réinitialise que les variables de package -- les variables lexicales ne sont pas modifiées mais elles s'effacent toutes seules dès que l'on sort de leur portée, ce qui devrait vous inciter à les utiliser. Voir « my ».

return EXPR
return
Sort d'une subroutine, d'un bloc eval() ou d'un do FICHIER en retournant la valeur donnée par EXPR. L'évaluation de EXPR peut se faire dans un contexte scalaire, de liste ou vide selon la manière dont la valeur sera utilisée. Le contexte peut varier d'une exécution à l'autre (voir wantarray()). Si aucune EXPR n'est donnée, retourne la liste vide dans un contexte de liste, la valeur undef dans un contexte scalaire et rien du tout dans un contexte vide.

(Remarque : en l'absence de return explicite, une subroutine, un bloc eval ou un do FICHIER retournera automatiquement la valeur de la dernière expression évaluée.)

reverse LISTE
Dans un contexte de liste, retourne une liste de valeurs constituée des éléments de LISTE en ordre inverse. Dans un contexte scalaire, concatène les éléments de LISTE et retourne la chaîne ainsi constituée mais avec les caractères dans l'ordre inverse.
    print reverse <>;           # tac (cat à l'envers) les lignes,
                                # la dernière ligne en premier
    undef $/;                   # pour un <> efficace
    print scalar reverse <>;    # tac (cat à l'envers) les octets,
                                # la dernière ligne en reimerp

Utilisée sans argument dans un contexte scalaire, la fonction reverse inverse $_.

Cet opérateur est aussi utilisé pour inverser des tables de hachage bien que cela pose quelques problèmes. Si une valeur est dupliquée dans la table originale, seule l'une des ces valeurs sera représentée comme une clé dans la table résultante. Cela nécessite aussi de mettre toute la table à plat avant d'en reconstruire une nouvelle ce qui peut prendre beaucoup de temps sur une grosse table telle qu'un fichier DBM.

    %by_name = reverse %by_address;     # Inverse la table

rewinddir DIRHANDLE
Ramène la position courante au début du répertoire pour le prochain readdir() sur DIRHANDLE.

rindex CHAINE,SUBSTR,POSITION
rindex CHAINE,SUBSTR
Fonctionne exactement comme index sauf qu'il retourne la position de la dernière occurrence de SUBSTR dans CHAINE. Si POSITION est spécifiée, retourne la dernière occurrence commençant avant ou exactement à cette position.

rmdir REPNOM
rmdir
Efface le répertoire spécifié par REPNOM si ce répertoire est vide. En cas de succès, retourne true (vrai) ou sinon, retourne false (faux) et positionne la variable $! (errno). Si REPNOM est omis, utilise $_.

s///
L'opérateur de substitution. Voir la page de manuel perlop.

scalar EXPR
Contraint l'interprétation de EXPR dans un contexte scalaire et retourne la valeur de EXPR.
    @counts = ( scalar @a, scalar @b, scalar @c );

Il n'y pas d'opérateur équivalent pour contraindre l'interprétation d'une expression dans un contexte de liste parce qu'en pratique ce n'est jamais nécessaire. Si vous en avez réellement besoin, vous pouvez utiliser une construction comme @{[ (une expression) ]} mais un simple (une expression) suffit en général.

Comme scalar est un opérateur unaire, si vous l'utilisez accidentellement sur une EXPR constituée d'une liste entre parenthèses, cela se comporte comme l'opérateur scalaire virgule en évaluant tous les éléments dans un contexte vide sauf le dernier élément qui est évalué dans un contexte scalaire et retourné. C'est rarement ce que vous vouliez.

L'instruction suivante :

        print uc(scalar(&foo,$bar)),$baz;

est équivalente à ces deux instructions :

        &foo;
        print(uc($bar),$baz);

Voir la page de manuel perlop pour les détails sur les opérateurs unaires et l'opérateur virgule.

seek DESCRIPTEUR,POSITION,WHENCE
Modifie la position d'un DESCRIPTEUR exactement comme le fait l'appel fseek() de stdio(). DESCRIPTEUR peut être une expression dont la valeur donne le nom du descripteur. Les valeurs possibles de WHENCE sont 0 pour régler la nouvelle position en octets à POSITION, 1 pour la régler à la position courante plus POSITION ou 2 pour la régler à EOF plus POSITION (en général négative). Pour WHENCE, vous pouvez utiliser les constantes SEEK_SET, SEEK_CUR et SEEK_END (relatif au début du fichier, à la position courante, à la fin du fichier) provenant du module Fcntl. Renvoie 1 en cas de succès et 0 sinon.

Notez bien qu'on parle en octets : même si le DESCRIPTEUR a été configuré pour opérer sur des caractères (par exemple en utilisant le filtre :utf8), seek() travaille quand même en terme d'octets et non en terme de caractères (implémenter cette fonctionnalité aurait rendu seek() et tell() extrêmement lents).

Si vous voulez régler la position pour un fichier dans le but d'utiliser sysread() ou syswrite(), n'utilisez pas seek() -- la bufferisation rend ses effets imprévisibles et non portables. Utilisez sysseek() à la place.

À cause des règles et de la rigueur du C ANSI, sur certains systèmes, vous devez faire un seek à chaque fois que vous basculez entre lecture et écriture. Entre autres choses, cela a pour effet d'appeler la fonction clearerr(3) de stdio. Un WHENCE de 1 (SEEK_CUR) est pratique pour ne pas modifier la position dans le fichier :

    seek(TEST,0,1);

C'est aussi très pratique pour les applications qui veulent simuler tail -f. Une fois rencontré un EOF en lecture et après avoir attendu un petit peu, vous devez utiliser seek() pour réactiver les choses. L'appel à seek() ne modifie pas la position courante mais par contre, il efface la condition fin-de-fichier (EOF) sur le descripteur et donc, au prochain <FILE>, Perl essayera à nouveau de lire quelque chose. Espérons-le.

Si cela ne marche pas (certaines implémentations des E/S sont particulièrement irascibles) alors vous devrez faire quelque chose comme :

    for (;;) {
        for ($curpos = tell(FILE); $_ = <FILE>;
             $curpos = tell(FILE)) {
            # search for some stuff and put it into files
        }
        sleep($for_a_while);
        seek(FILE, $curpos, 0);
    }

seekdir DIRHANDLE,POS
Règle la position courante pour la routine readdir() sur un DIRHANDLE. POS doit être une valeur retournée par telldir(). seekdir possède les même limitations que l'appel système correspondant.

select DESCRIPTEUR
select
Retourne le descripteur courant. Sélectionne le descripteur DESCRIPTEUR comme sortie par défaut si DESCRIPTEUR est fourni. Ceci a deux effets : tout d'abord, un write() ou un print() sans descripteur spécifié iront par défaut sur ce DESCRIPTEUR. Ensuite, toutes références à des variables relatives aux sorties se référeront à ce canal de sortie. Par exemple, si vous devez spécifier un en-tête de format pour plusieurs canaux de sortie, vous devez faire la chose suivante :
    select(REPORT1);
    $^ = 'report1_top';
    select(REPORT2);
    $^ = 'report2_top';

DESCRIPTEUR peut être une expression dont le résultat donne le nom du descripteur réel. Donc :

    $oldfh = select(STDERR); $| = 1; select($oldfh);

Certains programmeurs préfèrent considérer les descripteurs comme des objets avec des méthodes. Ils écriraient donc l'exemple précédent de la manière suivante :

    use IO::Handle;
    STDERR->autoflush(1);

select RBITS,WBITS,EBITS,TIMEOUT
Ceci utilise directement l'appel système select(2) avec les masques de bit spécifiés qui peuvent être construits en utilisant fileno() et vec() comme dans les lignes suivantes :
    $rin = $win = $ein = '';
    vec($rin,fileno(STDIN),1) = 1;
    vec($win,fileno(STDOUT),1) = 1;
    $ein = $rin | $win;

Si vous voulez surveiller de nombreux descripteurs, vous aurez peut-être à écrire une subroutine :

    sub fhbits {
        my(@fhlist) = split(' ',$_[0]);
        my($bits);
        for (@fhlist) {
            vec($bits,fileno($_),1) = 1;
        }
        $bits;
    }
    $rin = fhbits('STDIN TTY SOCK');

L'appel classique est :

    ($nfound,$timeleft) =
      select($rout=$rin, $wout=$win, $eout=$ein, $timeout);

ou pour attendre que quelque chose soit prêt :

    $nfound = select($rout=$rin, $wout=$win, $eout=$ein, undef);

De nombreux systèmes ne prennent pas la peine de retourner quelque chose d'utile dans $timeleft (le temps restant). En conséquence, un appel à select() dans un contexte scalaire retourne juste $nfound.

undef est une valeur acceptable pour les masques de bits. Le timeout, s'il est spécifié, est donné en secondes et peut être fractionnaire. Note : certaines implémentations ne sont pas capables de retourner $timeleft. Dans ce cas, elles retournent toujours un $timeleft égal au $timeout fourni.

Vous pouvez spécifier une attente de 250 millisecondes de la manière suivante :

    select(undef, undef, undef, 0.25);

Notez que selon les implémentations, un select reprendra ou non après réception d'un signal (un SIGALRM par exemple). Voir aussi la page de manuel perlport pour des informations concernant la portabilité de select.

En cas d'erreur, select se comporte comme l'appel système select(2) : il retourne -1 et définit $!.

Note : sur certains Unix, l'appel système select(2) peut indiquer qu'un descripteur de socket et ``prêt pour la lecture'' alors qu'il n'y a en fait rien à lire, rendant ainsi la prochaine lecture bloquante. Cela peut être évité en utilisant systématiquement l'option O_NONBLOCK sur ce socket. Voir select(2) et fcntl(2) pour plus de détails.

ATTENTION : il ne faut pas mélanger des E/S bufferisées (comme read() ou <FH>) avec select() excepté lorsque la norme POSIX le permet et, dans ce cas, uniquement sur les systèmes POSIX. Vous devez utiliser sysread() à la place.

semctl ID,SEMNUM,CMD,ARG
Appelle la fonction semctl() des IPC System V. Vous aurez sans doute besoin de :
    use IPC::SysV;

au préalable pour avoir les définitions correctes des constantes. Si CMD est IPC_STAT ou GETALL alors ARG doit être une variable capable de contenir la structure semid_ds retournée ou le tableau des valeurs des sémaphores. Les valeurs retournées sont comme celles de ioctl() : la valeur undef en cas d'erreur, la chaîne ``0 but true'' pour rien ou la vraie valeur retournée dans les autres cas. ARG doit être un vecteur d'entiers courts (short) natifs qui peut être créé par pack("s!",(0)x$nsem). Voir aussi la documentation de IPC::SysV et de IPC::SysV::Semaphore.

semget KEY,NSEMS,FLAGS
Appelle la fonction semget() des IPC System V. Renvoie l'id du sémaphore ou la valeur undef en cas d'erreur. Voir aussi la documentation de IPC::SysV et de IPC::SysV::Semaphore.

semop KEY,OPSTRING
Appelle la fonction semop() des IPC System V pour réaliser certaines opérations sur les sémaphores comme l'attente ou la signalisation. OPSTRING doit être un tableau compacté (par pack()) de structures semop. Chaque structure semop peut être générée par pack("s!3", $semnum, $semop, $semflag). La taille de OPSTRING détermine le nombre total d'opérations sur les sémaphores. Renvoie true (vrai) en cas de succès ou false (faux) en cas d'erreur. Par exemple, le code suivant attend sur le sémaphore $semnum de l'ensemble de sémaphores d'id $semid :
    $semop = pack("s!3", $semnum, -1, 0);
    die "Semaphore trouble: $!\n" unless semop($semid, $semop);

Pour envoyer un signal au sémaphore, remplacez le -1 par 1. Voir aussi la documentation de IPC::SysV et de IPC::SysV::Semaphore.

send SOCKET,MSG,FLAGS,TO
send SOCKET,MSG,FLAGS
Envoie un message sur un socket. Envoie le scalaire MSG vers le descripteur SOCKET. Utilise les mêmes flags que l'appel système du même nom. Pour des sockets non connectés, vous devez spécifier dans le paramètre TO une destination pour l'envoi. Dans ce cas c'est la fonction C sendto() qui est utilisée. Retourne le nombre de caractères envoyés ou la valeur undef s'il y a une erreur. L'appel système sendmsg(2) n'est pas implémenté pour l'instant. Voir les exemples dans « UDP : Transfert de Message » dans la page de manuel perlipc.

Notez que l'on parle bien de caractères : selon l'état du SOCKET, ce seront soit des octets (8-bit) soit des caractères qui seront lus. Par défaut tous les SOCKETs opèrent sur des octets mais si un SOCKET a été modifié via binmode() pour utiliser le filtre d'entrée/sortie :utf8 (voir « open », la directive open et open) alors les entrées/sorties se feront sur des caractères Unicode codés en UTF-8 et non sur des octets. La directive :encoding a des effets similaires.

setpgrp PID,PGRP
Modifie le groupe de processus courant pour le PID spécifié (0 pour le processus courant). Cela produira une erreur fatale si vous l'utilisez sur un système qui n'implémente pas l'appel POSIX setpgid(2) ou l'appel BSD setpgrp(2). Si les arguments sont omis, ils prennent comme valeur par défaut 0,0. Remarquez aussi que la version BSD 4.2 de setpgrp() n'accepte aucun argument. Donc seul setpgrp 0,0 est portable. Voir aussi POSIX::setsid().

setpriority WHICH,WHO,PRIORITY
Modifie la priorité courante d'un process, d'un groupe de process ou d'un utilisateur. (Voir setpriority(2).) Cela produira une erreur fatale si vous l'utilisez sur un système qui n'implémente pas setpriority(2).

setsockopt SOCKET,LEVEL,OPTNAME,OPTVAL
Modifie l'option spécifiée d'un socket. Retourne undef en cas d'erreur. Utilise les constantes fournies par le module Socket pour LEVEL et OPTNAME. Les valeurs pour LEVEL peuvent aussi être récupérées via getprotobyname. OPTVAL peut être un chaîne compacté (par pack()) ou une valeur entière. Un valeur entière pour OPTVAL est un raccourci pour pack(``i'', OPTVAL).

Voici un exemple qui désactive l'algorithmique de Nagle pour un socket :

   use Socket qw(IPPROTO_TCP TCP_NODELAY);
   setsockopt($socket, IPPROTO_TCP, TCP_NODELAY, 1);

shift TABLEAU
shift
Retourne la première valeur d'un tableau après l'avoir supprimée du tableau en rétrécissant sa taille de 1 et en déplaçant tout vers le bas. Renvoie undef si il n'y a pas d'éléments dans le tableau. Si TABLEAU est omis, shift agira soit sur le tableau @_ s'il est dans la portée lexicale d'une subroutine ou d'un format, soit sur le tableau @ARGV s'il est dans la portée lexicale d'un fichier ou s'il est dans une portée lexicale établie par l'une des constructions eval '', BEGIN {}, END {} ou INIT {}.

Voir aussi unshift, push et pop. shift() et unshift() agissent sur le côté gauche d'un tableau exactement comme pop() et push() le font sur le côté droit.

shmctl ID,CMD,ARG
Appelle la fonction shmctl de IPC System V. Vous aurez sans doute besoin de :
    use IPC::SysV;

au préalable pour avoir les définitions correctes des constantes. Si CMD est IPC_STAT alors ARG doit être une variable capable de contenir la structure shmid_ds retournée. Les valeurs retournées sont comme celles de ioctl() : la valeur undef en cas d'erreur, la chaîne ``0 but true'' pour zéro ou la vraie valeur retournée dans les autres cas. Voir aussi la documentation de IPC::SysV.

shmget KEY,SIZE,FLAGS
Appelle la fonction shmget de IPC System V. Renvoie l'id du segment de mémoire partagée ou undef en cas d'erreur. Voir aussi la documentation de IPC::SysV.

shmread ID,VAR,POS,SIZE
shmwrite ID,CHAINE,POS,SIZE
Lit ou écrit le segment de mémoire partagée System V d'id ID en commençant à la position POS et sur une taille de SIZE en s'attachant à lui puis en le lisant ou en l'écrivant puis enfin en s'en détachant. Lors d'une lecture, VAR doit être une variable qui contiendra les données lues. Lors d'une écriture, si CHAINE est trop long, seuls SIZE octets seront utilisés, si CHAINE est trop court des caractères nuls seront ajoutés pour compléter jusqu'à SIZE octets. Retourne true (vrai) en cas de succès et false (faux) en cas d'erreur. shmread() souille (taint) la variable CHAINE. Voir aussi la documentation de IPC::SysV.

shutdown SOCKET,HOW
Ferme une connexion socket de la manière indiquée par HOW qui est interprété comme le fait l'appel système du même nom.
    shutdown(SOCKET, 0);    # J'ai arrêté de lire des données
    shutdown(SOCKET, 1);    # J'ai arrêté d'écrire des données
    shutdown(SOCKET, 2);    # J'ai arrêté d'utiliser ce socket

C'est pratique pour des sockets pour lesquels vous voulez indiquer à l'autre extrémité que vous avez fini d'écrire mais pas de lire ou vice versa. C'est aussi une forme plus insistante de close puisque qu'elle désactive aussi le descripteur de fichier pour tous les process dupliqués par fork.

sin EXPR
sin
Retourne le sinus de EXPR (exprimé en radians). Si EXPR est omis, retourne le sinus de $_.

Pour calculer la fonction inverse du sinus, vous pouvez utiliser la fonction Math::Trig::asin ou utiliser cette relation :

    sub asin { atan2($_[0], sqrt(1 - $_[0] * $_[0])) }

sleep EXPR
sleep
Demande au script de s'endormir pendant EXPR secondes ou pour toujours si EXPR est omis. Peut être interrompu si le process reçoit un signal comme SIGALRM. Renvoie la durée réelle du sommeil en secondes. Vous ne pourrez probablement pas mélanger des appels alarm() et sleep() car sleep() est souvent implémenté en utilisant alarm().

Sur quelques vieux systèmes, il se peut que la durée du sommeil soit d'une seconde de moins que celle que vous avez demandée en fonction de la manière dont il compte les secondes. Les systèmes plus modernes s'endorment toujours pendant la bonne durée. En revanche, il peut arriver que votre sommeil dure plus longtemps que prévu sur un système multi-tâches très chargé.

Pour des délais d'une granularité inférieure à la seconde, vous pouvez utiliser l'interface Perl syscall() pour accéder à setitimer(2) si votre système le supporte ou sinon regarder « select() » plus haut. Le module Time::HiRes (disponible sur CPAN ou intégré à la distribution standard depuis Perl 5.8.0) peut aussi aider.

Regarder aussi la fonction sigpause() du module POSIX.

socket SOCKET,DOMAIN,TYPE,PROTOCOL
Ouvre un socket du type spécifié et l'attache au descripteur SOCKET. DOMAIN, TYPE et PROTOCOL sont spécifiés comme pour l'appel système du même nom. Vous devriez mettre ``use Socket;'' au préalable pour importer les définitions correctes. Voir les exemples dans « Sockets : Communication Client/Serveur » dans la page de manuel perlipc.

Sur les systèmes qui supportent le drapeau fermeture-à-l-exécution (close-on-exec) sur les fichiers, ce drapeau sera positionné pour de nouveaux descripteurs de fichier en fonction de la valeur de $^F. Voir « $^F » dans la page de manuel perlvar.

socketpair SOCKET1,SOCKET2,DOMAIN,TYPE,PROTOCOL
Crée une paire de sockets sans nom dans le domaine spécifié et du type spécifié. DOMAIN, TYPE et PROTOCOL sont spécifiés comme pour l'appel système du même nom. Si l'appel système n'est pas implémenté, cela produit une erreur fatale. Retourne true (vrai) en cas de succès.

Sur les systèmes qui supportent le drapeau fermeture-à-l-exécution (close-on-exec) sur les fichiers, ce drapeau sera positionné pour de nouveaux descripteurs de fichier en fonction de la valeur de $^F. Voir « $^F » dans la page de manuel perlvar.

Certains systèmes définissent pipe() en terme de socketpair(), auquel cas un appel à pipe(Rdr, Wtr) est quasiment équivalent à :

    use Socket;
    socketpair(Rdr, Wtr, AF_UNIX, SOCK_STREAM, PF_UNSPEC);
    shutdown(Rdr, 1);        # plus d'écriture pour le lecteur
    shutdown(Wtr, 0);        # plus de lecture pour l'écrivain

Voir la page de manuel perlipc pour des exemples d'utilisation de socketpair. Perl 5.8 et plus émuleront socketpair en utilisant de sockets IP sur la machine locale si votre système implémente les sockets mais pas socketpair.

sort SUBNAME LISTE
sort BLOC LISTE
sort LISTE
Dans un contexte de liste, sort() trie LISTE et retourne la liste de valeurs triée. Dans un contexte scalaire, le comportement de sort() est indéfini.

Si SUBNAME et BLOC sont omis, le tri est effectué dans l'ordre standard de comparaison de chaînes. Si SUBNAME est spécifié, il donne le nom d'une subroutine qui retourne un entier plus petit, égal ou plus grand que 0 selon l'ordre dans lequel les éléments du tableau doivent être triés. (Les opérateurs <=> et cmp sont extrêmement utiles dans de telles subroutines.) SUBNAME peut être une variable scalaire, auquel cas sa valeur donne le nom de (ou la référence vers) la subroutine à utiliser. À la place de SUBNAME, vous pouvez fournir un BLOC comme subroutine de tri anonyme et en ligne.

Si le prototype de la subroutine est ($$), les éléments à comparer sont passés par référence dans @_ comme pour une subroutine normale. C'est plus lent qu'une subroutine sans prototype pour laquelle les éléments à comparer sont passés à la subroutine par les variables globales du package courant $a et $b (voir exemples ci-dessous). Dans ce dernier cas, il est contre-productif de déclarer $a et $b comme des variables lexicales.

Dans tous les cas, la subroutine ne peut pas être récursive. Les valeurs à comparer sont toujours passées par référence et ne devraient pas être modifiées.

Vous ne pouvez pas non plus sortir du bloc sort ou de la subroutine en utilisant un goto() ou les opérateurs de contrôle de boucles décrits dans la page de manuel perlsyn.

Lorsque use locale est actif, sort LISTE trie LISTE selon l'ordre (collation) du locale courant. Voir la page de manuel perllocale.

La fonction sort retourne des alias de la liste originale, exactement comme la variable d'une boucle for qui est un alias de la liste d'éléments. Cela implique que la modification d'un élément d'une liste retournée par sort() (par exemple via un foreach, un map ou un grep) modifiera réellement l'élément de la liste originale. Habituellement, c'est quelque chose à éviter si on veut écrire du code propre.

Jusqu'à Perl 5.6, Perl utilisait un algorithme quicksort pour implémenter le tri. Cet algorithme n'était pas stable et pouvait parfois être quadratique. (Un tri stable préserve l'ordre des éléments égaux. De plus, bien que la complexité moyenne d'un quicksort soit en O(NlogN) pour un tableau de taille N, la complexité peut atteindre O(N**2), un comportement quadratique, pour certains tableaux.) En Perl 5.7, l'implémentation du quicksort a été remplacée par un algorithme stable mergesort dont la complexité est O(NlogN). Mais des tests de performance ont montré que, dans certains cas et sur certaines plateformes, quicksort était plus rapide. Perl 5.8 propose donc une directive sort afin de choisir l'implémentation. Mais cela n'est pas satisfaisant et disparaîtra certainement dans un version future au profit d'un moyen permettant de caractériser le type d'entrée ou de sortie indépendemment de l'implémentation. Voir « use ».

Exemples :

    # tri alphabétique
    @articles = sort @files;
    # idem mais avec une routine de tri explicite
    @articles = sort {$a cmp $b} @files;
    # idem mais indépendant de la casse
    @articles = sort {uc($a) cmp uc($b)} @files;
    # idem mais dans l'ordre inverse
    @articles = sort {$b cmp $a} @files;
    # tri numérique ascendant
    @articles = sort {$a <=> $b} @files;
    # tri numérique descendant
    @articles = sort {$b <=> $a} @files;
    # tri de %age par valeur plutôt que par clé
    # en utilisant une fonction en-ligne
    @eldest = sort { $age{$b} <=> $age{$a} } keys %age;
    # tri utilisant le nom explicite d'une subroutine
    sub byage {
        $age{$a} <=> $age{$b};  # supposé numérique
    }
    @sortedclass = sort byage @class;
    sub backwards { $b cmp $a; }
    @harry  = qw(dog cat x Cain Abel);
    @george = qw(gone chased yz Punished Axed);
    print sort @harry;
            # affiche AbelCaincatdogx
    print sort backwards @harry;
            # affiche xdogcatCainAbel
    print sort @george, 'to', @harry;
            # affiche AbelAxedCainPunishedcatchaseddoggonetoxyz
    # tri inefficace par ordre numérique descendant utilisant
    # le premier entier après le signe = ou l'ensemble de
    # l'enregistrement si cet entier n'existe pas
    @new = sort {
        ($b =~ /=(\d+)/)[0] <=> ($a =~ /=(\d+)/)[0]
                            ||
                    uc($a)  cmp  uc($b)
    } @old;
    # la même chose mais plus efficace;
    # nous construisons un tableau auxiliaire d'indices
    # pour aller plus vite
    @nums = @caps = ();
    for (@old) {
        push @nums, /=(\d+)/;
        push @caps, uc($_);
    }
    @new = @old[ sort {
                        $nums[$b] <=> $nums[$a]
                                 ||
                        $caps[$a] cmp $caps[$b]
                       } 0..$#old
               ];
    # même chose sans utiliser de variables temporaires
    @new = map { $_->[0] }
        sort { $b->[1] <=> $a->[1]
                        ||
               $a->[2] cmp $b->[2]
        } map { [$_, /=(\d+)/, uc($_)] } @old;
    # l'utilisation d'un prototype vous permet d'utiliser
    # n'importe quelle subroutine de comparaison comme
    # subroutine de tri (y compris des subroutines d'autres packages)
    package other;
    sub backwards ($$) { $_[1] cmp $_[0]; }     # $a and $b are not set here
    package main;
    @new = sort other::backwards @old;
    # tri stable, sans choix de l'algorithme
    use sort 'stable';
    @new = sort { substr($a, 3, 5) cmp substr($b, 3, 5) } @old;
    # utilisation forcée d'un mergesort (non portable en dehors de Perl 5.8)
    use sort '_mergesort';  # notez le _ décourageant
    @new = sort { substr($a, 3, 5) cmp substr($b, 3, 5) } @old;

Si vous utilisez strict, vous NE DEVEZ PAS déclarer $a et $b comme variables lexicales. Ce sont des variables globales au package. Cela signifie que si vous êtes dans le package main, c'est :

    @articles = sort {$main::b <=> $main::a} @files;

ou juste :

    @articles = sort {$::b <=> $::a} @files;

mais si vous êtes dans le package FooPack, <c'est :>

    @articles = sort {$FooPack::b <=> $FooPack::a} @files;

La fonction de comparaison doit se comporter correctement. Si elle retourne des résultats incohérents (parfois elle dit que $x[1] est plus petit que $x[2] et d'autres fois le contraire par exemple), le résultat du tri n'est pas bien défini.

Puisque <=> retourne undef lorsque l'un de ses opérandes est NaN (not-a-number, pas un nombre) et puisque sort provoque une erreur fatale si le résultat d'une comparaison n'est pas défini, lorsque vous triezeffectuez un tri en utilisant une fonction de comparaison comme $a <=> $b, faites attention aux listes contenant un NaN. L'exemple suivant exploite le fait que NaN != NaN pour éliminer les NaN de @input.

  @result = sort { $a <=> $b } grep { $_ == $_ } @input;

splice TABLEAU,OFFSET,LONGUEUR,LISTE
splice TABLEAU,OFFSET,LONGUEUR
splice TABLEAU,OFFSET
splice TABLEAU
Supprime d'un tableau les éléments consécutifs désignés par OFFSET (indice du premier élément) et LONGUEUR (nombre d'éléments concernés) et les remplace par les éléments de LISTE si il y en a. Dans un contexte de liste, renvoie les éléments supprimés du tableau. Dans un contexte scalaire, renvoie le dernier élément supprimé ou undef si aucun élément n'est supprimé. Le tableau grossit ou diminue si nécessaire. Si OFFSET est négatif, il est compté à partir de la fin du tableau. Si LONGUEUR est omis, supprime tout à partir de OFFSET. Si LONGUEUR est négatif, supprime les éléments à partir de OFFSET en laissant -LONGUEUR éléments à la fin du tableau. Si OFFSET et LONGUEUR sont omis, supprime tout ce qui est dans le tableau. Si OFFSET va au-delà de la fin du tableau, perl produit un message d'avertissement et splice agit à la fin du tableau.

Les équivalences suivantes sont vraies en supposant que <<$[ == 0 and $#a = $i> :>>

    push(@a,$x,$y)      splice(@a,@a,0,$x,$y)
    pop(@a)             splice(@a,-1)
    shift(@a)           splice(@a,0,1)
    unshift(@a,$x,$y)   splice(@a,0,0,$x,$y)
    $a[$i] = $y         splice(@a,$i,1,$y)

Exemple, en supposant que la longueur des tableaux est passée avant chaque tableau :

    sub aeq {   # compare deux listes de valeurs
        my(@a) = splice(@_,0,shift);
        my(@b) = splice(@_,0,shift);
        return 0 unless @a == @b;       # même longueur ?
        while (@a) {
            return 0 if pop(@a) ne pop(@b);
        }
        return 1;
    }
    if (&aeq($len,@foo[1..$len],0+@bar,@bar)) { ... }

split /MOTIF/,EXPR,LIMITE
split /MOTIF/,EXPR
split /MOTIF/
split
Découpe la chaîne EXPR en une liste de chaînes et la retourne. Par défaut, les champs vides du début sont conservés et ceux de la fin sont éliminés (si tous les champs sont vides, ils sont considérés comme étant à la fin).

Si l'appel n'est pas dans un contexte de liste, split retourne le nombre de champs trouvés et les place dans le tableau @_. (Dans un contexte de liste, vous pouvez forcer l'utilisation du tableau @_ en utilisant ?? comme motif délimiteur mais il renvoie encore la liste des valeurs.) En revanche, l'utilisation implicite de @_ par split est désapprouvée parce que cela écrase les arguments de votre subroutine.

SI EXPR est omis, split découpe la chaîne $_. Si MOTIF est aussi omis, il découpe selon les blancs (après avoir sauté d'éventuels blancs au départ). Tout ce qui reconnu par MOTIF est considéré comme étant un délimiteur de champs. (Remarquez que le délimiteur peut être plus long qu'un seul caractère.)

Si LIMITE est spécifié et positif, fixe le nombre maximum de champs du découpage (le nombre de champs dépend du nombre de fois où le MOTIF sera reconnu dans EXPR). Si LIMITE n'est pas spécifié ou vaut zéro, les champs vides de la fin sont supprimés (chose dont les utilisateurs potentiels de pop() devraient se souvenir). Si LIMITE est négatif, il est traité comme si LIMITE avait une valeur arbitrairement très grande. Notez que découper une EXPR dont la valeur est la chaîne vide retourne toujours une liste vide, que LIMIT soit spécifié ou non.

Un motif qui peut correspondre à la chaîne vide (ne pas confondre avec le motif vide // qui n'est qu'un motif parmi tous ceux qui peuvent correspondre à la chaîne vide) découpera la valeur de EXPR en caractères séparés à chaque point où il sera reconnu. Par exemple :

    print join(':', split(/ */, 'hi there'));

produira la sortie 'h:i:t:h:e:r:e'.

Il y a un cas spécial pour split, c'est l'utilisation du motif vide // qui ne reconnaît que la chaîne nulle et qui ne doit pas être confondue avec l'utilisation normale de // pour signifier ``le dernier motif ayant été reconnu''. Donc, pour split, l'exemple suivant :

  print join(':', split(//, 'hi there'));

produira la sortie 'h:i: :t:h:e:r:e'.

Un champ vide de début (ou de fin) n'est produit que lorsqu'il y a reconnaissance du MOTIF avec une longueur positive au début (à la fin) de la chaîne. Une reconnaissance de longueur nulle en début ou en fin de chaîne ne produira pas de champs vide. Par exemple :

    print join(':', split(/(?=\w)/, 'hi there!'));

produira la sortie 'h:i :t:h:e:r:e!'.

Le paramètre LIMITE peut être utilisé pour découper partiellement une ligne :

    ($login, $passwd, $remainder) = split(/:/, $_, 3);

Lors de l'affectation à une liste, si LIMITE est omis ou nulle, Perl agit comme si LIMITE était juste supérieure au nombre de variables de la liste pour éviter tout travail inutile. Pour la liste ci-dessous, la valeur par défaut de LIMITE serait 4. Dans les applications où le temps est critique, il vous incombe de ne pas découper en plus de champs que ceux réellement nécessaires.

Si MOTIF contient des parenthèses (et donc des sous-motifs), un élément supplémentaire est créé dans le tableau résultat pour chaque chaîne reconnue par le sous-motif.

    split(/([,-])/, "1-10,20", 3);

produit la liste de valeurs

    (1, '-', 10, ',', 20)

Si vous avez dans la variable $header tout l'en-tête d'un email normal d'UNIX, vous devriez pouvoir le découper en champs et valeurs en procédant comme suit :

    $header =~ s/\n\s+/ /g;  # fix continuation lines
    %hdrs   =  (UNIX_FROM => split /^(\S*?):\s*/m, $header);

Le motif /MOTIF/ peut être remplacé par une expression pour spécifier un motif qui varie à chaque passage. (Pour faire une compilation une seule fois lors de l'exécution, utilisez /$variable/o.)

Un cas spécial : spécifier un blanc (' ') comme MOTIF découpe selon les espaces exactement comme le fait split() sans argument. Donc, split(' ') peut être utilisé pour émuler le comportement par défaut de awk alors que split(/ /) vous donnera autant de champs vides que d'espaces au début. Un split avec /\s+/ est comme split(' ') sauf dans le cas de blancs au début qui produiront un premier champ vide. Un split sans argument effectue réellement un split(' ', $_) en interne.

Un MOTIF /^/ sera traité comme si c'était /^/m sinon il ne serait d'aucune utilité.

Exemple :

    open(PASSWD, '/etc/passwd');
    while (<PASSWD>) {
        chomp;
        ($login, $passwd, $uid, $gid,
         $gcos, $home, $shell) = split(/:/);
        #...
    }

Comme dans le cas de la reconnaissance d'expressions rationnelles, tout sous-groupe mémorisé non reconnue durant le split() produira un undef :

     @fields = split /(A)|B/, "1A2B3";
     # @fields est (1, 'A', 2, undef, 3)

sprintf FORMAT, LISTE
Retourne une chaîne formatée selon les conventions usuelles de la fonction sprintf() de la bibliothèque C. Voir ci-dessous et sprintf(3) ou printf(3) sur votre système pour une explication sur les principes généraux.

Par exemple :

         # Produire un nombre avec jusqu'à 8 zéros devant
         $result = sprintf("%08d", $number);

         # Arrondir un nombre à la troisième décimale
         $rounded = sprintf("%.3f", $number);

Perl a sa propre implémentation de sprintf() -- elle émule la fonction C sprintf() mais elle ne l'utilise pas (sauf pour les nombres en virgule flottante, et encore en n'autorisant que les modificateurs standards). Conséquence : une extension non standard de votre version locale de sprintf() ne sera pas disponible en Perl.

Au contraire de printf, sprintf ne fera probablement pas ce que vous voulez si vous lui passez un tableau comme premier argument. Ce tableau sera évalué dans un contexte scalaire et, au lieu d'utiliser le premier élément du tableau comme FORMAT, Perl utilisera le nombre d'éléments de ce tableau comme FORMAT, ce qui n'est pas vraiment utilisable.

Le sprintf() de Perl autorise les conversions universellement connues :

   %%   un signe pourcent
   %c   un caractère dont on fournit le code
   %s   une chaîne
   %d   un entier signé, en décimal
   %u   un entier non-signé, en décimal
   %o   un entier non-signé, en octal
   %x   un entier non-signé, en hexadécimal
   %e   un nombre en virgule flottante, en notation scientifique
   %f   un nombre en virgule flottante, avec un nombre de décimales fixe
   %g   un nombre en virgule flottante, %e ou %f (au mieux)

De plus, Perl autorise les conversions largement supportées :

   %X   comme %x mais avec des lettres majuscules
   %E   comme %e, mais en utilisant un "E" majuscule
   %G   comme %g, mais en utilisant un "E" majuscule (si nécessaire)
   %b   un entier non signé, en binaire
   %p   un pointeur (affiche la valeur Perl de l'adresse en hexadécimal)
   %n   spécial: stocke le nombre de caractères produits dans la
        prochaine variable de la liste des paramètres

Et finalement, pour des raisons de compatibilité (et ``uniquement'' pour cela), Perl autorise les conversions inutiles mais largement supportées :

   %i   un synonyme de %d
   %D   un synonyme de %ld
   %U   un synonyme de %lu
   %O   un synonyme de %lo
   %F   un synonyme de %f

Notez que le nombre de chiffres utilisés pour l'exposant en notation scientifique produit par %e, %E, %g et %G lorsque cet exposant est inférieur à 100 dépend du système : ça peut être 3 chiffres ou moins (avec d'éventuels zéros initiaux). En d'autres termes, 1,23 multiplié par 10 à la puissance 99 peut être ``1.23e99'' ou ``1.23e099''.

Entre le % et la lettre de format, vous pouvez spécifier un certain nombre d'attributs supplémentaires qui permettent de contrôler l'interprétation du format. Dans l'ordre, on trouve :

un index de choix de paramètre
Un index de choix explicite de paramètre tel que 2$. Par défaut, sprintf formatera le prochain argument inutilisé de la liste mais cela vous permet de choisir votre argument sans respecter cet ordre. Par exemple :
   printf '%2$d %1$d', 12, 34;      # affiche "34 12"
   printf '%3$d %d %1$d', 1, 2, 3;  # affiche "3 1 1"

des flags
un ou plusieurs flags parmi :
   espace   précède les nombres positifs par un espace
   +        précède les nombres positifs par un signe plus
   -        justifie le champ à gauche
   0        utilise des zéros à la place des espaces pour justifier à droite
   #        précède le nombre non nul en octal par "0",
            en hexadécimal par "0x" et en binaire par "0b"

Par exemple :

   printf '<% d>', 12;   # affiche "< 12>"
   printf '<%+d>', 12;   # affiche "<+12>"
   printf '<%6s>', 12;   # affiche "<    12>"
   printf '<%-6s>', 12;  # affiche "<12    >"
   printf '<%06s>', 12;  # affiche "<000012>"
   printf '<%#x>', 12;   # affiche "<0xc>"

des flags vectoriels
Ce flag indique à perl d'interpréter le chaîne fournie comme un vecteur d'entiers, un pour chaque caractère de la chaîne. Perl applique le format sur chacun des entier, puis concatène les chaînes obtenues en intercalant un séparateur entre eux (un point . par défaut). C'est pratique pour afficher des valeurs ou des caractères ordinaux dans des chaînes quelconques :
   printf "%vd", "AB\x{100}";          # affiche "65.66.256"
   printf "version is v%vd\n", $^V;    # La version de Perl

Placez un astérisque * avant le v pour changer la chaîne utilisée comme séparateur de nombres :

   printf "address is %*vX\n", ":", $addr;   # adresse IPv6
   printf "bits are %0*v8b\n", " ", $bits;   # une chaîne de bits quelconque

Vous pouvez aussi spécifier explicitement le numéro d'argument à utiliser en tant que séparateur :

   printf '%*4$vX %*4$vX %*4$vX', @addr[1..3], ":";   # 3 adresses IPv6

largeur (minimale)
Les arguments sont habituellement formatés pour utiliser juste la place nécessaire à la représentation de la valeur. Vous pouvez forcer la largeur en plaçant directement un nombre ou en obtenant la largeur depuis l'argument suivant (via *) ou même depuis un argument spécifique (via *2$) :
   printf '<%s>', "a";       # affiche "<a>"
   printf '<%6s>', "a";      # affiche "<     a>"
   printf '<%*s>', 6, "a";   # affiche "<     a>"
   printf '<%*2$s>', "a", 6; # affiche "<     a>"
   printf '<%2s>', "long";   # affiche "<long>" (ne tronque pas)

Si la largeur obtenue par * est négative, cela a le même effet que le flag - : une justification à gauche.

précision, ou largeur maximale
Vous pouvez préciser la précision (pour les conversions numériques) ou la largeur maximale (pour les conversions de chaînes) en spécifiant un . suivi d'un nombre. Pour les nombres en virgule flottante, à l'exceptiont de 'g' et 'G', cela indique le nombre de décimales à afficher (par défaut 6). Exemple :
   # ces exemples peuvent varier selon le système
   printf '<%f>', 1;    # affiche "<1.000000>"
   printf '<%.1f>', 1;  # affiche "<1.0>"
   printf '<%.0f>', 1;  # affiche "<1>"
   printf '<%e>', 10;   # affiche "<1.000000e+01>"
   printf '<%.1e>', 10; # affiche "<1.0e+01>"

Pour 'g' et 'G', cela indique le nombre maximum de chiffres à montrer qu'ils soient avant ou après la virgule. Exemples :

  # ces exemple peuvent changer selon les spécificités du système
  printf '<%g>', 1;        # affichera "<1>"
  printf '<%.10g>', 1;     # affichera "<1>"
  printf '<%g>', 100;      # affichera "<100>"
  printf '<%.1g>', 100;    # affichera "<1e+02>"
  printf '<%.2g>', 100.01; # affichera "<1e+02>"
  printf '<%.5g>', 100.01; # affichera "<100.01>"
  printf '<%.4g>', 100.01; # affichera "<100>"

Pour les nombres entiers, la spécification d'une précision indique la largeur du nombre à afficher. Il sera éventuellement précédé de zéros pour atteindre cette largeur :

   printf '<%.6x>', 1;      # affiche "<000001>"
   printf '<%#.6x>', 1;     # affiche "<0x000001>"
   printf '<%-10.6x>', 1;   # affiche "<000001    >"

Pour les conversions de chaînes, la spécification d'une précision tronquera la chaîne pour qu'elle tienne dans cette longueur maximale :

   printf '<%.5s>', "truncated";   # affiche "<trunc>"
   printf '<%10.5s>', "truncated"; # affiche "<     trunc>"

Vous pouvez aussi récupérer la valeur de précision dans le prochain argument via .* :

   printf '<%.6x>', 1;       # affiche "<000001>"
   printf '<%.*x>', 6, 1;    # affiche "<000001>"

Ce n'est pas encore faisable mais une future version proposera de récupérer la précision dans un argument choisi en utilisant par exemple .*2$ :

   printf '<%.*2$x>', 1, 6;   # INVALIDE, mais affichera un jour "<000001>"

taille
Pour les conversions numériques, vous pouvez préciser la taille à utiliser pour interpréter le nombre en utilisant l, h, V, q, L ou ll. Pour les conversions d'entiers (d u o x X b i D U O), on suppose que la taille est celle utilisée par défaut par votre système pour un entier (habituellement 32 ou 64 bits). Mais vous pouvez changer cela en précisant vous-même un type standard C (l'un de ceux connus du compilateur ayant compilé Perl) à utiliser à la place :
   l           interprète un entier comme étant
               du type C "long" ou "unsigned long"
   h           interprète un entier comme étant
               du type C "short" ou "unsigned short"
   q, L ou ll  interprète un entier comme étant
               du type C "long long", "unsigned long long" ou
               "quads" (habituellement des entiers 64 bits)

Ce dernier type produira une erreur si la version de Perl installée ne comprend pas les ``quads''. (Pour qu'ils soient reconnus il faut soit une plateforme qui les connaisse nativement soit une version de Perl compilée spécifiquement pour les reconnaître.) Vous pouvez vérifier que votre version de Perl accepte les quads via Config :

   use Config;
   ($Config{use64bitint} eq 'define' || $Config{longsize} >= 8) &&
           print "quads\n";

Pour les conversions de nombres à virgule flottante (e f g E F G), on suppose que le nombre est du type utilisé par défaut sur votre système (double ou long double). Mais vous pouvez contraindre l'usage des 'long doubles' grâce à q, L ou ll si votre plateforme connaît ces types. Vous pouvez vérifier que votre version de Perl accepte les 'long double' via Config :

   use Config;
   $Config{d_longdbl} eq 'define' && print "long doubles\n";

Vous pouvez aussi tester si votre installation de Perl considère que 'long double' est le type par défaut pour les nombres à virgule flottante via Config :

   use Config;
  ($Config{uselongdouble} eq 'define') &&
          print "long doubles by default\n";

Il y a aussi le cas où les 'long doubles' et les 'doubles' désignent la même chose :

   use Config;
  ($Config{doublesize} == $Config{longdblsize}) &&
          print "doubles are long doubles\n";

Le spécificateur de taille V n'a aucun effet pour le code Perl mais il est accepté pour des raisons de compatibilité avec du code XS ; il signifie « utilise la taille standard pour un entier (ou un nombre en virgule flottante) Perl », ce qui est déjà le cas par défaut dans le code Perl.

l'ordre des arguments
Normalement, sprintf utilise le premier argument encore inutilisé comme valeur à formater pour chaque spécification de format. Si cette spécification utilise * pour utiliser des arguments supplémentaires, ils sont pris dans la liste d'arguments dans l'ordre où ils apparaissent dans la spécification avant la valeur elle-même. Lorsqu'un argument est spécifié en utilisant un index explicite, cela ne modifie en rien l'ordre d'utilisation normal des arguments.

Donc :

   printf '<%*.*s>', $a, $b, $c;

devrait utiliser $a pour la largeur, $b pour la précision et $c comme valeur à formater alors que :

   print '<%*1$.*s>', $a, $b;

devrait utiliser $a comme largeur et comme précision et $b comme valeur à formater.

Voici quelques exemples supplémentaires - notez bien que pour utiliser les index explicites, il faut parfois protéger le $ :

   printf "%2\$d %d\n",    12, 34;             # affichera "34 12\n"
   printf "%2\$d %d %d\n", 12, 34;             # affichera "34 12 34\n"
   printf "%3\$d %d %d\n", 12, 34, 56;         # affichera "56 12 34\n"
   printf "%2\$*3\$d %d\n", 12, 34, 3;         # affichera " 34 12\n"

Si use locale est actif, le caractère utilisé comme séparateur décimal pour les nombres réels dépend de la valeur de LC_NUMERIC. Voir la page de manuel perllocale.

sqrt EXPR
sqrt
Renvoie la racine carrée de EXPR. Si EXPR est omis, retourne la racine carrée de $_. Ne fonctionne que sur les opérandes non négatifs à moins que vous n'ayez chargé le module standard Math::Complex.
    use Math::Complex;
    print sqrt(-2);    # affiche 1.4142135623731i

srand EXPR
srand
Fixe la graine aléatoire pour l'opérateur rand().

La seule utilité de cette fonction est d'initialiser la fonction rand pour que cette dernière produise une séquence différente à chaque exécution de votre programme.

Si srand() n'est pas appelé explicitement, il l'est implicitement lors de la première utilisation de l'opérateur rand(). Par contre, ce n'était pas le cas dans les versions de Perl antérieures à la version 5.004 et donc, si votre script doit pouvoir tourner avec de vieilles versions de Perl, il doit appeler srand().

La plupart des programmes n'ont pas besoins d'appeler srand(). Seuls le feront ceux ayant besoin d'une graine cryptographiquement forte puisqu'ils ne peuvent se satisfaire de la valeur par défaut calculée en fonction de l'heure courante, du numéro de processus et de l'allocation mémoire ou en fonction du device /dev/urandom lorsqu'il est disponible.

Vous pouvez appeler srand($graine) avec la même $graine pour que rand() reproduise la même séquence mais cela est réservé à la production de données prévisibles afin de faciliter les tests et le debogage.

N'appelez pas srand() (sans argument) plus d'une fois par exécution de votre script. L'état interne du générateur de nombres aléatoires devrait contenir plus d'entropie que celle fournie par une graine quelconque. Donc un nouvel appel à srand() ne peut qu'amener à perdre de l'aléa.

La plupart des implémentations de srand utilise un entier et ignoreront silencieusement une éventuelle partie décimale. Cela signifie que l'appel srand(42) produira le même résultat que l'appel srand(42.1). Pour être correct, passez toujours un entier à srand.

Dans les versions de Perl antérieures à la version 5.004, la valeur par défaut était juste time(). Ce n'est pas une graine particulièrement bonne et donc de nombreux programmes anciens fournissaient leur propre valeur de graine (souvent time ^ $$ ou time ^ ($$ + ($$ << 15))) mais ce n'est plus nécessaire maintenant.

En revanche, pour des applications cryptographiques, vous devez utiliser une graine bien plus aléatoire que celle par défaut . Le checksum d'une sortie compressée d'un ou plusieurs programmes systèmes dont les valeurs changent rapidement est une méthode usuelle. Par exemple :

    srand (time ^ $$ ^ unpack "%L*", `ps axww | gzip`);

Si cela vous intéresse tout particulièrement, regardez le module CPAN Math::TrulyRandom.

Les programmes fréquemment utilisés (comme des scripts CGI) qui utilisent simplement :

    time ^ $$

comme graine peuvent tomber sur la propriété mathématique suivante :

    a^b == (a+1)^(b+1)

une fois sur trois. Donc ne faites pas ça.

stat DESCRIPTEUR
stat EXPR
stat
Retourne une liste de 13 éléments donnant des informations sur l'état soit du fichier dont le nom est donné par EXPR soit du fichier ouvert par DESCRIPTEUR. Si EXPR est omis, retourne l'état de $_. Retourne une liste vide en cas d'échec. Typiquement utilisé de la manière suivante :
    ($dev,$ino,$mode,$nlink,$uid,$gid,$rdev,$size,
       $atime,$mtime,$ctime,$blksize,$blocks)
           = stat($filename);

Certains champs ne sont pas gérés par certains types de systèmes de fichiers. Voici la signification de ces champs :

  0 dev      numéro de device du système de fichiers
  1 ino      numéro d'inode
  2 mode     droits du fichier (type et permissions)
  3 nlink    nombre de liens (hard) sur le fichier
  4 uid      ID numérique de l'utilisateur propriétaire du fichier
  5 gid      ID numérique du groupe propriétaire du fichier
  6 rdev     l'identificateur de device (fichiers spéciaux uniquement)
  7 size     taille totale du fichier, en octets
  8 atime    date de dernier accès en secondes depuis l'origine des temps
  9 mtime    date de dernière modification en secondes depuis
             l'origine des temps
 10 ctime    date de dernière modification de l'inode en secondes
             depuis l'origine des temps (*)
 11 blksize  taille de blocs préférée pour les E/S sur fichiers
 12 blocks   nombre de blocs réellement occupés

(Sur la plupart des systèmes, l'origine des temps est fixée au 1er janvier 1970 à minuit GMT.)

(*) Ces champs n'existent pas obligatoirement sur tous les systèmes de fichiers. Par exemple, le champ ctime n'est pas portable. En particulier, ne comptez pas dessus pour représenter une « date de création ». Voir « Fichiers » dans la page de manuel perlport pour plus de détails.

Si vous passez à stat le descripteur spécial dont le nom est le caractère souligné seul, aucun appel à stat n'est effectué par contre le contenu courant de la structure d'état du dernier appel à stat, à lstat ou du dernier test de fichier est retourné. Exemple :

    if (-x $file && (($d) = stat(_)) && $d < 0) {
        print "$file is executable NFS file\n";
    }

(Ceci ne marche que sur les machines dont le numéro de device est négatif sous NFS.)

Comme le mode contient à la fois le type de fichier et les droits d'accès, vous devrez masquer la portion concernant le type de fichier et utiliser (s)printf avec le format "%o" pour voir les véritables permissions :

    $mode = (stat($filename))[2];
    printf "Permissions are %04o\n", $mode & 07777;

Dans un contexte scalaire, stat() retourne une valeur booléenne indiquant le succès ou l'échec et positionne, en cas de succès, les informations lié au descripteur spécial _.

Le module File::stat fournit un mécanisme pratique d'accès par nom :

    use File::stat;
    $sb = stat($filename);
    printf "File is %s, size is %s, perm %04o, mtime %s\n", 
        $filename, $sb->size, $sb->mode & 07777,
        scalar localtime $sb->mtime;

Vous pouvez importer les constantes symboliques de permissions (S_IF*) et les fonctions de test (S_IS*) depuis le module Fcntl :

    use Fcntl ':mode';
    $mode = (stat($filename))[2];
    $user_rwx      = ($mode & S_IRWXU) >> 6;
    $group_read    = ($mode & S_IRGRP) >> 3;
    $other_execute =  $mode & S_IXOTH;
    printf "Permissions are %04o\n", S_IMODE($mode), "\n";
    $is_setuid     =  $mode & S_ISUID;
    $is_setgid     =  S_ISDIR($mode);

Vous pourriez écrire ces deux derniers exemples en utilisant les opérateurs -u et -d. Les constantes communes S_IF* disponibles sont :

    # Droits : lecture, écriture, exécution,
    # pour utilisateur, groupe, autres.
    S_IRWXU S_IRUSR S_IWUSR S_IXUSR
    S_IRWXG S_IRGRP S_IWGRP S_IXGRP
    S_IRWXO S_IROTH S_IWOTH S_IXOTH
    # Setuid/Setgid/Stickiness/SaveText.
    # Leur sémantique exacte dépend du système
    S_ISUID S_ISGID S_ISVTX S_ISTXT
    # File types.  Not necessarily all are available on your system.
    S_IFREG S_IFDIR S_IFLNK S_IFBLK S_IFCHR S_IFIFO S_IFSOCK S_IFWHT S_ENFMT
    # The following are compatibility aliases for S_IRUSR, S_IWUSR, S_IXUSR.
    S_IREAD S_IWRITE S_IEXEC

et les fonctions S_IF* <sont :>

    S_IMODE($mode)      the part of $mode contaning the permission bits
                        and the setuid/setgid/sticky bits
    S_IFMT($mode)       the part of $mode containing the file type
                        which can be bit-anded with e.g. S_IFREG 
                        or with the following functions
    # Les opérateurs -f, -d, -l, -b, -c, -p, and -S.
    S_ISREG($mode) S_ISDIR($mode) S_ISLNK($mode)
    S_ISBLK($mode) S_ISCHR($mode) S_ISFIFO($mode) S_ISSOCK($mode)
    # No direct -X operator counterpart, but for the first one
    # the -g operator is often equivalent.  The ENFMT stands for
    # record flocking enforcement, a platform-dependent feature.
    S_ISENFMT($mode) S_ISWHT($mode)

Voir la documentation native de chmod(2) et de stat(2) pour de meilleures informations au sujet des constantes S_*. Pour obtenir des informations sur un lien symbolique aau lieu du fichier vers lequel il pointe, utilisez la fonction lstat.

study SCALAIRE
study
Prend du temps supplémentaire pour étudier (study) la chaîne SCALAIRE (ou $_ si SCALAIRE est omis) afin d'anticiper de nombreuses recherches d'expressions rationnelles sur elle avant sa prochaine modification. Cela peut améliorer ou non le temps de recherche selon la nature et le nombre de motifs que vous recherchez et selon la fréquence de distribution des caractères dans la chaîne -- vous devriez probablement comparer les temps d'exécution avec et sans pour savoir quand cela est plus rapide. Les boucles qui recherchent de nombreuses petites chaînes constantes (même celles comprises dans des motifs plus complexes) en bénéficient le plus. Il ne peut y avoir qu'un seul study() actif à la fois -- si vous étudiez un autre scalaire, le précédent est ``oublié''. (study() fonctionne de la manière suivante : on construit une liste chaînée de tous les caractères de la chaîne à étudier ce qui permet de savoir, par exemple, où se trouve tous les 'k'. Dans chaque chaîne recherchée, on choisit le caractère le plus rare en se basant sur une table de fréquences construite à partir de programmes C et de textes anglais. Seuls sont examinés les endroits qui contiennent ce caractère ``rare''.)

Par exemple : voici la boucle qui insère une entrée d'index devant chaque ligne contenant un certain motif :

    while (<>) {
        study;
        print ".IX foo\n" if /\bfoo\b/;
        print ".IX bar\n" if /\bbar\b/;
        print ".IX blurfl\n" if /\bblurfl\b/;
        # ...
        print;
    }

Lors de la recherche de /\bfoo\b/, seuls sont examinés les endroits de $_ contenant f parce que f est plus rare que o. En général, le gain est important sauf dans des cas pathologiques. Savoir si l'étude initiale est moins coûteuse que le temps gagné lors de la recherche est la seule vraie question.

Remarquez que si vous faites une recherche sur des chaînes que vous ne connaissez que lors de l'exécution, vous pouvez alors construire une boucle entière dans une chaîne que vous évaluerez via eval() afin d'éviter de recompiler vos motifs à chaque passage. Combiné avec l'affectation de undef à $/ pour lire chaque fichier comme un seul enregistrement, cela peut être extrêmement rapide et parfois même plus rapide que des programmes spécialisés comme fgrep(1). Le code suivant recherche une liste de mots (@words) dans une liste de fichiers (@files) et affiche la liste des fichiers qui contiennent ces mots :

    $search = 'while (<>) { study;';
    foreach $word (@words) {
        $search .= "++\$seen{\$ARGV} if /\\b$word\\b/;\n";
    }
    $search .= "}";
    @ARGV = @files;
    undef $/;
    eval $search;               # ca parle...
    $/ = "\n";          # retour au délimiteur de ligne normal
    foreach $file (sort keys(%seen)) {
        print $file, "\n";
    }

sub NOM BLOC
sub NOM (PROTO) BLOC
sub NOM : ATTRS BLOC
sub NOM (PROTO) : ATTRS BLOC
C'est la définition de subroutine. Pas vraiment une fonction en tant que telle. Avec juste le nom NOM (et un éventuel prototype), c'est une simple déclaration préalable. Sans NOM, c'est la déclaration d'une fonction anonyme et cela retourne une valeur : la référence du CODE de la fermeture que vous venez de créer.

Voir la page de manuel perlsub et la page de manuel perlref pour plus de détails sur les subroutines et les références et attributes et la page de manuel Attribute::Handlers pour plus de détails au sujet des attributs (ATTRS).

substr EXPR,OFFSET,LONGUEUR,REMPLACEMENT
substr EXPR,OFFSET,LONGUEUR
substr EXPR,OFFSET
Extrait une sous-chaîne de EXPR et la retourne. Le premier caractère est à l'indice 0 ou à ce que vous avez fixé par $[ (mais ne le faites pas). Si OFFSET est négatif (ou plus précisément plus petit que $[), le compte a lieu à partir de la fin de la chaîne. Si LONGUEUR est omis, retourne tous les caractères jusqu'à la fin de la chaîne. Si LONGUEUR est négatif, il indique le nombre de caractères à laisser à la fin de la chaîne.

Vous pouvez utiliser la fonction substr() comme une lvalue auquel cas EXPR doit aussi être une lvalue. Si vous affectez quelque chose de plus court que LONGUEUR, la chaîne raccourcit et si vous affectez quelque chose de plus long que LONGUEUR, la chaîne grossit. Pour conserver la même longueur vous pouvez remplir ou couper votre valeur en utilisant sprintf().

Si OFFSET et LONGUEUR spécifient une sous-chaîne qui est partiellement en dehors de la chaîne, seule la partie qui est dans la chaîne qui est retournée. Si la sous-chaîne est entièrement en dehors de la chaîne, un message d'avertissement (warning) est produit et la valeur undef est retournée. Lorsque substr() est utilisé en tant que lvalue, spécifier une sous-chaîne entièrement en dehors de la chaîne produit une erreur fatale. Voici un exemple illustrant ce comportement :

    my $name = 'fred';
    substr($name, 4) = 'dy';            # $name vaut maintenant 'freddy'
    my $null = substr $name, 6, 2;      # retourne '' (sans avertissement)
    my $oops = substr $name, 7;         # retourne undef, avec avertissement
    substr($name, 7) = 'gap';           # erreur fatale

Un autre moyen d'utiliser substr() comme lvalue est de spécifier la chaîne de remplacement comme quatrième argument (REMPLACEMENT). Ceci permet de remplacer une partie de la chaîne en récupérant ce qui y était auparavant en une seule opération exactement comme avec splice().

symlink OLDFILE,NEWFILE
Crée un nouveau fichier (NEWFILE) lié symboliquement au vieux fichier (OLDFILE). Retourne 1 en cas de succès ou 0 autrement. Produit une erreur fatale lors de l'exécution sur les systèmes qui ne supportent pas les liens symboliques. Pour vérifier cela, utilisez eval :
    $symlink_exists =  eval { symlink("",""); 1 };

syscall LISTE
Réalise l'appel système spécifié comme premier élément de la liste en lui passant les éléments restants comme arguments. Cela produit une erreur fatale s'il n'est pas implémenté. Les arguments sont interprétés de la manière suivante : si un argument donné est numérique, il est passé comme un entier. Sinon, c'est le pointeur vers la valeur de la chaîne qui est passé. Vous avez la charge de vous assurer qu'une chaîne est déjà assez longue pour recevoir un résultat qui pourrait y être écrit. Vous ne pouvez pas utiliser de chaîne littérale (ou autres chaîne en lecture seule) comme argument de syscall() parce que Perl s'assure qu'il est possible d'écrire dans toutes les chaînes dont il passe les pointeurs. Si votre argument numérique n'est pas un littéral et n'a jamais été interprété dans un contexte numérique. vous pouvez lui ajouter 0 pour forcer Perl à le voir comme un nombre. Le code suivant émule la fonction syswrite() :
    require 'syscall.ph';  # peut nécessiter de faire tourner h2ph
    $s = "hi there\n";
    syscall(&SYS_write, fileno(STDOUT), $s, length $s);

Remarquez que Perl ne peut pas passer plus de 14 arguments à votre appel système, ce qui en pratique suffit largement.

Syscall retourne la valeur retournée par l'appel système appelé. Si l'appel système échoue, syscall() retourne -1 et positionne $! (errno). Remarquez que certains appels systèmes peuvent légitimement retourner -1. Le seul moyen de gérer cela proprement est de faire $!=0 avant l'appel système et de regarder la valeur de $! lorsque syscall retourne -1.

Il y a un problème avec syscall(&SYS_pipe) : cela retourne le numéro du fichier créé côté lecture du tube. Il n'y a aucun moyen de récupérer le numéro de fichier de l'autre côté. Vous pouvez contourner ce problème en utilisant pipe() à la place.

sysopen DESCRIPTEUR,FILENAME,MODE
sysopen DESCRIPTEUR,FILENAME,MODE,PERMS
Ouvre le fichier dont le nom est donné par FILENAME et l'associe avec DESCRIPTEUR. Si DESCRIPTEUR est une expression, sa valeur représente le nom du véritable descripteur à utiliser. Cette fonction appelle la fonction open() du système sous-jacent avec les paramètres FILENAME, MODE et PERMS.

Les valeurs possibles des bits du paramètre MODE sont dépendantes du système ; elles sont disponibles via le module standard Fcntl. Lisez la documentation du open de votre système d'exploitation pour savoir quels sont les bits disponibles. Vous pouvez combiner plusieurs valeurs en utilisant l'opérateur |.

Quelques-unes des valeurs les plus courantes sont O_RDONLY pour l'ouverture en lecture seule, O_WRONLY pour l'ouverture en écriture seule, et O_RDWR pour l'ouverture en mode lecture/écriture.

Pour des raisons historiques, quelques valeurs fonctionnent sur la plupart des systèmes supportés par perl : zéro signifie lecture seule, un signifie écriture seule et deux signifie lecture/écriture. Nous savons que ces valeurs ne fonctionnent pas sous Unix OS/390 ou sur Macintosh ; vous ne devriez sans doute pas les utiliser dans du code nouveau.

Si le fichier nommé FILENAME n'existe pas et que l'appel à open() le crée (typiquement parce que MODE inclut le flag O_CREAT) alors la valeur de PERM spécifie les droits de ce nouveau fichier. Si vous avez omis l'argument PERM de sysopen(), Perl utilise la valeur octale 0666. Les valeurs de droits doivent être fournies en octal et sont modifiées par la valeur courante du umask de votre processus.

Sur la plupart des systèmes, le flag O_EXCL permet d'ouvrir un fichier en mode exclusif. Ce n'est pas du verrouillage : l'exclusivité signifie ici que si le fichier existe déjà, sysopen() échoue. O_EXCL peut ne pas marcher sur des systèmes de fichiers réseaux et n'a aucun effet à moins que O_CREAT soit présent. Utiliser O_CREAT|O_EXCL empêche le fichier d'être ouvert si c'est un lien symbolique. Cela ne protège pas des liens symboliques dans le chemin.

Parfois vous voudrez tronquer un fichier existant. C'est faisable via O_TRUNC. Le comportement de O_TRUNC avec O_RDONLY n'est pas défini.

Vous devriez éviter d'imposer un mode 0644 comme argument de sysopen parce que cela enlève à l'utilisateur la possibilité de fixer un umask plus permissif. Voir « umask » pour plus de détails.

Notez que sysopen dépend de la fonction fdopen() de votre bibliothèque C. Sur de nombreux systèmes UNIX, fdopen() est connue pour échouer si le nombre de descripteurs de fichiers excède une certaine valeur, typiquement 255. Si vous avez besoin de plus de descripteurs, pensez à recompiler Perl en utilisant la bibliothèque sfio ou à utiliser la fonction POSIX::open().

Voir perlopentut pour une initiation à l'ouverture de fichiers.

sysread DESCRIPTEUR,SCALAIRE,LONGUEUR,OFFSET
sysread DESCRIPTEUR,SCALAIRE,LONGUEUR
Tente de lire LONGUEUR octets de données à partir du DESCRIPTEUR spécifié en utilisant l'appel système read(2) pour les stocker dans la variable SCALAIRE. Comme cette fonction n'utilise pas les entrées/sorties bufferisées, le mélange avec d'autres sortes de lecture/écriture comme print, write, seek, tell ou eof peut mal se passer parce que habituellement PerlIO ou stdio bufferise les données. Retourne le nombre d'octets réellement lus, 0 à la fin du fichier ou undef en cas d'erreur (dans ce dernier cas $! est défini). SCALAIRE grossira ou diminuera afin que le dernier octet lu soit effectivement le dernier octet du scalaire après la lecture.

Un OFFSET peut être spécifié pour placer les données lues ailleurs qu'au début de la chaîne. Un OFFSET négatif spécifie un emplacement en comptant les caractères à partir de la fin de la chaîne. Un OFFSET positif plus grand que la longueur de SCALAIRE agrandira la chaîne jusqu'à la taille requise en la remplissant avec des octets "\0" avant de lui ajouter le résultat de la lecture.

Il n'y a pas de fonction syseof(), ce qui n'est pas un mal puisque eof() ne marche pas très bien sur les fichiers device (comme les tty). Utilisez sysread() et testez une valeur de retour à zéro pour savoir si c'est terminé.

Notez que si le DESCRIPTEUR a été marqué comme :utf8, ce sont des caractères Unicode qui sont lus à la place des octets (le LONGUEUR, l'OFFSET et la valeur retournée par sysread() sont exprimés en terme de caractères Unicode). Les filtres :encoding(...) introduisent implicitement le filtre :utf8. Voir « binmode », « open » et la directive open dans open.

sysseek DESCRIPTEUR,POSITION,WHENCE
Spécifie, en octets, la position système d'un DESCRIPTEUR en utilisant l'appel système lseek(2). DESCRIPTEUR peut être une expression qui donne le nom du descripteur à utiliser. Les valeurs de WHENCE sont 0 pour mettre la nouvelle position à POSITION, 1 pour la mettre à la position courante plus POSITION et 2 pour la mettre à EOF plus POSITION (typiquement une valeur négative).

Notez bien « en octets » : même si le DESCRIPTEUR a été configuré pour opérer sur des caractères (en utilisant le filtre d'entrée/sortie :utf8 par exemple), tell() retournera une position en octets et non en caractères (l'implémentation d'une telle fonctionnalité aurait ralenti énormément sysseek()).

sysseek() passe outre les tampons habituels d'entrée/sortie. Donc le mélange avec d'autres sortes de lecture/écriture (autre que sysread()) comme <>, read(), print(), write(), seek() ou tell() peut tout casser.

Pour WHENCE, vous pouvez utiliser les constantes SEEK_SET, SEEK_CUR et SEEK_END (début de fichier, position courante, fin de fichier) provenant du module Fcntl. L'usage de ces constantes rend votre script plus portable. Voici un exemple qui définit la fonction ``systell'' :

       use Fcntl 'SEEK_CUR';
       sub systell { sysseek($_[0], 0, SEEK_CUR) }

Retourne la nouvelle position ou undef en cas d'échec. Une position nulle est retournée par la valeur "0 but true" ; Donc sysseek() retourne true (vrai) en cas de succès et false (faux) en cas d'échec et vous pouvez encore déterminer facilement la nouvelle position.

system LISTE
system PROGRAMME LISTE
Fait exactement la même chose que exec LISTE sauf qu'un fork est effectué au préalable et que le process parent attend que son fils ait terminé. Remarquez que le traitement des arguments dépend de leur nombre. Si il y a plus d'un argument dans LISTE ou si LISTE est un tableau avec plus d'une valeur, system exécute le programme donné comme premier argument avec comme arguments ceux donnés dans le reste de la liste. Si il n'y a qu'un seul argument dans LISTE et s'il contient des méta-caractères du shell, il est passé en entier au shell de commandes du système pour être interprété (c'est /bin/sh -c sur les plates-formes Unix mais cela peut varier sur les autres). Si il ne contient pas de méta-caractères du shell, il est alors découpé en mots et passé directement à execvp(), ce qui est plus efficace.

Depuis la version v5.6.0, Perl tente de vider les tampons de tous les fichiers ouverts en écriture avant d'effectuer une opération impliquant un fork() mais cela n'est pas supporté sur toutes les plates-formes (voir la page de manuel perlport). Pour être plus sûr, vous devriez positionner la variable $| ($AUTOFLUSH en anglais) ou appelé la méthode autoflush() des objets IO::Handle pour chacun des descripteurs ouverts.

La valeur retournée est le statut de sortie (exit status) du programme tel que retourné par l'appel wait(). Pour obtenir la valeur réelle de sortie, il faut décaler la valeur de retour de 8 bits vers la droite. Voir aussi « exec ». Ce n'est pas ce qu'il faut utiliser pour capturer la sortie d'une commande. Pour cela, regarder les apostrophes inversées (backticks) ou qx// comme décrit dans « `CHAINE` » dans la page de manuel perlop. Une valeur de retour -1 indique l'échec du lancement du programme ou une de l'appel système wait(2) ($! en donne la raison).

Comme exec(), system() vous autorise à définir le nom sous lequel le programme apparaît si vous utilisez la syntaxe ``system PROGRAMME LISTE''. Voir « exec ».

Comme les signaux SIGINT et SIGQUIT sont ignorés durant l'exécution de system, si vous en avez besoin, vous devrez vous débrouiller pour les gérer indirectement en vous basant sur la valeur de retour.

    @args = ("command", "arg1", "arg2");
    system(@args) == 0
         or die "system @args failed: $?"

Vous pouvez tester tous les cas possibles d'échec en analysant $? de la manière suivante :

  if ($? == -1) {
    print "failed to execute: $!\n";
  }
  elsif ($? & 127) {
    printf "child died with signal %d, %s coredump\n",
        ($? & 127),  ($? & 128) ? 'with' : 'without';
  }
  else {
    printf "child exited with value %d\n", $? >> 8;
  }

ou, de manière plus portable, en utilisant les appels W*() du module POSIX. Voir la page de manuel perlport pour plus d'information.

Lorsque les arguments sont exécutés via le shell système, les résultats et codes de retour sont sujet à tous ses caprices et capacités. Voir « `CHAINE` » dans la page de manuel perlop et « exec » pour plus de détails.

syswrite DESCRIPTEUR,SCALAIRE,LONGUEUR,OFFSET
syswrite DESCRIPTEUR,SCALAIRE,LONGUEUR
syswrite DESCRIPTEUR,SCALAIRE
Essaye d'écrire LONGUEUR octets provenant de la variable SCALAIRE sur le DESCRIPTEUR spécifié en utilisant l'appel système write(2). Si LONGUEUR n'est pas spécifiée, c'est le contenu complet de SCALAIRE qui est écrit. Cette fonction n'utilise pas les tampons d'entrée/sortie habituels. Donc le mélange avec d'autres sortes de lecture/écriture (autre que sysread()) comme print(), write(), seek(), tell() ou eof peut mal se passer parce que habituellement perlio ou stdio stockent les données dans des tampons. Retourne le nombre d'octets réellement écrits ou undef en cas d'erreur (dans ce cas la variable d'erreur $! est renseignée). Si LONGUEUR est plus grande que la quantité de données disponibles dans SCALAIRE après OFFSET, seules les données disponibles sont écrites.

Un OFFSET peut être spécifié pour lire les données à écrire à partir d'autre chose que le début du scalaire. Un OFFSET négatif calcule l'emplacement en comptant les caractères à partir de la fin de la chaîne. Au cas où SCALAIRE est vide, vous pouvez utiliser OFFSET mais uniquement avec la valeur zéro.

Notez que si le DESCRIPTEUR a été marqué comme :utf8, ce sont des caractères Unicode qui sont écrits à la place des octets (la LONGUEUR, l'OFFSET et la valeur retournée par syswrite() sont exprimés en terme de caractères Unicode encodés en UTF-8). Les filtres :encoding(...) introduisent implicitement le filtre :utf8. Voir « binmode », « open » et la directive open dans open.

tell DESCRIPTEUR
tell
Retourne la position courante en octets de DESCRIPTEUR ou -1 en cas d'erreur. DESCRIPTEUR peut être une expression dont la valeur donne le nom du descripteurs réel. Si DESCRIPTEUR est omis, on utilise le dernier fichier lu.

Notez bien « en octets » : même si le DESCRIPTEUR a été configuré pour opérer sur des caractères (en utilisant le filtre d'entrée/sortie :utf8 par exemple), tell() retournera une position en octets et non en caractères (l'implémentation d'une telle fonctionnalité aurait ralenti énormément tell()).

Il n'y a pas de fonction systell. Utilisez sysseek(FH, 0, 1) à la place.

N'utilisez pas tell() (ou d'autres opérations d'E/S utilisant des tampons) sur des DESCRIPTEURs qui ont été manipulés par sysread(), syswrite() ou sysseek(). En effet, ces fonctions ignorent complètement les tampons.

telldir DIRHANDLE
Retourne la position courante du dernier readdir effectué sur DIRHANDLE. La valeur retournée peut être fournie à seekdir pour accéder à un endroit particulier dans ce répertoire. telldir pose les mêmes problèmes que l'appel système correspondant.

tie VARIABLE,CLASSNAME,LISTE
Cette fonction relie une variable à une classe d'un package qui fournit l'implémentation de cette variable. VARIABLE est le nom de la variable à relier. CLASSNAME est le nom de la classe implémentant les objets du type correct. Tout argument supplémentaire est passé tel quel à la méthode ``new()'' de la classe (à savoir TIESCALAR, TIEARRAY ou TIEHASH). Typiquement, ce sont des arguments tels que ceux passés à la fonction C dbm_open(). L'objet retourné par la méthode ``new()'' est aussi retourné par la fonction tie() ce qui est pratique si vous voulez accéder à d'autres méthodes de CLASSNAME.

Remarquez que des fonctions telles que keys() et values() peuvent retourner des listes énormes lorsqu'elles sont utilisées sur de gros objets comme des fichiers DBM. Vous devriez plutôt utiliser la fonction each() pour les parcourir. Exemple :

    # print out history file offsets
    use NDBM_File;
    tie(%HIST, 'NDBM_File', '/usr/lib/news/history', 1, 0);
    while (($key,$val) = each %HIST) {
        print $key, ' = ', unpack('L',$val), "\n";
    }
    untie(%HIST);

Une classe implémentant une table de hachage devrait définir les méthodes suivantes :

    TIEHASH classname, LISTE
    FETCH this, key
    STORE this, key, value
    DELETE this, key
    CLEAR this
    EXISTS this, key
    FIRSTKEY this
    NEXTKEY this, lastkey
    SCALAR this
    DESTROY this
    UNTIE this

Une classe implémentant un tableau devrait définir les méthodes suivantes :

    TIEARRAY classname, LISTE
    FETCH this, key
    STORE this, key, value
    FETCHSIZE this
    STORESIZE this, count
    CLEAR this
    PUSH this, LISTE
    POP this
    SHIFT this
    UNSHIFT this, LISTE
    SPLICE this, offset, length, LISTE
    EXTEND this, count
    DESTROY this
    UNTIE this

Une classe implémentant un descripteur de fichier devrait définir les méthodes suivantes :

    TIEHANDLE classname, LISTE
    READ this, scalar, length, offset
    READLINE this
    GETC this
    WRITE this, scalar, length, offset
    PRINT this, LISTE
    PRINTF this, format, LISTE
    BINMODE this
    EOF this
    FILENO this
    SEEK this, position, whence
    TELL this
    OPEN this, mode, LIST
    CLOSE this
    DESTROY this
    UNTIE this

Une classe implémentant un scalaire devrait définir les méthodes suivantes :

    TIESCALAR classname, LISTE
    FETCH this
    STORE this, value
    DESTROY this
    UNTIE this

Il n'est pas absolument nécessaire d'implémenter toutes les méthodes décrites ci-dessus. Voir la page de manuel perltie, la page de manuel Tie::Hash, la page de manuel Tie::Array, la page de manuel Tie::Scalar, et la page de manuel Tie::Handle.

Au contraire de dbmopen(), la fonction tie() n'effectue pas pour vous le 'use' ou le 'require' du module -- vous devez le faire vous-même explicitement. Voir les modules DB_File ou Config pour des utilisations intéressantes de tie().

Pour de plus amples informations, voir la page de manuel perltie et « tied VARIABLE ».

tied VARIABLE
Retourne une référence vers l'objet caché derrière VARIABLE (la même valeur que celle retournée par l'appel tie() qui a lié cette variable à un package). Retourne la valeur undef si VARIABLE n'est pas lié à un package.

time
Retourne le nombre de secondes écoulées depuis ce que le système considère comme étant l'origine des temps et peut servir comme argument de gmtime() et de localtime(). Sur la plupart des systèmes, l'origine des temps est le 1er janvier 1970 ; Sauf Mac OS Classic qui utilise comme origine le 1er janvier 1904 à minuit dans le fuseau horaire local.

Pour mesurer le temps avec une meilleure granularité que la seconde, vous pouvez utiliser le module Time::HiRes (disponible sur CPAN ou en standard depuis Perl 5.8) ou, si vous avec gettimeofday(2), vous pouvez utiliser l'interface syscall de Perl. Voir la page de manuel perlfaq8 pour les détails.

times
Retourne une liste de quatre éléments donnant le temps utilisateur et système en secondes, pour ce process et pour les enfants de ce process.
    ($user,$system,$cuser,$csystem) = times;

Dans un contexte scalaire times retourne $user.

tr///
L'opérateur de translittération. La même chose que y///. Voir la page de manuel perlop.

truncate DESCRIPTEUR,LONGUEUR
truncate EXPR,LONGUEUR
Tronque le fichier ouvert par DESCRIPTEUR ou nommé par EXPR à la taille LONGUEUR spécifiée. Produit une erreur fatale si la troncature n'est pas implémentée sur votre système. Retourne true (vrai) en cas de succès ou la valeur undef autrement.

Le comportement de truncate() est indéfini si LONGUEUR est plus grand que la longueur actuelle du fichier.

uc EXPR <conversion, majuscule>
uc
Retourne la version en majuscule de EXPR. C'est la fonction interne qui implémente la séquence d'échappement \U des chaînes entre guillemets. Respecte le locale LC_CTYPE courant si use locale est actif. Voir la page de manuel perllocale et perlunicode pour plus de détails. Ne gère pas la table spécifique aux majuscules apparaissant en début de mot. Voir ucfirst pour cela.

Si EXPR est omis, s'applique à $_.

ucfirst EXPR
ucfirst
Retourne la valeur de EXPR avec le premier caractère en majuscule. C'est la fonction interne qui implémente la séquence d'échappement \u des chaînes entre guillemets. Respecte le locale LC_CTYPE courant si use locale est actif. Voir la page de manuel perllocale et perlunicode pour plus de détails.

Si EXPR est omis, s'applique à $_.

umask EXPR
umask
Positionne le umask du process à EXPR et retourne la valeur précédente. Si EXPR est omis, retourne la valeur courante du umask.

Les droits Unix rwxr-x--- sont représentés par trois ensembles de trois bits ou par trois nombres octaux : 0750 (le 0 initial indique une valeur octale et ne fait pas partie des chiffres). La valeur de umask est un tel nombre qui représente les bits de permissions désactivés. Les valeurs de permissions (ou ``droits'' ou ``mode'') que vous passez à mkdir ou sysopen sont modifiées par votre umask. Par exemple, si vous dites à sysopen de créer un fichier avec les droits 0777 et si votre umask vaut 0022 alors le fichier sera réellement créé avec les droits 0755. Si votre umask vaut 0027 (le groupe ne peut écrire ; les autres ne peuvent ni lire, ni écrire, ni exécuter) alors passer 0666 à sysopen créera un fichier avec les droits 0640 (0666 &~ 027 vaut 0640).

Voici quelques conseils : fournissez un mode de création de 0666 pour les fichiers normaux (dans sysopen) et de 0777 pour les répertoires (dans mkdir) et les fichiers exécutables. Cela donne la liberté à l'utilisateur de choisir : si il veut des fichiers protégés, il peut choisir un umask de 022 ou 027 ou même le umask particulièrement antisocial 077. Dans ce domaine, les programmes peuvent rarement (si ce n'est jamais) prendre de meilleures décisions que l'utilisateur. L'exception concerne les fichiers qui doivent être gardés privé : fichiers de mail, fichiers de cookies des navigateurs, fichiers .rhosts et autres.

Si umask(2) n'est pas implémenté sur votre système et que vous êtes en train de restreindre les droits d'accès pour vous-même (i.e. (EXPR & 0700) > 0), cela produit une erreur fatale lors de l'exécution. Si umask(2) n'est pas implémenté et que vous ne modifiez pas vos propres droits d'accès, retourne undef.

Souvenez-vous que umask est un nombre, habituellement donné en octal ; Ce n'est pas une chaîne de chiffres en octal. Voir aussi « oct », si vous disposez d'une chaîne.

undef EXPR
undef
Donne à EXPR la valeur indéfinie (undef). EXPR doit être une lvalue. À n'utiliser que sur des scalaires, des tableaux (en utilisant @), des tables de hachage (en utilisant %), des subroutines (en utilisant &) ou des typeglob (en utilisant *). (Dire undef $hash{$key} ne fera probablement pas ce que vous espérez sur la plupart des variables prédéfinies ou sur les liste de valeurs DBM. Ne le faites donc pas ; voir « delete ».) Retourne toujours la valeur undef. Vous pouvez omettre EXPR, auquel cas rien ne sera indéfini mais vous récupérerez encore la valeur undef afin, par exemple, de la retourner depuis une subroutine, de l'affecter à une variable ou de la passer comme argument. Exemples :
    undef $foo;
    undef $bar{'blurfl'};      # À comparer à : delete $bar{'blurfl'};
    undef @ary;
    undef %hash;
    undef &mysub;
    undef *xyz;       # détruit $xyz, @xyz, %xyz, &xyz, etc.
    return (wantarray ? (undef, $errmsg) : undef) if $they_blew_it;
    select undef, undef, undef, 0.25;
    ($a, $b, undef, $c) = &foo;       # Ignorer la troisième valeur retournée

Remarquez que c'est un opérateur unaire et non un opérateur de liste.

unlink LISTE unlink
unlink
Efface une liste de fichiers. Retourne le nombre de fichiers effacés avec succès.
    $cnt = unlink 'a', 'b', 'c';
    unlink @goners;
    unlink <*.bak>;

Remarque : unlink() n'essayera pas d'effacer des répertoires à moins que vous ne soyez le super-utilisateur (root) et que l'option -U soit donnée à Perl. Même si ces conditions sont remplies, soyez conscient que l'effacement d'un répertoire par unlink peut endommager votre système de fichiers. C'est même carrément interdit sur certains systèmes de fichiers. Utilisez rmdir() à la place.

Si LISTE est omis, s'applique à $_.

unpack TEMPLATE,EXPR
unpack() réalise l'opération inverse de pack() : il prend une chaîne représentant une structure, la décompose en une liste de valeurs et retourne la liste de ces valeurs. (Dans un contexte scalaire, il retourne simplement la première valeur produite.)

La chaîne est découpée en morceaux selon le format TEMPLATE fourni. Chaque morceau est converti séparément en une valeur. Typiquement, soit la chaîne est le résultat d'un pack soit les octets de la chaîne représentent une structure C d'un certain type.

Le TEMPLATE a le même format que pour la fonction pack(). Voici une subroutine qui extrait une sous-chaîne :

    sub substr {
        my($what,$where,$howmuch) = @_;
        unpack("x$where a$howmuch", $what);
    }

et un autre exemple :

    sub ordinal { unpack("c",$_[0]); } # identique à ord()

En plus, vous pouvez préfixer un champ avec un %<nombre> pour indiquer que vous voulez un checksum des items sur <nombre> bits à la place des items eux-mêmes. Par défaut, c'est un checksum sur 16 bits. Le checksum est calculé en additionnant les valeurs numériques des valeurs extraites (pour les champs alphanumériques, c'est la somme des ord($caractere) qui est prise et pour les champs de bits, c'est la somme des 1 et des 0).

Par exemple, le code suivant calcule le même nombre que le programme sum System V :

    $checksum = do {
        local $/;  # slurp!
        unpack("%32C*",<>) % 65535;
    };

Le code suivant calcule de manière efficace le nombre de bits à un dans un vecteur de bits :

    $setbits = unpack("%32b*", $selectmask);

Les formats p et P doivent être utilisés avec précautions. Puisque Perl n'a aucun moyen de vérifier que les valeurs passées à unpack() correspondent à des emplacements mémoires valides, le passage d'un pointeur dont on n'est pas sûr de la validité peut avoir des conséquences désastreuses.

Si il y a trop de champs ou si la valeur de répétition d'un champ ou d'un groupe est plus grande que ce que le reste de la chaîne d'entrée autorise, le résultat n'est pas vraiment défini : dans certains cas la valeur de répétition est diminuée ou alors unpack() produira des chaînes vide ou des zéros ou même se terminera par une erreur . Si la chaîne d'entrée est plus longue que ce qui est décrit par TEMPLATE, le reste est ignoré.

Voir « pack » pour plus d'exemples et de remarques.

untie VARIABLE
Casse le lien entre une variable et un package. (Voir tie().) N'a aucun effet si la variable n'est liée à aucun package.

unshift TABLEAU,LISTE
Fait le contraire de shift(). Ou le contraire de push(), selon le point de vue. Ajoute la liste LISTE au début du tableau TABLEAU et retourne le nouveau nombre d'éléments du tableau.
    unshift(@ARGV, '-e') unless $ARGV[0] =~ /^-/;

Remarquez que LISTE est ajoutée d'un seul coup et non élément par élément. Donc les éléments restent dans le même ordre. Utilisez reverse() pour faire le contraire.

use Module VERSION LISTE
use Module VERSION
use Module LISTE
use Module
use VERSION
Importe dans le package courant quelques ``sémantiques'' du module spécifié, généralement en les attachant à certains noms de subroutines ou de variables de votre package. C'est exactement équivalent à :
    BEGIN { require Module; import Module LISTE; }

sauf que Module doit être un mot (bareword).

VERSION peut être soit une valeur numérique telle que 5.006 qui sera alors comparée à $], soit une valeur littérale de la forme v5.6.1 qui sera alors comparée à $^V (c.-à-d. $PERL_VERSION). Si VERSION est plus grand que la version courante de l'interpréteur Perl alors il se produira une erreur fatale ; Perl n'essaiera même pas de lire le reste du fichier. À comparer avec ``require'' qui fait la même vérification mais lors de l'exécution.

L'utilisation d'une VERSION sous forme littérale (ex: v5.6.1) devrait être évitée puisque cela entraîne la production de messages d'erreurs erronés par les vieilles versions de Perl qui ne reconnaissent pas cette syntaxe. L'équivalent numérique est préférable.

    use v5.6.1;         # vérification de version à la compilation
    use 5.6.1;          # idem
    use 5.005_03;       # numéro de version numérique
                        # (préférable pour des raisons de compatibilité)

C'est pratique si vous devez vérifier la version courante de Perl avant d'utiliser (via use) des modules qui ont changé de manière incompatible depuis les anciennes versions. (Nous essayons de le faire le moins souvent possible).

Le BEGIN force le require et le import lors de la compilation. Le require assure que le module est chargé en mémoire si il ne l'a pas déjà été. import n'est pas une fonction interne -- c'est juste un appel à une méthode statique ordinaire dans le package ``Module'' pour lui demander d'importer dans le package courant la liste de ses fonctionnalités. Le module peut implémenter sa méthode import() comme il le veut, bien que la plupart des modules préfèrent simplement la définir par héritage de la classe Exporter qui est définie dans le module Exporter. Voir Exporter. Si aucune méthode import() ne peut être trouvée alors l'appel est ignoré.

Si vous voulez éviter l'appel à la méthode ``import'' d'un package (par exemple pour éviter que votre espace de noms soit modifié), fournissez explicitement une liste vide :

    use Module ();

C'est exactement équivalent à :

    BEGIN { require Module }

Si l'argument VERSION est présent entre Module et LISTE alors use appelle la méthode VERSION de la classe Module avec la version spécifiée comme argument. La méthode VERSION par défaut, héritée de la classe Universal, crie (via croak) si la version demandée est plus grande que celle fournie par la variable $Module::VERSION.

À nouveau, il y a une différence entre omettre LISTE (import appelé sans argument) et fournir une LISTE explicitement vide () (import n'est pas appelé). Remarquez qu'il n'y a pas de virgule après VERSION !

Puisque c'est une interface largement ouverte, les pragmas (les directives du compilateur) sont aussi implémentés en utilisant ce moyen. Les pragmas actuellement implémentés sont :

      use constant;
      use diagnostics;
      use integer;
      use sigtrap  qw(SEGV BUS);
      use strict   qw(subs vars refs);
      use subs     qw(afunc blurfl);
      use warnings qw(all);
      use sort     qw(stable _quicksort _mergesort);

Certains d'entre eux sont des pseudo-modules qui importent de nouvelles sémantiques uniquement dans la portée du bloc courant (comme strict or integer) contrairement aux modules ordinaires qui importent des symboles dans le package courant (qui sont donc effectifs jusqu'à la fin du fichier lui-même).

Il y a une commande ``no'' permettant de ``désimporter'' des choses importées par use, i.e. elle appelle unimport Module LISTE à la place de import.

    no integer;
    no strict 'refs';
    no warnings;

Voir la page de manuel perlmodlib pour une liste des modules et pragmas standard. Voir la page de manuel perlrun pour les options -M et -m qui permettent d'utiliser la fonctionnalité use depuis la ligne de commande.

utime LISTE
Change la date d'accès et de modification de chaque fichier d'une liste de fichiers. Les deux premiers éléments de la liste doivent être, dans l'ordre, les dates NUMÉRIQUES d'accès et de modification. Retourne le nombre de fichiers modifiés avec succès. La date de modification de l'inode de chaque fichier est mis à l'heure courante. Par exemple, le code suivant a le même effet que la commande Unix touch(1) si les fichiers existent déjà et appartiennent à l'utilisateur qui exécute le programme :
    #!/usr/bin/perl
    $now = time;
    utime $now, $now, @ARGV;

Depuis perl 5.7.2, si les deux premiers éléments de LIST valent undef alors la fonction utime(2) de la bibliothèque C est appelée avec un second argument nul. Sur la plupart des systèmes, cela positionnera les dates d'accès et de modification des fichiers à l'heure courante (comme dans l'exemple ci-dessus) et pourra même marcher sur les fichiers d'autres utilisateurs pour lesquels vous possédez les droits d'écriture.

   utime undef, undef, @ARGV;

Via NFS, c'est l'heure du serveur NFS qui sera utilisée et non celui de la machine locale. Si la synchronisation des horloges ne fonctionnent pas, ces deux machines pourront afficher des heures différentes. La commande Unix touch(1) utilise généralement cette méthode plutôt que celle montrée dans le premier exemple.

Notez que si un seul des deux premiers arguments vaut undef, cela revient à passer la valeur zéro et n'a donc pas le même effet que celui décrit lors du passage de deux undef. Dans ce cas, vous aurez aussi droit à un messages d'avertissement pour utilisation d'une valeur indéfinie.

values HASH
Retourne la liste de toutes les valeurs contenues dans la table de hachage HASH. (Dans un contexte scalaire, retourne le nombre de valeurs.)

Les valeurs sont retournées dans un ordre apparemment aléatoire. Cet ordre peut changer avec les nouvelles versions de Perl mais vous avez la garantie qu'il est identique à celui produit par les fonctions keys() ou each() appliquées à la même table de hachage (tant qu'elle n'est pas modifiée). Depuis la version 5.8.1 de Perl, pour des raisons de sécurité, cet ordre change même à chaque exécution de Perl (voir « Attaques par complexité algorithmique » dans la page de manuel perlsec).

Notez que les valeurs ne sont pas copiées. Ce qui signifie que leur modification entraîne la modification du contenu de la table de hachage :

    for (values %hash)      { s/foo/bar/g }   # modifie les valeurs de %hash
    for (@hash{keys %hash}) { s/foo/bar/g }   # idem

Voir aussi keys, each et sort.

vec EXPR,OFFSET,BITS
Traite la chaîne contenue dans EXPR comme un vecteur de bits dont les éléments sont de la largeur de BITS et retourne un entier non signé contenant la valeur du champ de bits spécifié par OFFSET. BITS spécifie le nombre de bits qui est occupé par chaque entrée dans le vecteur de bits. Cela doit être une puissance de deux entre 1 et 32 (ou 64 si votre plateforme le supporte).

Si BITS vaut 8, les ``éléments'' coïncident avec les octets de la chaîne d'entrée.

Si BITS vaut 16 ou plus, les octets de la chaîne d'entrée sont groupés par morceau de taille BITS/8 puis chaque groupe est converti en un nombre comme le feraient pack() et unpack() avec les formats big-endian n/N. Voir « pack » pour plus de détails.

Si BITS vaut 4 ou moins, la chaîne est découpée en octets puis les bits de chaque octet sont découpés en 8/BITS groupes. Les bits d'un octet sont numérotés à la manière little-endian comme dans 0x01, 0x02, 0x04, 0x08, 0x10, 0x20, 0x40, 0x80. Par exemple, le découpage d'un seul octet d'entrée chr(0x36) en deux groupes donnera la liste (0x6, 0x3)  ; son découpage en 4 groupes donnera (0x2, 0x1, 0x3, 0x0).

vec peut aussi être affecté auquel cas les parenthèses sont nécessaires pour donner les bonnes priorités :

    vec($image, $max_x * $x + $y, 8) = 3;

Si l'élément sélectionné est en dehors de la chaîne, la valeur retournée sera zéro. Si, au contraire, vous cherchez à écrire dans un élément en dehors de la chaîne, Perl agrandira suffisamment la chaîne au préalable en la complétant par des octets nuls. L'écriture avant le début de la chaîne (c.-à-d avec un OFFSET négatif) est une erreur.

La chaîne ne devrait pas contenir de caractères ayant une valeur > 255 (ceci ne peut arriver que si vous utilisez l'encodage UTF-8). Quoiqu'il en soit, elle sera traitée sans tenir compte de son encodage UTF-8. Après une affectation via vec, les autres parties de votre programme ne considéreront plus cette chaîne comme étant encodée en UTF-8. En d'autres termes, si vous avez de tels caractères dans votre chaîne, vec() considérera les octets de la chaîne et non les caractères conceptuels qui la composent.

Les chaînes créées par vec peuvent aussi être manipulées par les opérateurs logiques |, & et ^ qui supposent qu'une opération bit à bit est voulue lorsque leurs deux opérandes sont des chaînes. Voir « Opérateurs bit à bit sur les chaînes » dans la page de manuel perlop.

Le code suivant construit une chaîne ASCII disant 'PerlPerlPerl'. Les commentaires montrent la chaîne après chaque pas. Remarquez que ce code fonctionne de la même manière sur des machines big-endian ou little-endian.

    my $foo = '';
    vec($foo,  0, 32) = 0x5065726C;     # 'Perl'
    # $foo eq "Perl" eq "\x50\x65\x72\x6C", 32 bits
    print vec($foo, 0, 8);              # affiche 80 == 0x50 == ord('P')
    vec($foo,  2, 16) = 0x5065;         # 'PerlPe'
    vec($foo,  3, 16) = 0x726C;         # 'PerlPerl'
    vec($foo,  8,  8) = 0x50;           # 'PerlPerlP'
    vec($foo,  9,  8) = 0x65;           # 'PerlPerlPe'
    vec($foo, 20,  4) = 2;              # 'PerlPerlPe'   . "\x02"
    vec($foo, 21,  4) = 7;              # 'PerlPerlPer'
                                        # 'r' is "\x72"
    vec($foo, 45,  2) = 3;              # 'PerlPerlPer'  . "\x0c"
    vec($foo, 93,  1) = 1;              # 'PerlPerlPer'  . "\x2c"
    vec($foo, 94,  1) = 1;              # 'PerlPerlPerl'
                                        # 'l' is "\x6c"

Pour transformer un vecteur de bits en une chaîne ou en un tableau de 0 et de 1, utilisez ceci :

    $bits = unpack("b*", $vector);
    @bits = split(//, unpack("b*", $vector));

Si vous connaissez précisément la longueur du vecteur, vous pouvez l'utiliser à la place de *.

Voici un exemple qui illustre comment les bits sont réellement placés :

    #!/usr/bin/perl -wl
    print <<'EOT';
                                      0         1         2         3  
                       unpack("V",$_) 01234567890123456789012345678901
    ------------------------------------------------------------------
    EOT
    for $w (0..3) {
        $width = 2**$w;
        for ($shift=0; $shift < $width; ++$shift) {
            for ($off=0; $off < 32/$width; ++$off) {
                $str = pack("B*", "0"x32);
                $bits = (1<<$shift);
                vec($str, $off, $width) = $bits;
                $res = unpack("b*",$str);
                $val = unpack("V", $str);
                write;
            }
        }
    }
    format STDOUT =
    vec($_,@#,@#) = @<< == @######### @>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>
    $off, $width, $bits, $val, $res
    .
    __END__

Indépendamment de l'architecture de la machine qui exécute ce code, l'exemple ci-dessus devrait produire la table suivante :

                                      0         1         2         3  
                       unpack("V",$_) 01234567890123456789012345678901
    ------------------------------------------------------------------
    vec($_, 0, 1) = 1   ==          1 10000000000000000000000000000000
    vec($_, 1, 1) = 1   ==          2 01000000000000000000000000000000
    vec($_, 2, 1) = 1   ==          4 00100000000000000000000000000000
    vec($_, 3, 1) = 1   ==          8 00010000000000000000000000000000
    vec($_, 4, 1) = 1   ==         16 00001000000000000000000000000000
    vec($_, 5, 1) = 1   ==         32 00000100000000000000000000000000
    vec($_, 6, 1) = 1   ==         64 00000010000000000000000000000000
    vec($_, 7, 1) = 1   ==        128 00000001000000000000000000000000
    vec($_, 8, 1) = 1   ==        256 00000000100000000000000000000000
    vec($_, 9, 1) = 1   ==        512 00000000010000000000000000000000
    vec($_,10, 1) = 1   ==       1024 00000000001000000000000000000000
    vec($_,11, 1) = 1   ==       2048 00000000000100000000000000000000
    vec($_,12, 1) = 1   ==       4096 00000000000010000000000000000000
    vec($_,13, 1) = 1   ==       8192 00000000000001000000000000000000
    vec($_,14, 1) = 1   ==      16384 00000000000000100000000000000000
    vec($_,15, 1) = 1   ==      32768 00000000000000010000000000000000
    vec($_,16, 1) = 1   ==      65536 00000000000000001000000000000000
    vec($_,17, 1) = 1   ==     131072 00000000000000000100000000000000
    vec($_,18, 1) = 1   ==     262144 00000000000000000010000000000000
    vec($_,19, 1) = 1   ==     524288 00000000000000000001000000000000
    vec($_,20, 1) = 1   ==    1048576 00000000000000000000100000000000
    vec($_,21, 1) = 1   ==    2097152 00000000000000000000010000000000
    vec($_,22, 1) = 1   ==    4194304 00000000000000000000001000000000
    vec($_,23, 1) = 1   ==    8388608 00000000000000000000000100000000
    vec($_,24, 1) = 1   ==   16777216 00000000000000000000000010000000
    vec($_,25, 1) = 1   ==   33554432 00000000000000000000000001000000
    vec($_,26, 1) = 1   ==   67108864 00000000000000000000000000100000
    vec($_,27, 1) = 1   ==  134217728 00000000000000000000000000010000
    vec($_,28, 1) = 1   ==  268435456 00000000000000000000000000001000
    vec($_,29, 1) = 1   ==  536870912 00000000000000000000000000000100
    vec($_,30, 1) = 1   == 1073741824 00000000000000000000000000000010
    vec($_,31, 1) = 1   == 2147483648 00000000000000000000000000000001
    vec($_, 0, 2) = 1   ==          1 10000000000000000000000000000000
    vec($_, 1, 2) = 1   ==          4 00100000000000000000000000000000
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    vec($_, 3, 4) = 1   ==       4096 00000000000010000000000000000000
    vec($_, 4, 4) = 1   ==      65536 00000000000000001000000000000000
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    vec($_, 0, 8) = 1   ==          1 10000000000000000000000000000000
    vec($_, 1, 8) = 1   ==        256 00000000100000000000000000000000
    vec($_, 2, 8) = 1   ==      65536 00000000000000001000000000000000
    vec($_, 3, 8) = 1   ==   16777216 00000000000000000000000010000000
    vec($_, 0, 8) = 2   ==          2 01000000000000000000000000000000
    vec($_, 1, 8) = 2   ==        512 00000000010000000000000000000000
    vec($_, 2, 8) = 2   ==     131072 00000000000000000100000000000000
    vec($_, 3, 8) = 2   ==   33554432 00000000000000000000000001000000
    vec($_, 0, 8) = 4   ==          4 00100000000000000000000000000000
    vec($_, 1, 8) = 4   ==       1024 00000000001000000000000000000000
    vec($_, 2, 8) = 4   ==     262144 00000000000000000010000000000000
    vec($_, 3, 8) = 4   ==   67108864 00000000000000000000000000100000
    vec($_, 0, 8) = 8   ==          8 00010000000000000000000000000000
    vec($_, 1, 8) = 8   ==       2048 00000000000100000000000000000000
    vec($_, 2, 8) = 8   ==     524288 00000000000000000001000000000000
    vec($_, 3, 8) = 8   ==  134217728 00000000000000000000000000010000
    vec($_, 0, 8) = 16  ==         16 00001000000000000000000000000000
    vec($_, 1, 8) = 16  ==       4096 00000000000010000000000000000000
    vec($_, 2, 8) = 16  ==    1048576 00000000000000000000100000000000
    vec($_, 3, 8) = 16  ==  268435456 00000000000000000000000000001000
    vec($_, 0, 8) = 32  ==         32 00000100000000000000000000000000
    vec($_, 1, 8) = 32  ==       8192 00000000000001000000000000000000
    vec($_, 2, 8) = 32  ==    2097152 00000000000000000000010000000000
    vec($_, 3, 8) = 32  ==  536870912 00000000000000000000000000000100
    vec($_, 0, 8) = 64  ==         64 00000010000000000000000000000000
    vec($_, 1, 8) = 64  ==      16384 00000000000000100000000000000000
    vec($_, 2, 8) = 64  ==    4194304 00000000000000000000001000000000
    vec($_, 3, 8) = 64  == 1073741824 00000000000000000000000000000010
    vec($_, 0, 8) = 128 ==        128 00000001000000000000000000000000
    vec($_, 1, 8) = 128 ==      32768 00000000000000010000000000000000
    vec($_, 2, 8) = 128 ==    8388608 00000000000000000000000100000000
    vec($_, 3, 8) = 128 == 2147483648 00000000000000000000000000000001

wait
Se comporte comme l'appel système wait(2) sur votre système : attend qu'un processus fils se termine et retourne le pid de ce processus ou -1 s'il n'y a pas de processus fils. Le statut est retourné par $?. Remarquez qu'une valeur de retour -1 peut signifier que les processus fils ont été automatiquement collectés tel que décrit dans la page de manuel perlipc.

waitpid PID,FLAGS
Attend qu'un processus fils particulier se termine et retourne le pid de ce processus ou -1 si ce processus n'existe pas. Sur certains système, une valeur 0 signifie qu'il y a encore des processus actifs. Le statut est retourné par $?. Si vous dites :
    use POSIX ":sys_wait_h";
    #...
    do { 
        $kid = waitpid(-1,&WNOHANG);
    } until $kid == -1;

alors vous pouvez réaliser une attente non bloquante sur plusieurs processus. Les attentes non bloquantes sont disponibles sur les machines qui connaissent l'un des deux appels système waitpid(2) ou wait4(2). Par contre, l'attente d'un process particulier avec FLAGS à 0 est implémenté partout. (Perl émule l'appel système en se souvenant des valeurs du statut des processus qui ont terminé mais qui n'ont pas encore été collectées par le script Perl.)

Remarquez que sur certains systèmes, une valeur de retour -1 peut signifier que les processus fils ont été automatiquement collectés. Voir la page de manuel perlipc pour les détails et d'autres exemples.

wantarray
Retourne true (vrai) si le contexte d'appel de la subroutine ou du eval en cours d'exécution attend une liste de valeurs. Retourne false (faux) si le contexte attend un scalaire. Retourne la valeur undef si le contexte n'attend aucune valeur (``void context'' ou contexte vide).
    return unless defined wantarray;    # inutile d'en faire plus
    my @a = complex_calculation();
    return wantarray ? @a : "@a";

Le résultat de wantarray n'est pas défini au niveau le plus haut d'un fichier, dans un bloc BEGIN, CHECK, INIT ou END ou dans une méthode DESTROY.

Cette fonction aurait dû s'appeler wantlist().

warn LISTE
Produit un message d'erreur sur STDERR exactement comme die() mais ne quitte pas et ne génère pas d'exception.

Si LISTE est vide et si $@ contient encore une valeur (provenant par exemple d'un eval précédent) alors cette valeur est utilisée après y avoir ajouté "\t...caught". C'est pratique pour s'approcher d'un comportement presque similaire à celui de die().

Si $@ est vide alors la chaîne "Warning: Something's wrong" (N.d.t : "Attention: quelque chose va mal") est utilisée.

Aucun message n'est affiché si une subroutine est attachée à $SIG{__WARN__}. C'est de la responsabilité de cette subroutine de gérer le message comme elle le veut (en le convertissant en un die() par exemple). La plupart des subroutines du genre devraient s'arranger pour afficher réellement les messages qu'elles ne sont pas prêtes à recevoir en appelant à nouveau warn(). Remarquez que cela fonctionne sans produire une boucle sans fin puisque les subroutines attachées à __WARN__ ne sont pas appelés à partir d'une subroutine attachée.

Ce comportement est complètement différent de celui des subroutine attachées à $SIG{__DIE__} (qui ne peuvent pas supprimer le texte d'erreur mais seulement le remplacer en appelant à nouveau die()).

L'utilisation d'une subroutine attachée à __WARN__ fournit un moyen puissant pour supprimer tous les messages d'avertissement (même ceux considérés comme obligatoires). Un exemple :

    # supprime *tous* les messages d'avertissement lors de la compilation
    BEGIN { $SIG{'__WARN__'} = sub { warn $_[0] if $DOWARN } }
    my $foo = 10;
    my $foo = 20;          # pas d'avertissement pour la duplication de
                           # $foo... mais c'est ce qu'on voulait !
    # pas de messages d'avertissement avant ici
    $DOWARN = 1;
    # messages d'avertissement à partir d'ici
    warn "\$foo is alive and $foo!";     # devrait apparaître

Voir la page de manuel perlvar pour plus de détails sur la modification des entrées de %SIG et pour plus d'exemples. Voir le module Carp pour d'autres sortes d'avertissement utilisant les fonctions carp() et cluck().

write DESCRIPTEUR
write EXPR
write
Écrit un enregistrement formaté (éventuellement multi-lignes) vers le DESCRIPTEUR spécifié en utilisant le format associé à ce fichier. Par défaut, le format pour un fichier est celui qui a le même nom que le descripteur mais le format du canal de sortie courant (voir la fonction select()) peut être spécifié explicitement en stockant le nom du format dans la variable $~.

Le calcul de l'en-tête est fait automatiquement : si il n'y a pas assez de place sur la page courante pour l'enregistrement formaté, on passe à la page suivante en affichant un format d'en-tête spécial puis on y écrit l'enregistrement formaté. Par défaut, le nom du format d'en-tête spécial est le nom du descripteur auquel on ajoute ``_TOP'' mais il peut être dynamiquement modifié en affectant le nom du format voulu à la variable $^ lorsque le descripteur est sélectionné (par select()). Le nombre de lignes restant dans la page courante est donné par la variable $- qui peut être mise à 0 pour forcer le passage à la page suivante.

Si DESCRIPTEUR n'est pas spécifié, le sortie se fait sur le canal de sortie courant qui, au début, est STDOUT mais qui peut être changé par l'opérateur select(). Si le DESCRIPTEUR est une expression EXPR alors l'expression est évaluée et la chaîne résultante est utilisée comme nom du descripteur à utiliser. Pour en savoir plus sur les formats, voir la page de manuel perlform.

Notez que write n'est PAS le contraire de read(). Malheureusement.

y///
L'opérateur de translittération. Identique à tr///. Voir la page de manuel perlop.


TRADUCTION

Version

Cette traduction française correspond à la version anglaise distribuée avec perl 5.8.8. Pour en savoir plus concernant ces traductions, consultez http://perl.enstimac.fr/.

Traducteur

Traduction initiale : Paul Gaborit (paul.gaborit @ enstimac.fr), Jean-Pascal Peltier (jp_peltier @ altavista.net).

Mise à jour en 5.6.0, en 5.8.0 et en 5.8.8 : Paul Gaborit (paul.gaborit @ enstimac.fr).

Relecture

Gérard Delafond. Jean-Louis Morel.